• Car courants d’air
Claude Launois a photographié ce « car courants d’air » Citroën 45 U dans le petit musée de la coopérative de canne à sucre de Saint-Leu (Réunion). Impeccablement restauré, ce 45 sorti d’usine en 1952 ou début 1953 comme en témoignent ses ailes rondes a été carrossé localement. Du fait du climat de l’île qui peut être chaud et humide, les carrosseries traditionnelles n’étaient guère adaptées parce que trop chaudes l’été. En outre, elles se dégradaient rapidement, l’humidité favorisant la rouille et le pourrissement des structures en bois. En réponse à ces contraintes, les transporteurs se sont donc équipés de cars entièrement ouverts sur les côtés, des barres d’acier amovibles jouant le rôle de garde-corps. Durant l’hiver, qui se traduit là-bas par des pluies abondantes, les passagers pouvaient être protégés par des bâches latérales amovibles. En général, les « cars courants d’air » ont été réalisés sur des châssis de camions 45 U ou UDI et non sur des châssis surbaissés pour cars.

• Prêt pour l’export
En mai 2021, Patrick Delefortrie du Quesnel (Somme) a déniché ce Setra S 140 ES chez un négociant d’Hamgest-en-Santerre (même département), à quelques kilomètres de chez lui. Mis en circulation vers 1976, ce véhicule appartenait à l’entreprise Sabardu tourisme des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), qui appartient au groupe Transdev et qui l’a revendu en octobre 1999 à une auto-école de Seine-Saint-Denis. Introduit en 1973, le S 140 ES est un autocar interurbain de 11,780 m en configuration de portes 022, équipé en fin de production d’un six cylindres Mercedes OM 407 H de 11,045 litres et 210 chevaux DIN (les premiers étaient équipés d’un Henschel de 240 chevaux). Le client pouvait aussi choisir un six cylindres MAN D 2566 MUH de même cylindrée (et pour cause, il a été développé conjointement avec Mercedes). La boîte est une ZF S 6.80 à six rapports synchronisés. Robuste et fiable, le S 140 ES sera largement diffusé en France.

• Détruits ?
C’est également Patrick a qui a photographié en août 2019 ces deux auto-bus Saviem SC 2 dans le dépôt de Michel Dogimont à Fléac (Charente), lequel a compté jusqu’à 150 véhicules avant que son propriétaire ne commence à faire du ménage, en raison des contraintes de plus en plus drastiques en matière de pollution aux hydrocarbures. Bâti sur un soubassement de 5,58 m d’empattement, le SC 2 affiche un PTC de 14,5 tonnes. Il est animé par un six cylindres horizontal F 646 H Fulgur de 6,842 litres délivrant 150 chevaux à 2 500 tr/mn auquel fait suite une boîte Saviem 332 à cinq rapports ou, en option, une boîte automatique R 107 à trois rapports, le plus souvent retenue sur les modèles urbain. Il est proposé en deux variantes : suburbain, avec un arrière ressemblant à celui de l’autocar SC 1 et urbain avec une face arrière plate. Dans les deux cas, le client peut retenir une porte avant à trois vantaux (porte-à-faux avant de 2,495 m) ou à quatre vantaux (porte-à-faux avant de 2,78 m). Les deux véhicules photographiés, qui ont circulé naguère sur le réseau d’Angoulême, ont probablement été détruits depuis.

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