• TCK Mythique
Mario Lomazzi, qui habite la Suisse, a récemment photographié ce fameux Berliet TCK 8 de 1963 équipé d’une grue Boyer. Cet exemplaire unique a été doté d’une cabine double avec double poste de conduite pour permettre une utilisation optimale de la grue, même en marche arrière. Cette cabine a été réalisée à partir de deux cabines Relaxe juxtaposées. La grue télescopique peut pivoter de 30° vers la droite et vers la gauche. Ce camion original et encore en état décent serait animé par un moteur GM (celui d’origine est un M 520 de 7,9 litres et 150 chevaux)… Le propriétaire serait disposé à le vendre. Mario le connaît, mais il ne veut pas parler de prix avec un intermédiaire… Le cas échéant, Mario est joignable au 00 41 76 707 35 39. Espérons que ce TCK connu comme le loup blanc par les passionnés sera sauvé…

• Sacrée rareté
C’est un camion extrêmement rare qui se trouve garé dans les emprises du chantier de casse de Jean-Christophe Branthomme à Saint-Marcel, près de Vernon (Eure). Il s’agit d’un ALM, a priori un TPK 4.45 4 x 4 équipé d’une benne entrepreneur. Ce modèle de 5 tonnes utiles pour 10 tonnes de PTC est animé par un six cylindres Perkins P 6.59 de 5 litres de cylindrée développant 80 chevaux à 2 000 tr/mn. La boîte est une Simca-Unic 8 MTH identique à celle des Simca de l’armée, les ponts sont des ALM. Ce véhicule doté d’une cabine fermée ferrée par Pourtout et qui sera ensuite montée sur les Acmat est fabriqué de 1962 à 1965. Il fait suite à une première génération équipée d’une cabine signée par la Carrosserie de Levallois et très proche de celle des Citroën 23 RU. Qui refera ce beau camion ?

• Sortie de grange
Le 1er mai 2006, Christophe Equy du Cannet (Alpes-Maritimes) a photographié à Cavaillon (Vaucluse) ce Berliet GLB 5 a carrossé à l’origine en plateau à ridelles en bois. Visiblement abrité des intempéries durant des années, ce camion en état tout à fait décent appartenait à Éric Biscarat, un horticulteur installé à trois kilomètres de la ville en direction de Fontaine-de-Vaucluse, qui s’en servait comme support publicitaire. Né en septembre 1953 et fabriqué jusqu’en mars 1955, le GLB 5 a est réceptionné à 10,5 tonnes de PTC. Son moteur est un quatre cylindres diesel à préchambre et injection Ricardo, un MDJ 2 de 4,9 litres et 75 chevaux associé à une boîte HBJ à quatre rapports. Sa cabine, qu’il partage avec le GLA, est encore en tôle sur armature en bois. Ce camion arborait une réimmatriculation de mai 1961. Qu’est-il devenu ?

• Dépanneuse Holmes
C’est également Christophe qui a immortalisé ce Berliet équipé en dépanneuse sur un chantier de récupération à Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes Maritimes) le 8 janvier 2006. C’est un GLC 8 M 4 x 4, un châssis de 13,7 tonnes de PTC (11,5 tonnes en tous-chemins) animé par un cinq cylindres MDU 25 M à injection directe Magic. Fort de ses 7,9 litres de cylindrée, il développe 150 chevaux à 2 100 tr/mn. Ce modèle qui sera remplacé par le GLC 8 MR 4 x 4 en 1961 est doté d’un pont avant HPKC 3 à double attaque fabriqué sous licence Herwaythorn. Réimmatriculé en juillet 1977, ce camion a reçu un équipement biflèche Holmes prélevé sur un Diamond T 969.

• R V8 ?
Prisés en collection, les Renault R le sont aussi en Afrique noire, ce qui explique leur relative rareté aujourd’hui. Celui déniché par Hervé Comby de Meymac (Corrèze) est assez original. La qualité du cliché ne permet pas de lire les marquages de portières mais parions pour un R 370.35 T 6 x 4 équipé du moteur V8 MIVS 08.35.30 de 14,88 litres et 365 chevaux CEE, de la boîte B 18 à 2 x 8 rapports avant + deux extra-lentes et du tandem arrière PMR 2032 permettant au constructeur d’annoncer un PTC technique de 35,5 tonnes. Ce porteur à châssis long a été équipé en grumier avec une grue forestière de forte capacité. Mis en circulation vers 1984, il a été acquis d’occasion par la scierie Feuillade de Saint-Rémy (Corrèze). Quand Hervé l’a photographié en juillet 2021, le véhicule ne semblait plus actif.

• Première génération
La carrosserie Combes de Montfranc (Aveyron) a déjà à son actif de nombreuses restaurations de camions anciens. Les tabliers en dentelle des Berliet à capot n’ont plus de secrets pour ses compagnons. Parmi les candidats à la restauration figure ce Saviem SM 240 dont la cabine 860, étonnamment, affiche un état de conservation remarquable. Il s’agit d’un exemplaire de première génération de janvier 1972 avec pare-chocs et châssis noirs et ancien losange de calandre. Le SM 240 de 19 tonnes de PTC, qui figure parmi les premiers modèles de la gamme Europe, est présenté en octobre 1968. Son moteur est un six cylindres MAN D 2156 HM N6 de 10,35 litres de cylindrée et 235 chevaux SAE. La boîte est une Saviem 343.02 à 2 x 5 rapports avant avec doubleur de gamme synchronisé à commande pneumatique présélective. Le SM 240 et sa version tracteur SM 240 T figureront dans le peloton de tête des ventes de maxi-Code au début des années soixante-dix, face aux Berliet GR/TR 260 et aux Unic P/T 270 A.

• Heureuse initiative
De passage aux Grandes-Ventes (Seine-Maritime), Francis Bosquet d’Estrées (Aisne) a remarqué ce joli Citroën 23.50 série A équipé en plateau laitier avec son chargement de bidons en aluminium. Impeccablement restauré il y a peu, ce véhicule réimmatriculé en mars 2021 sert de publicité à la laiterie Socopal à laquelle il appartient. Si toutes les entreprises pouvaient en faire autant, il y aurait davantage de camions sauvegardés… Réceptionné en juillet 1961 à 5 tonnes de PTC, le 23.50 série A succède au 23.50, lequel prend la suite du 23 RU de 4,2 tonnes. À l’époque, le client a le choix entre trois versions : le 23.35 détaré à 3,5 tonnes et conduisible avec un permis tourisme, le 23.45 de 4,5 tonnes et le 23.50 de 5 tonnes. C’est ce dernier qui recueillera la majorité des suffrages. Une cabine semi-avancée avec portes s’ouvrant « dans le mauvais sens » est proposée en option (comme sur celui de la photo de Francis), qui permet d’obtenir des véhicules plus compacts. Le moteur reste le quatre cylindres à essence de 1,911 litre mais un quatre cylindres diesel Perkins figure aussi au catalogue.

• Sans légende
C’est René Maru de Lempdes (Puy-de-Dôme) qui nous a envoyé ce cliché de juin 2018, malheureuse-ment sans nous donner la moindre précision. C’est dommage, car le véhicule est intéressant. Il s’agit d’un autre Citroën, un 23 RU a priori de 1952 équipé des nouvelles ailes rondes. Ce modèle éphémère bénéficie d’une esthétique légèrement modernisée en attendant l’arrivée du 23 RU doté de la nouvelle cabine de la Carrosserie de Levallois, introduit l’année suivante. Il s’agit visiblement d’un véhicule conservé dans son bon jus d’origine, et peut-être exposé dans le cadre d’un petit musée auvergnat.

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