• Le break de l’hôtel des voyageurs
C’est indéniable, les commerçants et artisans de France auront contribué au sauvetage de centaines d’utilitaires légers en utilisant ces derniers pour la promotion de leurs activités. Même si leur pérennité n’est pas forcément assurée, cet emploi leur évite de terminer à la casse. Ainsi, l’hôtel-restaurant des Voyageurs, implanté à Talmont (Vendée), utilise-t-il cette Renault Juvaquatre break vitré, photographiée en août 2011 devant la gare des Sables-d’Olonne (même département) par Georges Aslanian de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Il semble s’agir d’un modèle R 2100, animé par le quatre cylindres de 747 cm3 et 21 chevaux de la 4 CV, qui remplace en décembre 1952 le modèle AHG 2 à moteur quatre cylindres de 1003 cm3 d’avant-guerre.
• Cournil
Lors de la Fête des Tripoux (!) organ i s é e à Thiézac (Cantal) à l’automne dernier, René Maru de Lempd e s (Puy-de-Dôme) a immortalisé ce Cournil carrossé en pick-up de série à empattement long de 2,54 m et équipé de roues modernes. À l’origine, les Cournil sont construits à Aurillac (Cantal), mais leur fabrication est ensuite reprise par Gevarm à Saint-Germain-Laval (Loire). C’est Gevarm qui doit avoir construit cet exemplaire, qui pourrait être un SCD 25 à moteur quatre cylindres diesel Peugeot XD 2P de 2 304 cm3 et 67,4 chevaux DIN. La boîte compte quatre rapports synchronisés, doublés par la boîte de transfert. À l’époque, les Cournil sont aussi livrables avec des quatre cylindres à essence Renault 829 de 1 995 cm3 ou Saviem 817 de 2,6 litres, ou avec un quatre cylindres diesel Saviem 720 de 3,595 litres (celui des JK). La licence de fabrication des Cournil sera ensuite revendue au Portugais UMM.
• Utilitaire (très) léger
En vacances en Corse, Jacques Tardif d’Orléans (loiret) a remarqué ce triporteur Piaggio près du barrafe de Tolla, le long de la D3, non loin d’Ajaccio. En dépit de son marquage « Vespa 200 », c’est a priori un APE 50 modèle TL 2 T à moteur de 125 cm3 affichant une charge utile de 350 kg. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la société italienne Piaggio qui construisait jusque là des avions se reconvertit dans la fabrication de scooters, un nouveau type de véhicule à deux roues qui va connaître un succès phénoménal sous le nom de Vespa (guêpe en italien) et devenir un des symboles de l’Italie. Peu après, la firme en dérive des triporteurs pour les petits transports. Ces derniers, en constante évolution, sont encore fabriqués aujourd’hui. L’APE 50 photographié par Jacques date de la fin des années soixante-dix.
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