• Belphégor à sauvegarder
Remarqué par Louis Ducarroz de Soleymieu (Isère), ce Citroën 700 diesel « Belphégor » type PYD se trouve sur la commune de Bouilland (Côte-d’Or), au vignes de Bourgogne. Conservé dans un bel état d’origine, ce camion de 10,990 tonnes de PTC a été carrossé en tribenne. Sa peinture semble d’origine et, en dépit de son exposition aux intempéries, il ne paraît pas en avoir trop souffert. Mis en service en janvier 1970, il est bien sûr doté du six cylindres diesel maison de 5,6 litres développant 108 chevaux à 2 750 tr/mn. Aujourd’hui, si nombre de 600 et 700 essence ont survécu, rares sont les modèles de la série P civils en collection.

• GLR Corse
Thierry Héraut passe souvent ses vacances en Corse. Il en profite pour photographier des camions. C’est ainsi qu’il a découvert ce GLR 160 à cabine M3 sur la commune de Lecci, à proximité de Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio. Ce châssis long en bon état équipé d’une benne transporteur a été acquis d’occasion en août 1982. Il paraissait encore actif. Ce bon camion robuste et très endurant est animé par un cinq cylindres MDU 46 M3 de 7,9 litres développant 162 chevaux SAE à 2 150 tr/mn, relayé par une boîte Berliet BDL 2 à six rapports.

• Cabine minée
Non loin de là se trouve ce Renault G 210.19 qui paraît être arrivé au bout de sa route. Arrivé en Haute-Corse en janvier 1991, ce porteur de 19 tonnes de PTC a été carrossé en fourgon frigorifique. Sa cabine 875 a été ruinée par la corrosion. Introduit en janvier 1984, le G 210.19 prend la suite du GR 191 doté comme lui de la cabine 875 d’origine Saviem. Il en reprend le moteur mais dans une version suralimentée MIDS 06.20.30 qui fait passer la puissance de 185 à 208 chevaux DIN. La boîte est une B6 à six rapports synchronisés. Avec son frère le G 230.19 de 230 chevaux, le G 210.19 va être fabriqué à des milliers d’exemplaires, qui seront principalement affectés à la distribution. Il fera preuve d’une grande fiabilité.

• Trio d’Unic
Fabrice Bettembourg de Saint-Gervais-sur-Roubion (Drôme) a extrait de ses archives trois clichés de camions Unic qu’il a pris il y a déjà des années. Le premier montre un T 270 A2 à cabine Fiat et moteur V8 de 270 chevaux SAE attelé à une semi-remorque citerne à carburant qui servait d’enseigne à la société Auto-Choc de Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes). Repeint en jaune canari, ce véhicule réimmatriculé en novembre 1978 semblait encore en bon état. Introduit au mois d’avril 1970, le T 270 A2 succède au T 270 A doté de la cabine basculante Genève. Comme ce dernier, il souffrira de problèmes de fiabilité moteur, en dépit de quelques améliorations apportées par son constructeur.

Le deuxième est un P 12 R2 Vercors carrossé en benne transporteur, photographié à Pont-Gibaud (Puy-de-Dôme). Le P 12 R2 prend la suite du fameux P 12 R en avril 1970. Il bénéficie du nouveau six cylindres réalésé L 63 S de 8,91 litres et 220 chevaux SAE, toujours associé à la boîte Unic à huit rapports avec médiateur. Acquis d’occasion en décembre 1977 par un entrepreneur du cru, l’exemplaire remarqué par Fabrice est encore globalement en bon état en dépit d’attaques de corrosion sommairement contrées. Le P 12 R2 est à l’époque le principal concurrent du Berliet GLR 200 et du Saviem SM 180 H 19.

Difficile d’identifier avec certitude le troisième Unic découvert par Fabrice à Maillane (Bouches-du-Rhône) en avril 2001. il s’agit d’un Verdon réimmatriculé en août 1964 et carrossé en benne céréalière (auparavant) bâchée. Parions sur un ZU 91 de 16,9 tonnes de PTC propulsé par un six cylindres ZU 6 R3 développant 135 chevaux à 1 950 tr/mn. Le ZU 91 qui apparaît en juillet 1958 est un nouveau modèle qui vient s’insérer entre le ZU 81 R Tourmalet de 15,8 tonnes à moteur quatre cylindres et le ZU 102 Lautaret de 18 tonnes. En dépit du fait qu’il servait de support à un massif de ronces, ce camion n’était pas si malade que ça et il aurait pu être sauvé.

• Abandonné
En passant chez Dorel dépannage à Dijon (Côte-d’Or), Nicolas Galice de Saint-Jorioz (Haute-Savoie) a découvert deux camions Mack laissés à l’abandon. Le premier est un B 61 S transformé en dépanneuse par le montage d’une flèche Gar Wood en provenance d’un wrecker Ward-LaFrance M1A1. Ce véhicule semblait n’avoir perdu que ses essuie-glaces mais sa calandre avait pris un coup. Bon camion de chantier mais à la conduite virile, le B 61 S, un temps assemblé dans l’usine Bernard d’Arcueil, sera vendu à plusieurs centaines d’exemplaires en France. Fort apprécié des utilisateurs, il est propulsé par un six cylindres END 673 P de 11,012 litres développant 187 chevaux à 2 100 tr/mn, associé à une boîte Mack à 10 rapports à deux leviers (un choix de boîtes à 10 rapports à un ou deux leviers ou 15 rapports à deux leviers est proposé en option).

• Belle bête
Le second Mack photographié par Nicolas est nettement plus rare. Il s’agit d’un tracteur B  87  SX 6 x 4 équipé de la cabine « heavy duty » (gros travaux) optionnelle avec pare-chocs renforcé, protection de calandre et ailes anguleuses en tôle épaisse. Le véhicule doit être doté du six cylindres END 711 de 211 chevaux, associé à une boîte à 20 rapports à deux leviers (avec boîte auxiliaire à quatre rapports : extra-extra-lente, extra-lente, prise directe et overdrive). Hélas, ces photos datent d’il y a quelques années déjà. Aussi, peut-être ces camions ont-ils disparu aujourd’hui.…

• 4 X 4 Vosgien
Dans une école située dans le massif des Vosges, Nicolas a par ailleurs remarqué ce rare Mercedes LA 1924 en châssis-cabine, garé au milieu de tracteurs agricoles. Introduit en France en mai 1970, le LA 1924 4 x 4 affiche un PTC de 19 tonnes. À l’image de son frère le L 2624 6 x 4, il dispose du six cylindres OM 355 de 11,58 litres développant 240 chevaux DIN (265 chevaux SAE) à 2 200 tr/mn, associé à une boîte ZF AK 6.80 à six rapports, doublés par les deux gammes de la boîte de transfert. Peu de ces camions seront immatriculés en France.

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