• Willème à vendre
Robert Heid, de La Crau (Var), ancien président et membre éminent de l’ASPTA, possède une petite collection de camions. Il a décidé de la réduire pour des questions de place, c’est pourquoi il vend ce Willème RD 201 benne à moteur AEC AV 690/8 B de 200 chevaux mis en circulation en mai 1964. Restauré en 2004, il a été entièrement sablé et repeint. Un dossier photos atteste du travail effectué. À cette occasion, la tôlerie de La cabine a été entièrement refaite par un professionnel. La caisse de la benne entrepreneur est neuve, traverses et tôles. Les culasses du moteur ont été remplacées. Le relais de la boîte ne fonctionne pas mais Robert dispose d’une autre boîte de vitesses ZF AK 6.80 avec relais GV 80 pour la remplacer au cas où. Le prix demandé pour ce véhicule est de 10 000 €, ce qui correspond au prix de la refabrication de la benne. Robert peut être joint au 06 20 78 47 27.
• Le Citroën derrière chez moi
C’est sur un terrain situé derrière chez elle à Valensole (Alpes-de-Haute-Provence) que Cécile Hébrard, qui réalise la mise en page de Charge Utile, a repéré ce camion Citroën encore en état très décent, ceci grâce au climat local plutôt clément. De toute évidence, il s’agit d’un 23.50 série A, un modèle de 5 tonnes de PTC animé par le quatre cylindres à essence maison habituel de 1,911 litre. Il pourrait cependant aussi s’agir d’un modèle diesel à moteur Perkins. En tout état de cause, ce camion arborant une immatriculation d’octobre 1963 dispose encore de sa peinture et de son plateau à ridelles d’origine.
• Dans les herbes de Provence
En allant sur Avignon (Vaucluse), Marc Rogéro de Forcalqueiret (Var) a repéré ce Berliet GCK 160 B dans un champ clôturé, en bordure de la D 973, entre Cavaillon et Mérindol. Le véhicule a l’air sain et en bon état. Carrossé en benne transporteur, il semble avoir été repeint il n’y a pas très longtemps mais la végétation qui commence à l’entourer laisse à penser qu’il ne roule plus. Ce camion immatriculé en janvier 1974 est donc un des tout derniers GCK fabriqués avant l’arrivée de son remplaçant, le GF 190 de 17,5 tonnes de PTC. Équipé d’une cabine avancée Relaxe fixe, il est animé par un cinq cylindres M 520 de 7,9 litres et 162 chevaux à injection directe Magic, assorti d’une boîte à six rapports.
• Un nid à Condillac
À Condillac (Drôme), un entrepreneur de travaux publics en retraite avait conservé beaucoup de ses anciens véhicules. La plupart étaient garés à tous les vents sur un terrain en friches mais certains étaient remisés à l’abri. C’était en 2000. Nous ignorons ce qu’il est advenu de tous ces camions. Peut-être tout a-t-il été débarrassé. Peut-être subsiste-t-il quelques-uns d’entre eux, ceux qui était à couvert… Fabrice Bettembourg de Saint-Gervais-sur-Roubion (même département) nous a transmis plusieurs clichés de l’endroit. Le premier montre un Renault Fainéant. Le véhicule ayant été réimmatriculé en mai 1960, il est difficile de déterminer son type exact. Néanmoins, gageons qu’il s’agit du modèle le plus courant, un R 4153 de 15 tonnes de PTC à moteur de 120 chevaux qui devait être carrossé en benne. A priori, celle-ci avait été déposée. Très corrodé, ce camion avait déjà beaucoup souffert de son stockage en lisière de forêt…
• Belle benne
Le second véhicule remarqué par Fabrice était un Berliet GLR 8 M2, un modèle relativement courant mais qui présentait l’intérêt d’être équipé d’une benne entrepreneur à bords inférieurs arrondis, un type de caisse courant dans les années soixante mais qui est devenu rare aujourd’hui et quasiment absent en collection. Ce camion de 1961 environ est doté du cinq cylindres MDU 44 M de 7,9 litres et 150 chevaux, assorti d’une boîte à cinq rapports. Lui aussi corrodé, ce GLR semblait néanmoins rattrapable.
• Ancien d’onater ?
En revanche, le troisième véhicule, remisé pour sa part à l’abri dans un hangar, méritait sacrément le détour. C’était un Willème R 115 TP 6 carrossé en benne entrepreneur, un 6 x 4 rappelant fortement ceux utilisés par Onater, la filiale TP d’Onatra à Marseille (Bouches-du-Rhône). Motorisé par un six cylindres F6M517P de 150 chevaux fabriqué sous licence Deutz, ce camion était équipé de la cabine chantier proposée en option et construite par Genève. Quel magnifique véhicule à restaurer ! À notre connaissance, il n’existe pas de R 15 ou de R 115 6 x 4 sauvegardé…
• Rarrissime épave
C’est à Hervé Comby de Meymac (Corrèze) que nous devons ce cliché pris durant l’été 1989 dans les environs de Savigny-les-Beaune (Côte-d’Or). Surpris dans un dépôt de voitures anciennes, ce châssis-cabine qui paraît avoir déjà bien souffert est un… ldsmobile. Sous cette marque du groupe General Motors seront commercialisés très peu de camions, uniquement pour l’exportation, et durant trois périodes très courtes : de 1904 à 1908, de 1918 à 1924 et de 1936 à 1939. Durant cette dernière, qui nous intéresse ici, la marque exporte des véhicules principalement en Australie et en Grande-Bretagne (celui de notre cliché dispose d’une conduite à gauche). Le moteur est un six cylindres à essence de 3,5 litres à soupapes latérales dont la cylindrée est portée à 3,8 litres en 1937. Il est identique à ceux montés sur les automobiles contemporaines de la marque. En 1937, des versions à cabine avancée sont ajoutées à la gamme. Les modèles les plus lourds, qui affichent une charge utile de 5/6 tonnes, disposent d’un freinage assisté par Hydrovac et d’un pont arrière à deux vitesses.
• Rarissime véhicule restauré
Restons dans le domaine des camions américains avec ce Bethlehem photographié durant l’été dernier par René Maru de Lempdes (Puy-de-Dôme) à l’occasion de la fête du blé à Maurs (Cantal). A priori, nous avons affaire à un type E de 1919 de 2,5 ton de charge utile et 3,66 m d’empattement (144 inches). Son moteur est un quatre cylindres à pétrole. Basée à Allentown en Pennsylvanie, la Bethlehem motors corporation fabriquera des camions de 1917 à 1927 avant de disparaître. Cet exemplaire en état de marche a été parfaitement restauré.
• Il va commencer à être temps
Lucien Lenantais de Saulieu (Côte-d’Or) nous signale cette épave de camion Unic qui gît non loin de chez lui et qui est à récupérer pour un prix symbolique. Ce véhicule, qui semble avoir été doté d’un équipement Marrel Roll-on à câbles ne peut plus guère espérer être sauvé mais il peut constituer une banque de pièces intéressante. De toute évidence, il s’agit d’un P 12 R 2 animé par le nouveau six cylindres réalésé L 63 S de 8,91 litres et 220 chevaux SAE qui apparaît en 1972. Les amateurs intéressés peuvent contacter Bruno, son propriétaire, au 06 85 57 93 77.
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