• GBC en transit
Michel Laurençon nous a transmis cette photo récemment prise par son ami Alain Berrat de Charly (Rhône) à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Ce Berliet GBC 8 M3 6 x 6 chargé sur une semi-remorque porte-engin était en cours de convoyage pour une destination inconnue. Équipé d’un petit plateau à ridelles et d’une grue Palfinger de fort tonnage, il a déjà fait l’objet d’une parution dans un hors-série. Ce véhicule en bon état a auparavant appartenu à l’entreprise Ossabois de Noirétable (Loire). Il serait à vendre au 06 73 89 96 14, mais uniquement en France… Présenté en 1965, le GBC 8 M3 6 x 6 équipé de la nouvelle cabine Relaxe à capot prend la suite du GBC 8 RM2 6 x 6. Réceptionné à 18 tonnes de PTC, il en reprend grosso modo la mécanique, avec un cinq cylindres M 520 de 7,9 litres 150 chevaux et une boîte Berliet FBVB 8 à cinq rapports qui laisse ensuite la place à des boîtes Berliet BZ 2 LZ puis BDL 4 à six rapports. Quelque 757 exemplaires en seront fabriqués jusqu’en 1971, mais très peu sont aujourd’hui conservés en collection.

• Rareté amochée
Le mois dernier, Sébastien Prugnard de Combrailles (Puy-de-Dôme) a photographié le camion de Sylvain, un de ses amis à Sauvagnat, près d’Herment (même département). C’est un Scania LBT 110 Super de dernière génération, avec phares circulaires intégrés dans la face avant et certainement déjà le tableau de bord des 111 (mais le véhicule est aussi doté d’un pare-chocs de première génération avec phares rectangulaires). Il s’agit d’un ancien plateau grumier, auparavant équipé d’une grue Hiab avec grappin, laquelle a été transférée sur un tracteur agricole. Mis en circulation en 1974, ce véhicule racheté à une scierie affiche un état décrépit du fait d’une exposition prolongée aux intempéries. Il se trouve à présent en châssis nu mais il est complet sur le plan mécanique. Équipé d’un ralentisseur électro-magnétique Telma, il est à vendre. Son propriétaire peut être joint au 07 87 19 91 24. Très peu diffusé en France, ce modèle est animé par un six cylindres turbo DS 11 de 275 chevaux associé à une boîte Scania à 2 x 5 rapports.

• Angle trop serré
À Saint-Florent-sur-Cher (Cher), Thierry Bourbon de Moulins (Allier) a repéré ce porteur Unic 6 x 4 a priori doté d’un équipement Ampliroll. Il semble que l’on ait affaire à un P 270 CH 6 x 4 mais l’angle de prise de vue trop serré nous empêche d’être catégorique car il ne permet pas de voir les moyeux des ponts arrière. La différence entre le P 270 CH 6 x 4 et le 2764 qui le remplace à partir de 1971 réside en effet essentiellement dans le tandem arrière, le second adoptant un tandem OM avec réducteurs dans les moyeux. Réimmatriculé en février 2003, ce camion de 1970 environ arbore le long capot caractéristique des modèles à moteur V8 de la marque. Ce dernier est un M 62 S de 10,766 litres délivrant 270 chevaux à 2 600 tr/mn, auquel fait suite une boîte à 2 x 4 rapports avec médiateur à commande pneumatique présélective.

• Américain tourangeau
Au début du mois de juin, Francis Leclerc d’Houlbec-Cocherel (Eure) a découvert ce tracteur White 9000 sur un terrain situé à 2 km avant La Celle-Saint-Avant (Indre-et- Loire) en venant de Tours, dans les emprises d’une entreprise qui fabriquait des stores et qui semble aujourd’hui avoir fermé ses portes. C’est en 1966 que White présente simultanément ses nouvelles séries 4000 et 9000 qui bénéficient d’une nouvelle cabine aux lignes modernes avec un capot basculant en polyester armé pour une meilleure accessibilité à la mécanique, un capot classique à ouverture en ailes de pavillon étant proposé sur demande (qui équipe le véhicule photographié par Francis). Le White 9000 est proposé avec un large choix de moteurs, dont des six cylindres Cummins de 160 à 335 chevaux ou les nouveaux V8 à course courte du même fabricant, ou bien des moteurs deux temps Detroit Diesel. C’est a priori un Cummins V8 qui équipe le tracteur photographié par Francis, mais nous n’en savons guère plus, car le véhicule est dépourvu d’immatriculation. Qui connaîtrait son propriétaire ?

• En partance pour l’Afrique ?
Stéphane Got d’Arnouville-lès-Gonesse (Val-d’Oise) a découvert ce Saviem SM 260 T garé en bord de route dans la zone industrielle de Sarcelles (même département ). Réimmatriculé dans le Loiret en juin 1980, ce tracteur semble avoir été déplacé il y a peu de temps et attendre son départ pour l’Afrique. Il est à peu près complet, à quelques accessoires près, et encore propre d’un point de vue carrosserie, en dépit de quelques traces de corrosion superficielles. Il dispose d’un levier de vitesses au volant, comme nous le précise Stéphane, ce qui est normal pour un SM 260. Ce modèle de 35/38 tonnes de PTR naît en mars 1972 pour étoffer le haut de la gamme Europe de Saviem qui comprend à l’époque les SM 170, SM 200, SM 240 et SM 300. Il reçoit le nouveau six cylindres MAN D 2356 HM N5D de 10,7 litres réglé pour développer 255 chevaux SAE à 2 200 tr/mn. La boîte qui fait suite à ce dernier est une Saviem 343 à 2 x 5 rapports. Concurrent des Berliet TR 260 et TR 280, le SM 260 T connaîtra une belle carrière en France.

• Inutile de se presser
Hervé Comby de Meymac (Corrèze) a découvert ce camion Hanomag-Henschel H 261 K 6 x 4 dans une carrière près de Bort-les-Orgues (même département). Hélas, c’était en août 1992 et le véhicule avait déjà beaucoup souffert de la corrosion. Il y a donc de fortes chances pour qu’il ait été découpé entre-temps et, si ce n’est pas le cas, pour que le visiteur ne retrouve plus sur place que de la limaille au milieu des herbes… Réceptionné en France en août 1968 sous la marque Henschel, avant que cette dernière ne fusionne avec Hanomag, le H 261 K est équipé d’un bon six cylindres Henschel 524.24 UH de 11,943 litres et 240 chevaux DIN auquel fait suite une boîte ZF AK 6.80. Il sera apprécié par les utilisateurs pour sa puissance et sa fiabilité.

• Moteur 797
Le mois dernier, Paul Aunis a remarqué plusieurs véhicules en Ardèche, dont deux Saviem garés sur un terrain privé au bord de la départementale entre Ruoms et le lieu-dit Champrenard. Le premier paraît être un SM 7 M 110 de 10,990 tonnes de PTC, nouvelle version du SM 7 introduite au Salon 1971 et équipée du six cylindres réalésé 797 de 5,49 litres délivrant 150 chevaux SAE à 2 900 tr/mn avec une boîte Saviem 301 à cinq rapports synchronisés. Ce camion carrossé en benne transporteur avec têtière de protection a déjà pâti des intempéries mais il est encore complet et sauvable. À l’époque, le SM 7 est le concurrent n° 1 des Berliet 770 K puis 770 KB, Unic P 8 RA et autres Mercedes LP 1113 B.

• Nouvelle gamme
Le second Saviem remarqué par Paul est un JP 13 A, modèle qui remplace le SM 8.13 M 130 au catalogue France à partir de juin 1975. Si le JP 13 reprend le moteur 797 de 150 chevaux de son prédécesseur, le reste est entièrement nouveau. Le châssis et les trains roulants sont inédits et standardisés, la boîte est une ZF S 5.35 et la cabine une cellule avancée 870 basculante aux lignes modernes. Le véhicule appartient à la série J de Saviem étudiée de concert avec Daf, Magirus-Deutz et Volvo au sein d’une société spécialement créée et que l’on nommera le Club des quatre. Le JP 13 A de 13 tonnes de PTC côtoie le Berliet 881 KB durant un temps au sein de la nouvelle entité Renault véhicules industriels. Courant 1979, le premier supplantera le deuxième et sa production sera poursuivie sous la marque Renault VI à partir d’avril 1980.

• Électricien réformé
Renaud Sicart d’Athis-Mons (Essonne) nous a transmis plusieurs photos prises voici une vingtaine d’années par un de ses amis randscouts, Fabrice Guinard, malheureusement décédé prématurément. Parmi ces dernières, on trouve ce rare Acmat TPK 4.20 BS 4 x 4 appartenant à une petite série livrée à EDF-GDF au début des années quatre-vingt. Muni d’une petite benne transporteur réalisée par Acmat, d’une cabine tôlée et d’un treuil avant, il est propulsé par un six cylindres Perkins 6.354/0 de 5,795 litres 120 chevaux assorti d’une boîte Chrysler K 4.42 à quatre rapports synchronisés. Réceptionné à 7,650 tonnes de PTC, ce modèle de 3,60 m d’empattement affiche une charge utile de 2 tonnes. La photo montre un exemplaire réformé qui était à vendre chez un négociant du Maine-et-Loire.

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