• À sauver
C’est Daniel Morin de Saint-Nizier-sous-Charlieu (Loire) qui nous a envoyé ce cliché d’un Berliet 700 KB propriété d’un de ses amis, David Lacotte. Ce camion en état correct mais dont les phares ont disparu a été acquis d’occasion en juin 1986. Immatriculé neuf en 1977, il a été carrossé en plateau à ridelles bâché. Ce camion est à vendre. David est joignable au 06 09 03 67 67. Le 700 KB de 10,5 tonnes de PTC remplace le 680 KB de 10 tonnes en octobre 1974. Il en reprend toute la mécanique, à savoir le quatre cylindres MD 04.20.30 B de 5,881 litres développant 135 chevaux à 2 600 tr/mn et la boîte Berliet BBSL 404 à cinq rapports synchronisés. La cabine est la KB 2200 basculante. Près de 1 100 exemplaires en seront fabriqués.

• Apparition
Dans la zone industrielle de Gueugnon (Saône-et-Loire), Didier Biauzon de Heuilley-le-Grand (Haute-Marne) a eu la surprise de découvrir ce Bernard garé semble-t-il depuis des années sur un terrain privé. Il s’agit a priori d’un 6 RA 150 à moteur de 165 chevaux et cabine avancée « télévision » Pelpel datant du tout début des années soixante. Équipé d’un fourgon bâché en bois dont il ne reste à présent que la structure métallique, ce camion a souffert de la corrosion mais il paraît encore sauvable. Réceptionné en mai 1957 à 26 tonnes de PTC, le 6 RA 150 est d’abord doté de la cabine Pelpel aux lignes rondouillardes avant d’adopter celle dessinée par Philippe Charbonneaux. Le moteur est un six cylindres MB 6 de 11 litres et 165 chevaux auquel fait suite une boîte B 5 D à 10 rapports avec relais démultiplicateur (série) ou multiplicateur (en option). Dans le meilleur des cas, en cinquième grande, la vitesse ne dépasse pas 62 km/h (à vide).

• La totale
Au côté du Bernard, Didier a également remarqué ce joli Berliet GBK qui pourrait bien être un GBK 80 C, version spécial citernier du GBK 80 réceptionnée à 13,9 tonnes de PTC en mars 1972. Immatriculé neuf en novembre de la même année, ce camion a reçu une citerne de distribution pétrolière sur un châssis long. Le moteur est un quatre cylindres M 420.30 XB de 5,882 litres et 135 chevaux, la boîte une Berliet BXSA 8 à cinq rapports synchronisés, toujours avec levier à la planche de bord. 159 exemplaires de ce modèle sortiront des usines de Vénissieux jusqu’en décembre 1973.

• Deuxième génération
En juillet 2006, Jacques Ruby de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton (Eure) a remarqué ce Saviem SM 6 A sur le parc des établissements Faurie, concessionnaires Renault trucks à Boulazac (Dordogne). Acquis d’occasion en janvier 1985, ce camion avait été carrossé en bétaillère par Blond-Baudouin à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique). En septembre 1970, le SM 6 D 90 de 9 tonnes de PTC est remplacé par les SM 6 A de 9 tonnes de PTC, SM 6 B de 9,5 tonnes et SM 6 C de 6 tonnes. Chaussé de pneus de 8 x 19.5 sans chambre (contre des 9 x 19.5 sur le SM 6 D 90), le SM 6 A peut désormais être livré en version porteur-remorqueur de 12,5 tonnes de PTR. Sa constitution technique est par ailleurs totalement identique à celle de son prédécesseur, avec notamment un moteur six cylindres 597 de 135 chevaux et une boîte Saviem 301 à cinq rapports synchronisés. Le SM 6 est un des rares véhicules avec ses frères SM 7 et SM 8 à être livrable avec cabine fixe ou basculante. Le SM 6 A sortira des usines de Blainville à plus de 2 000 exemplaires.

• Faux Iveco
Forain de Saint-Sernin (Ardèche), Jean-Pierre Volpi est l’heureux propriétaire d’un Berliet GR 280 de 19 tonnes de PTC qui roule toujours. Cet exemplaire Phase 2 équipé de la nouvelle face avant unifiée avec phares dans le pare-chocs doit dater de 1979 environ. Chaussé de pneus de 315/80R22.5, il est équipé d’un fourgon en polyester et tracte habituellement une caravane d’habitation. Le GR 280 Phase 2 prend le relais du GR 280 première mouture en 1978. À l’époque, son six cylindres turbo MDS 06.35.40 développe 266 chevaux DIN. Il est relayé par une boîte de vitesses BM 8.120/3 à 2 x 4 rapports et un pont arrière P1332 réputé indestructible. Le camion de Jean-Pierre a vu ses vitres de custode occultées et ses prises d’air au-dessus du pare-brise condamnées, ces dernières ayant tendance à laisser rentrer l’eau…

• Italien à vendre
Ce petit OM carrossé en plateau avec petites ridelles a été mis en circulation dans la Haute-Garonne dans les premiers jours de l’année 1966. C’est un modèle 36 Leoncino E de 6,65 tonnes de PTC équipé d’un quatre cylindres CO D/1 de 4,396 litres et 85 chevaux. Racheté une première fois par un entrepreneur du Tarn en 1978, il a ensuite été revendu en 2004 à un de nos lecteurs, Michel Grepon. Révisé par un garage professionnel, l’OM affiche un bon état général et il a passé avec succès son contrôle technique en février 2024 mais Michel ne s’en sert guère et il a décidé de le revendre. Le camion peut être équipé d’un plateau à ridelles bâché si l’acheteur le souhaite. Michel est joignable au 06 07 87 80 31 ou à l’adresse michel.grepon@orange.fr.

• Plein de charme
Ne courez pas, c’est hélas en 1994 que Fabrice Bettembourg de Saint-Gervais-sur-Roubion (Drôme) a photographié ce Citroën 23.50 à Hauterives (Drôme). Équipé en citerne de distribution de fioul, ce véhicule immatriculé neuf en février 1959 (ce qui en fait un des premiers exemplaires vendus) appartenait aux établissements Bardin-Gelas, un négociant en combustibles de la commune. Introduit en octobre 1958, le 23.50 est une version du 23 RU réceptionnée à 5 tonnes de PTC. Il est disponible avec la cabine normale du 23 RU ou avec une nouvelle celulle semi-avancée de même esthétique pourvue de portes ouvrant « dans le mauvais sens », toutes deux étant ferrées par la Carrosserie de Levallois. La chaîne cinématique reste la même, avec le moteur quatre cylindres à essence de 1 911 cm3 et 50 chevaux.

• Le 23.50 de Mad Max
Restons avec Fabrice qui, un peu plus tard, a également repéré cet autre Citroën dans sa commune de Saint-Gervais-sur-Roubion. Ce véhicule portait une immatriculation attribuée en février 1966. Parions sur un 23.50 série A, version légèrement remaniée du 23.50 qu’elle remplace en juillet 1961, à moins que le véhicule n’ait été acquis d’occasion dans un autre département et qu’il soit (nettement) plus ancien. Dans ce cas, il pourrait s’agir d’un classique 23 RU de 4,2 tonnes de PTC. Ce camion doté de la cabine normale de la Carrosserie de Levallois avait été équipé en dépanneuse par un garage de la commune qui avait remplacé sa calandre d’origine par un modèle maison nettement plus costaud réalisé à base de fer plat, laquelle lui conférait une allure plus « virile ». Il semble que le véhicule ait été ferraillé.

• Regrets éternels
C’est encore Fabrice qui termine cette rubrique avec un autre camion ayant été depuis transformé en grille de square ou en poignée de porte. Il s’agit d’un Berliet GLR 8 M équipé d’une carrosserie inconnue (probablement une benne) car non visible ici et réimmatriculé en mars 1967 dans le Rhône. Il était garé sur le site de M. Barbe à Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche). Ce dernier a été entièrement nettoyé en 2014 au décès de son propriétaire. Best seller de la marque de Vénissieux, le GLR 8 M qui apparaît au salon 1958 est le premier modèle à recevoir le nouveau cinq cylindres Magic à injection directe MAN dans la tête de piston. Par rapport au GLR 8 R, la puissance passe de 125 à 150 chevaux avec un meilleur démarrage à froid, une consommation nettement diminuée, une souplesse améliorée et un niveau sonore moindre. Le préfiltre à air à cloche passe de l’aile droite à l’aile gauche et le véhicule gagne des phares antibrouillard dans son pare-chocs. Le reste ne change pas…