• Un TR 250 au goût Bulgare
Tous les amateurs de Berliet connaissent les TR 12 et TR 250 vendus à la compagnie bulgare Texim de Sofia. Ces tracteurs étaient équipés de la cabine surélevée optionnelle à deux couchettes. Très rares ont été les exemplaires ainsi dotés livrés en France. Il en reste au moins un, et il est à vendre. Racheté il y a quelques années par Gérard Moine de Saint-Genis-Laval (Rhône), il a bénéficié de quelques travaux de remise en état. Son radiateur, entre autres, a été refait, tout comme sa pompe d’injection et les tendeurs de courroies ont été changés. Mis en circulation en mai 1970 dans la Creuse, ce camion a ensuite été racheté par un forain du département avant d’échouer dans le Rhône. Sa cabine présente des traces de corrosion mais elle est tout à fait restaurable. Introduit au Salon 1968, le TR 250 est animé par une nouvelle version du six cylindres de 12 litres maison, le M 635.40 CP dont la puissance a été portée à 250 chevaux SAE. Sa boîte est une ZF AK 6.80 avec relais médiateur GV 80 donnant 12 rapports. Gérard peut être joint au 06 42 48 86 87.

• Dépanneuse à dépanner
Le mois dernier, nous avons évoqué les camions à vendre chez Daniel Aubert de Saint-Magne-de-Castillon (Gironde). Parmi ces derniers figure également ce Berliet GLM 12 6 x 4 S équipé en dépanneuse avec une flèche Gar Wood prélevée sur un Ward-LaFrance 1000 series 5. Ce camion racheté par Daniel à Philippe Cerf de Génissac (même département) a commencé à pâtir de son exposition aux intempéries. Il est muni d’un treuil avant dont l’installation a nécessité de modifier son pare-chocs. Équipé de cylindres de freins à ressorts MGM, le GLM 12 6 x 4 S est d’abord proposé conjointement au GLM 12 6 x 4 doté de freins classiques avant de le remplacer. Tous deux sont animés par le même moteur, un six cylindres M 635.40 CD de 12,024 litres et 250 chevaux. La boîte est là encore une ZF AK 6.80 avec relais GV 80. Daniel peut être joint au 06 83 82 64 85.

• Beauté à vendre
Magnifique ensemble que ce Berliet GAK 60 de 1965 propriété de Philippe Janot de Glageon (Nord). Restauré avec goût dans la teinte bleu Antilles disponible à l’époque au catalogue, ce camion carrossé en plateau à ridelles bâché a été équipé d’un porte-roue de secours latéral, chose rare pour un GAK, et de phares longue portée à la place de ses grilles d’enjoliveurs de phares avant. La remorque qu’il tracte ici a visiblement été construite avec des essieux avant de Renault Fainéant. Ce GAK de 10,5 tonnes est équipé du nouveau quatre cylindres M 420.30 de 5,882 litres et 120 chevaux, assorti d’une boîte Berliet à quatre rapports. Philippe souhaite aujourd’hui vendre son véhicule, immatriculé en collection et muni de tous ses carnets d’entretien depuis sa sortie d’usine. Philippe est joignable au 06 41 39 23 82.

• Sublime
De passage à Lautrec (Tarn) chez Robert Cherbourg, Jean-Luc Combes de Montfranc (Aveyron) a immortalisé plusieurs véhicules de la collection de ce dernier. Les restaurations de Robert sont réputées pour être exceptionnelles, et le mot n’est pas trop fort. Les lecteurs jugeront par eux-mêmes avec ces clichés. Le premier est un Bernard, un 6 R 150 R de 4,50 m d’empattement livré neuf en septembre 1958 aux établissements Berthault de Moroges (Saône-et-Loire). Carrossé en citerne pinardière, ce beau véhicule a bénéficié d’une cabine profonde Pelpel no 3, la plus vaste disponible. Il affiche un état concours, avec une peinture immaculée identique à celle d’origine, son immatriculation d’origine en 71 et ses lettrages peints à la main… Feux et clignotants sont ceux d’origine. Ne manquent que les marquages d’identité et de coordination réglementaires. Ce Bernard devrait servir d’exemple aux candidats à la restauration de camions anciens.

• Un Somua tout miel
Poursuivons avec ce somptueux Somua JL 15 de 1950. Carrossé en benne transporteur et chaussé de pneumatiques montés sur des jantes à crabots démontables, ce camion a été restauré aux couleurs des Transports du Gâtinais, autrefois établis à Sainte-Geneviève-des-Bois, sur la commune de Châtillon-Coligny (Loiret). Réceptionné en juillet 1948, le JL 15 est propulsé par un six cylindres diesel D 610 H à injection Lanova étudié durant la guerre par Panhard. Fort de ses 8,6 litres de cylindrée, il développe d’abord 120 chevaux puis cette puissance est portée à 130 puis 140 chevaux à 2 000 tr/mn. Le JL 15 affiche un PTC de 17 tonnes (16,26 tonnes seulement pour le châssis court).

• Joli nez
Robert Cherbourg possède également ce Willème « nez de requin ». Il s’agit d’un ancien porteur LD 610 N équipé pour sa deuxième vie gardoise en dépanneuse avec une flèche Gar Wood de Ward-LaFrance. Transformé en tracteur comme beaucoup de ses congénères, il a été restauré de magnifique façon dans une livrée très sobre mais très seyante. Doté d’origine d’une cabine profonde intermédiaire UC, il a récupéré ses carénages d’empattement. Son moteur est un 518 T6 de 13,539 litres développant 190 chevaux à 1 900 tr/mn. Sa boîte est une Z à six rapports, un relais médiateur étant proposé sur demande. Le LD 610 T est présenté dès mars 1955 au PTR de 35 tonnes. Au départ, son moteur est le 518.6 de 175 chevaux du LC 610.

• Prochain chantier ?
Robert possède déjà une jolie collection mais ses garages recèlent d’autres trésors en devenir, tel ce Renault R 4080 de 1949. Carrossé en plateau, ce véhicule provient de la Corrèze. Il appartenait à l’entreprise de transports et de négoce de matériaux Saderne frères de Bugeat, celle-là même qui exploitait aussi le bel autocar Berliet PBK 6 sauvegardé par notre ami Gilbert Gineston. Nouveau 7 tonnes de la gamme, le R 4080 doté de freins hydrauliques remplace le 208 D1 en mars 1948. Réceptionné au PTC saugrenu de 13,183 tonnes, il connaîtra une belle carrière avant que de s’effacer devant le nouveau « Fainéant » à moteur horizontal sous châssis type R 4140. Le moteur qui l’anime est un gros quatre cylindres 505 de 8,344 litres et 85 chevaux.

• Photo du défunt
Voici déjà des années que Fabrice Bettembourg de Saint-Gervais-sur-Roubion (Ardèche) a pris cette photo. C’était sur le fameux terrain de M. Barbe à Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche), que nous avons déjà évoqué et qui a été totalement éradiqué au décès du propriétaire. Le véhicule est semble-t-il un Citroën 55 UDI de la fin des années cinquante, réimmatriculé a priori (la plaque est peu lisible) en octobre 1969. Ce camion à la cabine passablement oxydée était équipé du six cylindres diesel Citroën de 4,578 litres et 76 chevaux. Le PTC du 55 UDI est de 9,3 tonnes. C’est le même que celui du Berliet GLA 5 R puis du GAK 5, ses grands concurrents.

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