Nous sommes à Troyes (Aube), sur la place du maréchal Foch, devant l’hôtel de ville datant du 17e_siècle, vers 1965. Deux véhicules stationnent en attendant l’heure du départ. Ce sont un autocar Saviem SC_5 rouge et gris (au centre) et un autobus Renault R_4201 de silhouette 303 dont la TCAT (transports en commun de l’agglomération troyenne) possède une _ otte (à droite). Ce dernier arbore encore l’ancienne livrée vert et crème. En revanche, l’autobus Berliet PH_80 visible à l’extrême gauche béné_ cie de la nouvelle livrée rouge et crème. La TCAT fera rouler 10 PH_80 et PH_85 de silhouette 042, acquis entre 1962 et 1966. Le parking du premier plan recèle un _ orilège des modèles de l’époque_: Citroën 2_CV, Ami_6, ID_19 et DS_19, Peugeot 403 et 404, Renault 4_CV, Dauphine, Floride (deux), R 4 et R_8, Ford Taunus 12_M et deux Mercedes dont un coupé et une berline. (carte postale collection Hervé Comby)

Les transports Collonay de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), qui roulent sous le nom de La flèche bleue, disposent d’un dépôt sis rue Auger. Sur cette vue prise dans la première moitié des années cinquante, on reconnaît de gauche à droite deux Somua JL 17 fourgon primeurs en bois à cabine Cottard, qui effectuent des rotations régulières entre Clermont et Lyon, une camionnette Renault 1 400_kg type R_2061 carrossée en fourgon, un Berliet GLB 5 fourgon bâché et un troisième Somua qui doit être un JL 17.150 également pourvu d’une cabine Cottard, mais plus récente. En 1980, les transports La Flèche bleue seront repris par Gefco. (Cliché collection René Maru)

Jean-Pierre Thomassin de Montreuil (Seine-Saint-Denis) nous a communiqué deux clichés, hélas de qualité très moyenne, montrant des omnibus à vapeur Purrey appartenant à la Compagnie des autobus, une entreprise de transports de l’Hérault. À l’époque, cette dernière assure plusieurs services quotidiens dans le département, notamment entre Sète et Frontignan. Construits vers 1910, ces véhicules donnés pour une vitesse de 20/25 km/h à vide et de 12/15 km/h en charge sont bâtis sur un châssis de 3,02 m d’empattement. Leur capacité est de 20/22 places.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est très difficile pour les transporteurs de se procurer un camion neuf, l’industrie nationale peinant à relancer ses fabrications du fait des destructions subies pendant le conflit et du manque de matières premières. Aussi, nombreux sont ceux qui se rabattent sur les véhicules vendus par la SNVS (Société nationale de vente des surplus). Il s’agit souvent de véhicules en bon état proposés à des prix abordables. L’un des modèles les plus recherchés est le Mack NR 14, l’un des seuls véhicules issus de l’US Army à être animé par un moteur diesel, en l’occurrence un six cylindres Mack ED de 131 chevaux à injection Lanova. Certains NR 14 arriveront en France dans le cadre du Plan Marshall sans jamais avoir porté les couleurs de l’armée américaine. En 1947, Henri Ledoux, transporteur à Troyes (Aube), fait ainsi l’acquisition d’un NR 14 qu’il fait entièrement recarrosser avec une cabine fermée confortable et un nouveau capot. Le véhicule se voit équipé d’une citerne.

Le jeune transporteur prend la pose avec son fils devant son Mack qui vient juste de sortir de peinture. Avec sa nouvelle cabine, le camion donne vraiment le change. Par rapport aux rares modèles à trois essieux contemporains, dont une majorité de Bernard CA 6 LW, le Mack présente l’avantage d’une meilleure motricité grâce à ses deux ponts arrière moteurs. Le PTC de ce camion est de 20 tonnes seulement.

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