Bruno Champion de Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne) nous a envoyé plusieurs clichés du centre de secours no 15 de Sénart-Villeneuve (commune de Moissy-Cramayel) en Seine-et-Marne, maintenant plus communément appelé Sénart. Bruno a été affecté dans ce centre de secours de 1983 à 1992. Sur le premier cliché, qui date de 1984, on reconnaît de gauche à droite un véhicule de reconnaissance Poncin VP 2025 (qui recevait des chenilles en période hivernale ; son équipement initialement prévu, avec brancard, etc. n’a jamais suivi), une fourgonnette Renault 4 F4, deux VSAB Peugeot J 9, deux fourgons-pompes tonnes Berliet dont un 770 KEH et un 770 KB6, un véhicule de protection Saviem SG 2 (qui finira malheureusement sa carrière entre les mains de Bruno lors d’un accident de la circulation), un camion-citerne pour feux de forêt Mercedes LAF 911 B et le camion-citerne émulseur no 1 (équipé de deux cuves de 2 000 l en inox) sur Mercedes LA 1513 (un ancien CCF accidenté) avec sa lance remorquable à mousse.

La seconde photo présente une vue aérienne du centre de secours no 15 de Sénart-Villeneuve en 1985. On y retrouve Le CCE Mercedes LA 1513, le CCF Mercedes LAF 911 B, une échelle pivotante semi-automatique de 24 m Camiva sur Berliet 620 KB (une de la dizaine d’exemplaires achetée par le SDIS 77), les deux FPT Berliet, les deux VSAB Peugeot J 9, le VL Poncin, une VL Citroën Méhari et un VRM (véhicule radio médicalisé) Renault 5.

Sur cette photo prise vers 1981 lors d’un accident de la circulation sur la commune de Moissy-Cramayel, on peut voir en arrière-plan le VSR (véhicule de secours routier) du centre de secours no 15 réalisé sur la base d’un premier secours Citroën 350 Guinard. Transformé par les ateliers du SDIS, ce dernier est équipé d’un gyro-mât, d’un groupe de désincarcération, d’un extincteur à poudre de 250 kg, etc.

Philippe Charlot nous a communiqué deux photos transmises par un de ses amis et qui montrent une colonne de véhicules de l’armée française ayant subi une attaque probablement aérienne de l’armée allemande en 1940. Sur le premier, le camion de droite est un Berliet VDCT 16, un modèle de 3 500 kg de charge utile équipé d’un quatre cylindres à essence MKT de 4,1 litres et 61 chevaux. Quelque 159 exemplaires en sont livrés à l’armée française par Berliet en 1936 et 1937, auxquels s’ajoute un VDCTG à gazogène pour évaluation. La caisse bâchée en bois est typiquement militaire, avec ses coffres dans l’empattement. Le véhicule qui apparaît au centre en arrière-plan est très intéressant. C’est a priori un Autocar 6 x 4 TC 208.52 récupéré par l’armée française après la fin de la guerre d’Espagne et utilisé comme porte-char (ici avec un Renault R 35).

La deuxième photo fait apparaître deux tracteurs d’artillerie Renault EG 4 x 4 à roues à bandages (des canons tractés sont visibles en arrière-plan), une camionnette Citroën 10 U 12 de 1 200 kg de charge utile et ce qui semble être un petit camion Renault PRC, tous deux issus de la réquisition.

Lecteur de Charge Utile depuis le début, Marcel Herody a trouvé sur le net cette photo d’un camion qui a participé à la construction du barrage de l’Aigle sur la Dordogne. Son père qui y avait travaillé lui parlait de camions ou de tracteurs qui amenaient de lourdes pièces à la centrale électrique, mais il ne se souvenait plus de leur marque. Celui de la photo de Marcel est un Saurer et, vu la largeur de sa calandre, c’est un 10 CXD équipé du plus gros six cylindres de la marque à l’époque, le CXD de 14,33 litres (130 x 180 mm d’alésage/course). La capacité de son radiateur est de 65 litres ! Ce beau camion abore une immatriculation de mai 1936 dans le département de la Seine. Construit sur les communes de Soursac (Corrèze) et de Chalvignac (Cantal), le barrage de l’Aigle qui tire son nom d’une légende qui disait que des aigles nichaient dans le rocher qui surplombait l’ouvrage, a été inauguré le 5 octobre 1945. Les travaux de sa construction, entamés avant la déclaration de guerre, ont été retardés afin que le barrage ne puisse servir à l’ennemi. Sa retenue de 25 km de long, dont la superficie atteint 750 hectares, affiche une capacité de 220 millions de mètres cubes. La hauteur de chute maximale est de 80 m.

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