Chez Noblet, la prise en compte de l’empreinte environnementale et donc la réduction volontariste des gaz à effet de serre font partie intégrante de la stratégie d’entreprise.

C’est ainsi que, sous la houlette de Laurent Galle, son président, la société s’est engagée dans une transition énergétique exigeante. En cinq ans, l’entreprise de location d’engins et de véhicules de chantier avec chauffeur a réduit de 30 % ses émissions de CO2, soit les objectifs fixés par les accords de Paris pour 2030. Ces résultats sont dus aux énergies de substitution disponibles (biogaz et B 100 notamment pour les poids lourds, électricité et bioéthanol pour les VL) vers lesquelles Noblet se tourne lors de chaque renouvellement de véhicule. Ils proviennent également, pour partie, de la formation à la conduite rationnelle de la quasi-totalité des conducteurs. Et les résultats sont là : – 11 % de consommation sur la seule période 2016-2019. L’entreprise a également entrepris de planter 10 000 arbres en France (5 000 le sont déjà), principalement en Bretagne et en Bourgogne. Au-delà des résultats obtenus, le groupe Noblet vise clairement le « zéro émission à l’usage ».

Pour ce faire, le président de la société se met très tôt, dès 2011, en quête du camion 100 % électrique avec la volonté d’être, comme pour les autres énergies alternatives au diesel auxquelles il a eu recours, un pionnier. Il est d’autant plus convaincu de l’avenir de l’électrique que Noblet a recours à cette énergie pour plus de 60 % de son parc de véhicules légers. Aurélien Nicolas, directeur VI chez Esco VI (groupe Lenormant), le distributeur et réparateur agréé Renault Trucks en Seine-et-Marne, a donc invité Laurent Galle à Lyon pour découvrir la gamme de véhicules électriques de Renault Trucks. « Ce jour-là, j’ai compris que le camion 100 % électrique était quelque chose de sérieux avec une date de sortie et non pas un simple effet d’annonce » ajoute ce dernier. Le projet prend forme peu à peu. « En lien étroit avec Hiab et les ingénieurs-produits du constructeur, nous avons élaboré une offre technique sur la base d’un Renault Trucks D Wide ZE 6 x 2*4 de 26 tonnes, équipé d’une benne et d’une grue » détaille Kévin Fatien, conseiller en solutions de transport au sein de l’établissement Renault Trucks de Meaux. « C’est une première, on a réellement développé un camion sur mesure » conclut-il.

Comme pour le biogaz ou le B100, l’acquisition d’un camion électrique se fait dans une logique clairement économique loin des effets d’affichage. Laurent Galle ajoute : « L’électrique offre certains avantages. Certains clients, certaines villes franciliennes, pour certains chantiers particuliers, seront prêts à payer plus cher pour un matériel en grande partie décarboné et surtout silencieux. Par ailleurs, nous bénéficions du suramortissement qui représente un peu plus de 10 % du prix d’achat. Nous pouvons également compter sur une aide de la région de 15 000 €. » Le véhicule emportera un pack de quatre batteries de 66 kWh (soit 264 kWh), placées dans l’empattement et permettant un gain de 35 % en termes d’autonomie journalière.

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