La lecture des deux principaux magazines de camions anciens d’outre-Rhin, tout comme la fréquentation de certains événements frontaliers, laisse un constat sans appel : il y a un monde entre la communauté des collectionneurs français et leurs homologues allemands. D’abord en nombre de véhicules restaurés, a fortiori dans les gros tonnages. Par ailleurs, les ensembles camions-remorques et les ensembles articulés sont nettement plus nombreux chez eux que chez nous. Idem pour les autocars et autobus. Enfin, en qualité de restauration, où nombre de véhicules réhabilités sortent d’atelier quasiment neufs. Alors, pourquoi ces différences ? Question d’approche sûrement. Les Allemands sont beaucoup plus respectueux de l’origine que nous ne le sommes et les éléments discordants et les fautes de goût sont rares, dans les couleurs comme dans les accessoires et les marquages. Mais la principale raison est peut-être ailleurs : les entreprises allemandes, de transport ou autres, sont semble-t-il beaucoup plus nombreuses qu’en France à avoir sauvegardé et restauré un ou plusieurs véhicules, et évidemment avec des budgets qu’un particulier aurait peine à se permettre. Les résultats sont là et, outre-Rhin, il est a priori possible d’espérer récupérer sa mise en revendant son véhicule (les prix de vente se chiffrent souvent en dizaines de milliers d’euros), chose impensable chez nous. Si seulement les choses pouvaient changer…

Bonne lecture.

Jean-François COLOMBET

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