• Du travail
Gabriel Rollin, président fondateur de l’association LRS-Saviem-Unic (contact lrssaviem@gmail.com), a récemment acheté ce Saviem JM 170 NA équipé d’un appareil à caissons amovibles à câbles. Il vient de l’Yonne et, nous écrit Gabriel, il est dans un état préoccupant. Il compte le sauvegarder pour l’intégrer dans son futur musée et le restaurer intégralement. Il va y avoir un peu de travail. Apparu au Salon 1964, le JM 170 est un maxi-Code moyen courrier pouvant être équipé comme ici de la cabine « pétrolière » 830 courte ou en option de la cabine 840 profonde des JM 200 et 240. Son moteur est un six cylindres MAN D 0836 HM 8 de 7,035 litres et 165 chevaux SAE relayé par une boîte Saviem à six rapports. Le JM 170 sera un succès commercial. Il sera fabriqué à plus de 2 000 exemplaires jusqu’en 1968 où il sera remplacé par le SM 170.

• Trop attaqué
Thierry Carette de Peaugres (Ardèche) a récemment récupéré ce Fiat 645 N de novembre 1965 en provenance de Haute-Savoie. De l’extérieur, le véhicule présentait plutôt bien et affichait une superbe patine et des lettrages d’époque réalisés à la main. Thierry avait pour objectif de le restaurer avec son compère Patrick Sarat mais un examen approfondi du véhicule avant le début des travaux a révélé l’étendue des dégâts provoqués par la corrosion. Ainsi, le plancher de la cabine, entre autres, est complètement à refaire. Devant l’ampleur des travaux à exécuter pour une remise en état dans les règles et faute de pouvoir trouver une cabine saine, Thierry a décidé de jeter l’éponge et de le mettre en vente à tout petit prix. Il peut être joint au 06 03 04 29 13. Le 645 N apparaît en France en février 1964 mais il naît en Italie dès 1959. Réceptionné à 8,9 tonnes de PTC, il est donné pour 4,5 tonnes de charge utile (d’où son type) et animé par un six cylindres 213 de 4,678 litres délivrant 90 chevaux à 3 000 tr/mn. Il est doté de la célèbre cabine « baffo » à calandre ovale.

• Banque de pièces
Photographié entre Pont-Authou et Saint-Georges-du-Vièvre (Eure) par Renaud de Tigreville de Deauville (Calvados), ce Berliet GCK bétaillère bâchée a visiblement déjà énormément souffert de la corrosion. À l’époque, en août 1985, son propriétaire a déclaré à son épouse qu’il allait chercher un Peugeot J 7 bétaillère et il est rentré avec ce GCK d’occasion ! Changement d’échelle… Il semble que l’on ait affaire à un GCK 160 A de 15,990 tonnes de PTC, équipé d’un cinq cylindres M 520 de 162 chevaux et d’une boîte Berliet BDL à six rapports, un modèle introduit en août 1969 et remplaçant le GCK 8 A. Vu les attaques de rouille au bas de la partie frontale de la cabine, on peut s’attendre au pire et ce GCK ne pourra plus guère servir que de banque de pièces (ses enjoliveurs de phares semblent toujours en place)…

• LN 2 Actif
Philippe Daubœuf a photographié ce Mercedes 914 K appartenant à un entrepreneur d’Athies-sous-Laon (Aisne) et qui roule toujours. Ce modèle appartient à la gamme LN2 dont on vient de fêter les 40 ans. Le 914 K est un modèle benne de 9,2 tonnes de PTC qui bénéficie du nouveau six cylindres atmosphérique OM 366 à injection directe de 5,958 litres développant 136 chevaux DIN à 2 800 tr/mn. La boîte est une Mercedes à cinq rapports synchronisés. Par rapport au LP 813 qu’il remplace, le 914 inaugure une nouvelle cabine basculante très moderne ainsi qu’un châssis surbaissé grâce à l’adoption de pneumatiques taille basse (des 235/75 R 17.5). Bien née, la gamme LN 2 va se révéler fiable et connaître un grand succès en France, chez les transporteurs comme chez les loueurs.

• Dauphin électrique
Surpris en décembre 2005 à Montauroux (Var), au bord du lac de Saint-Cassien, par Christophe Equy du Cannet (Alpes-Maritimes), ce Berliet 380 K équipé d’une nacelle élévatrice Egi appartenait auparavant à EDF-GDF. Il arbore encore sa livrée et son immatriculation d’origine, attribuée en novembre 1977. Son état paraissait tout à fait décent après près de 30 ans de service. Le 380 K est le plus petit modèle de la nouvelle gamme des Dauphins à face avant restylée avec phares circulaires. Réceptionné en octobre 1972 au PTC de 5,990 tonnes, il dispose d’un quatre cylindres Perkins 4.236 de 90 chevaux auquel fait suite une boîte Berliet à cinq rapports synchronisés. Plus de 4 100 exemplaires sortiront des usines de Vénissieux. EDF en percevra toute une série avec différents équipements dont de nombreuses nacelles élévatrices.

• Turbo à vendre
Pierre Malenfant de Pouldreuzic (Finistère) est le propriétaire de ce Berliet GR 230 équipé en bras hydraulique. Mis en circulation en 1977, ce camion de 19 tonnes de PTC a passablement souffert de la corrosion et sa cabine est malade. Il est animé par un six cylindres turbo MIDS 06.20.30 de 8,82 litres et 230 chevaux SAE (215 chevaux DIN). Introduit en février de cette année-là, le GR 230 fait partie de la nouvelle gamme de modèles turbo de Berliet. Équipé d’une boîte BDSL 061 à six rapports synchronisés très agile mais quelque peu fragile, le GR 230 sera apprécié des utilisateurs pour son brio et le confort de sa cabine. Faute de place, Pierre souhaite le vendre. Il est joignable au 06 49 95 56 12.

• À saisir
Nous avons récemment évoqué les véhicules rassemblés par Charles Fontaine dans son Gambrinus drivers museum à Romedenne en Belgique. Olivier Weyl de Rixheim (Haut-Rhin), que la famille de Charles avait chargé de vendre ces camions nous informe que le Scammell Scarab ex-Nick Baldwin est reparti en Angleterre chez un membre du Mechanical Horse Club et qu’il reste par ailleurs plusieurs véhicules en devenir, dont ce Saurer Suisse LCD D2 de 1948 carrossé en plateau brasseur, un très beau camion restauré en 1997 et encore complet et en très bon état. Son moteur doit être un quatre cylindres diesel CBD de 2,86 litres et 43 chevaux. Il dispose de ses papiers suisses. Pour tout renseignement, Olivier peut être joint au 06 67 18 60 41.

• Petit français
Parmi les autres véhicules encore présents figure ce Hotchkiss DH 50 N de 1960 environ lui aussi carrossé en plateau brasseur. Ce camion en bel état apparent (malgré la poussière) est démuuni de carte grise mais son immatriculation française est connue. Restauré aux couleurs de la bière Jeanlain, ce camion de 5,5 tonnes de PTC doit être animé par un petit quatre cylindres diesel Perkins 4.192 de 3,153 litres développant 62 chevaux à 2 600 tr/mn. Sa boîte compte quatre rapports dont trois synchronisés.

• Brossel non identifié
Troisième véhicule encore présent à Romedenne, ce Brossel de 1925 à moteur à essence présenté en châssis-cabine. C’est a priori le plus ancien camion Brossel connu mais nous ne savons rien sur son identité exacte. Vendu avec un moteur de la même marque, il est démuni de papiers…