• Passé inconnu
Photographié à Brée (Manche) par Philippe Daubeuf de Vittefleur (Seine-Maritime), ce Renault Galion de fin de production, reconnaissable à sa cabine équipée de vitres de custode, paraît être un R 2167, version du 2,5 tonnes de 4,9 tonnes de PTC à empattement normal (2,44 m). C’est le seul modèle de la gamme de l’époque à ne pas bénéficier d’un freinage Hydrovac assisté par dépression. Ce véhicule a été équipé d’une caisse vitrée qui semble avoir servi d’atelier, à moins qu’il ne s’agisse d’un ancien véhicule d’exposition réalisé pour les grandes manifestations, son pare-chocs recarrossé et ses phares anti-brouillard attestant d’une certaine qualité de finition. Notre lecteur n’a pas pu en savoir plus, le propriétaire de ce Galion ne parlant pas français… Le R 2167 est équipé du quatre cylindres à essence réalésé 671 de 2 141 cm3 et 56 chevaux. Sa mise en circulation doit se situer aux alentours de 1963. Au moins 9 000 exemplaires de R 2167 sortiront des usines Renault.

• Foreuse urbaine
Au début des années deux-mille, Jean-Michel Carré de versailles (Yvelines) a pho-tographié ce Sinpar dans une rue de sa ville. Il s’agit d’un Castor 1500 D de 4,1 tonnes de PTC, animé par un quatre cylindres diesel Renault 580 de 2,717 litres et 66 chevaux. Ce véhicule était équipé d’une foreuse Mobile drill. Immatriculé en juillet 1972, il était encore doté de la cabine d’Estafette avec l’ancienne calandre. Les Castor 1200 D et 1500 D seront fabriqués à plus de 120 exemplaires.

• Toujours actif
Philippe Brochet de La Celle-sur-Loire (Nièvre) nous a envoyé cette photo d’un transporteur bien connu de son département, la maison Renault de Saint-Amand-en-Puisaye. Surpris sur le parking d’une supérette à Cosne-sur-Loire, ce Mack semble être un DM tardif datant de la fin des années quatre-vingt. Il doit s’agir d’un DM 690 S équipé d’un six cylindres EM 7.300 développant 300 chevaux à 1 750 tr/mn. Ce moteur est normalement associé à une boîte Mack T 2070 à sept rapports. Carrossé en bibenne, ce beau véhicule équipé de roues à disque est toujours actif. Il a été acheté d’occasion en janvier 2000.

• Cabine Cottard
Célèbre collectionneur de La Crau (Var), Robert Heid s’était constitué une jolie petite collection de camions anciens mais, notamment pour des raisons de place, Robert a décidé de revendre une majorité d’entre eux. Plusieurs sont déjà partis. Lui reste entre autres ce beau Willème RD 201 d’empattement normal équipé en benne entrepreneur. Entièrement restauré, ce véhicule relativement rare aujourd’hui a bénéficié d’une réfection totale des parois de sa benne ! Équipé de la cabine Cottard NH avec pavillon en polyester, ce camion dispose d’un six cylindres AEC AV 690/8 B de 11,309 litres et 200 chevaux, plus léger et plus puissant que le Willème 518 T 6 de 190 chevaux contemporain. Sa boîte est une ZF AK 6.70/3 à 2 x 6 rapports avec relais. Le RD 201 sera fabriqué de 1962 à 1966. Pour tout renseignement, Robert peut être joint au 06 20 78 47 27.

• Poste de conduite… réculé
C’est un incroyable véhicule qui a été récupéré il y a peu par Ivan Lavallade de Chabanais (Charente), le célèbre collectionneur de véhicules Citroën (mais pas que, la preuve…). Il s’agit d’un Renault VTD 6 B 6 x 2 de 1933 dont nous avons publié une photo de l’intérieur il y a fort longtemps, le véhicule étant impossible à photographier là où il était remisé. Ce camion a troqué son six cylindres d’origine de 10,595 litres et 28 CV contre un autre, plus gros, de 12,517 litres et 33 CV. Plus récemment, probablement au début des années cinquante, il a hérité d’une carrosserie fourgon intégrale englobant son capot d’origine… mais sans modification du poste de conduite ! Résultat, le capot a été conservé à l’intérieur et le pare-brise se situe à environ 2 m du conduc-teur ! Par ailleurs, s’agissant d’un camion de forain, tout le flanc droit se relève pour former un auvent, grâce à des vérins hydrauliques ! Et ce camion a roulé et est passé aux Mines jusqu’en 1986 ! Premier modèle 6 x 2 lourd de la gamme Renault, le VTD 6 est aussi alors le plus gros modèle construit jusque là par la marque. Affichant un PTC de 24 tonnes, il est donné pour 12 tonnes de charge utile. Malheureusement, les décrets rail-route édictés à partir de 1934 sonneront le glas de sa carrière et sa production restera très limitée. Ivan a sauvé ce véhicule mais, du fait de sa taille (il mesure 11 m de long), il serait enclin à le céder à un collectionneur. Le cas échéant, il est joignable au 06 87 23 16 83.

• Belle base
Éminent collectionneur vosgien, Raymond Spreder de Lamarche met un peu d’ordre dans sa vaste collection, sachant qu’il ne pourra pas tout restaurer. C’est ce qui le conduit à mettre en vente ce très intéressant Somua JL 17.150 LA à châssis long équipé d’une belle cabine réalisée par un carrossier extérieur. Débarrassé de sa caisse fourgon en son temps, ce camion acquis d’occasion par un forain des Pyrénées-Orientales en mai 1970 est équipé du fameux six cylindres D 615 H de 9,3 litres et 150 chevaux. Il est de plus doté d’un ralentisseur électromagnétique Telma. Le cas échéant, Raymond peut fournir une citerne pouvant s’adapter sur son châssis. Restauré, le véhicule serait tout bonnement superbe… Pour tout renseignement, Raymond peut être joint au 06 07 33 63 71.

• Version benne
Un lecteur nous a envoyé des photos de ce camion Unic. Il s’agit d’un 110 PC, version benne du célèbre 110  NC. Réceptionné comme ce dernier à 10,990 tonnes de PTC en septembre 1974, ce camion hérite de la même mécanique, à ceci près qu’il reçoit un pont arrière à double réduction. De même, les pneus sont des 9.00 x 20 contre des 9 x 22.5 XT sur le 110 NC. En revanche, le reste de la chaîne cinématique est donc identique : moteur six cylindres 8060.02 de 5,184 litres développant 122 chevaux DIN à 3200 tr/mn et boîte Fiat 2830 à cinq rapports dont les quatre supérieurs synchronisés. Construit à Trappes (Yvelines), le 110 PC sera nettement moins diffusé que la version routière 110 NC qui se révélera un rude concurrent pour les Berliet 770 KB et 130 B11, Saviem SM 7 M 110 puis JP 11 et le Mercedes LP 1113 B. Anciennement propriété d’une scierie d’Essigney (Vosges), le camion photographié par notre lecteur avait déjà beaucoup souffert de la corrosion, comme tous les 110 et 130 à l’époque.

• Et pour 250 kg de plus…
En février dernier, François Giraudet a déniché ce Saviem JL 29 A à cabine 830 dans la zone industrielle et commerciale de La Carmone à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Il s’agit a priori d’un châssis extra-long débarrassé de sa carrosserie. Complet, mis à part ses phares et essuie-glaces, ce camion paraît encore sauvable. Immatriculé en novembre 1966, il est animé par un six cylindres Fulgur F 646 de 6,84 litres 150 chevaux assorti d’une boîte Saviem à six rapports. Réceptionné à 17,5 tonnes de PTC, soit 250 kg de plus que le JL 29 qu’il remplace, le JL 29 A est introduit au Salon 1964. Ses principaux concurrents de l’époque sont le Berliet GFK 10 puis le GCK 8 R mais surtout le GLR 8 M3 à capot et les Unic MZ 96 CA et MZ 97 Vercors puis les P 12 A et P 12 R.

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