• Marmon Auvergnat
René Maru, qui habite Lempdes (Puy-de-Dôme), a photographié dans sa commune en juin 2012 cette camionnette SUMB (Simca-Unic-Marmon-Bocquet) MH 600 BS, plus connue sous le seul nom de « Marmon » chez les militaires. Produite par Unic à partir de 1964, elle vient épauler les Renault R 2087 4 x 4 mais affiche une charge utile double de 1,5 tonne. Livrée à l’armée française à plus de 18 000 exemplaires jusqu’en 1973, elle est équipée d’un moteur V8 à essence Simca F 7 CWM de 4,2 litres délivrant 100 chevaux, auquel font suite une boîte à quatre rapports synchronisés et une boîte de transfert à deux rapports. Suspendue par des ressorts hélicoïdaux, elle affiche un poids en ordre de marche de 3,55 tonnes (camionnette bâchée) et un PTC de 5,05 tonnes. Nombreux seront les Marmon rachetés par des civils après leur réforme, en raison de leurs bonnes qualités en tous-terrains.
• La benne
Lors des Fêtes gallo-romaines organisées à Bavay (Nord) le 3 juillet 2012, plusieurs véhicules militaires étaient exposés, dont ce Diamond T 972 photographié par Jean-Yves Naturel de Valenciennes (même département). Dans la série des camions 4 ton 6 x 6, le modèle 972 correspond à la benne entrepreneur de série destinée aux unités de génie. La motorisation fait appel à un six cylindres à essence Hercules RXC de 106 chevaux, assorti d’une boîte à cinq rapports, doublés par la boîte de transfert. La benne affiche une capacité de 3,5 cubic yards, ce qui correspond à 2,67 m3. À partir de septembre 1943, le 972 est équipé d’une cabine torpédo bâchée.
• Rareté chenillée
C’est également Jean-Yves qui a immortalisé cet engin exposé dans le cadre d’une journée portes ouvertes de la casemate du Mont de justice à Thun-Saint-Amand (Nord) le 22 mai 2011. Il s’agit d’un tracteur de ravitaillement de chars Renault 36 R, un modèle adopté par l’armée française en 1936 et livré à 260 exemplaires jusqu’à la défaite française en juin 1940. Dérivé de la chenillette UE, le TRC 36 R en reprend le moteur, un quatre cylindres à essence de 2,12 litres et 38 chevaux, et le train de roulement. La vitesse maximale est de 35 km/h et de 28 km/h avec remorque en charge. Le TRC Renault ne sera pas retenu pour le programme de guerre, l’armée lui préférant le TRC Lorraine. L’exemplaire photographié par Jean-Yves est sauvegardé par l’association de la casemate.
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