Bonjour, je suis lecteur de Charge Utile depuis le premier numéro, mais je m’adresse rarement à vous par courrier. Cette fois, pourtant, après avoir dévoré comme d’habitude le dernier numéro, le 322 (déjà !), je vous envoie ces quelques mots car je suis en désaccord avec M. Flament à propos du car en céramique verte de la page 86, illustration n° 3. Pour moi, il s’agit non d’une évocation d’un Mack ou d’un GMC, mais bien d’un Van Hool-Fiat de la série 300 avec la première carrosserie produite jusqu’en 1962-1963. La face avant ne me laisse aucun doute à ce propos. Ces premiers Van Hool « maison » utilisaient des châssis Fiat à moteur sous plancher, et il en existait différents types selon leurs capacité et motorisations. Vu son caractère luxueux, peut-être celui-ci représente-t-il le haut de gamme, le type 304 de 180 chevaux (si ma mémoire est fidèle).

Pour l’anecdote, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un voyage en Tchécoslovaquie en 1967 à bord d’un tel véhicule, déjà âgé et quelque peu décati (comme son propriétaire-conducteur, un autocariste retraité qui avait conservé deux cars pour arrondir ses fins de mois). Nous nous sommes perdus plusieurs fois, nous sommes expliqués avec un tramway Tatra à Prague, et avons dû pousser le car dans une côte à plus de 15 % sur une déviation en terre du côté de Pilsen, car il s’est avéré impossible d’accrocher la première… Au retour, sur l’Autobahn, nous avons été obligés de déposer nos bagages dans le couloir central pour maintenir en place les trappes d’accès au moteur… Mais bon, à part une panne de gas-oil (eh oui !), aucun souci technique n’a été à mentionner. Bon véhicule sûrement, mais dans notre cas fort mal entretenu. Souvenirs, souvenirs…

À propos de la mention en anglais, elle ne me surprend guère, dans la mesure où ce véhicule appartenait certainement à une société flamande, que le néerlandais n’avait pas encore vraiment la cote en ce temps-là en Belgique, et que le français aurait peut-être été mal perçu localement. En outre, dans ces années-là, Oostende était un des principaux terminaux des ferries en provenance d’Angleterre (Douvres), très empruntés par nos « amis » britanniques en l’absence de Shuttle et de transport aérien bon marché. Il est donc probable que des voyages étaient organisés avec reprise par un car sur le continent (comme c’était le cas dans l’autre sens), et ceci explique sans doute cela… Encore bravo pour tous vos efforts, et bien à vous. Jean-Paul Carré (Belgique)

Réponse : Excellente remarque. Vous avez raison. Et Étienne Flament n’est pas responsable de cette erreur, c’est moi qui avais cherché à identifier ce modèle

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