Dans un vieil album photos, Dominique Pontieu de Cailhau (Aude) a retrouvé cette photo de « l’auto de Pépé », comme il nous l’écrit. Datée du 20 mai 1923, elle montre une camionnette Ford T carrossée en plateau à ridelles bâché avec laquelle son grand-père effectuait ses livrai-sons, pour le compte d’autrui, comme le confirme la mention « service de transport et de camionnage » portée sur les flancs du véhicule. Malheureusement, notre lecteur ne nous a pas communiqué d’information supplémentaire concernant le nom de notre homme ni le lieu où il exerçait… Animée par un quatre cylindres à essence de 2 892 cm3 développant 20 chevaux à 1 800 tr/mn, la Ford T affiche une charge utile de 400 kg, ce qui n’est pas si mal.
Clément Mazelpeux de Condrieu (Rhône) nous a envoyé un certain nombre de coupures de journaux liées au transport en région Rhône-Alpes. Sur celle-ci, parue dans Le Dauphiné libéré du 30 mai 1958, on apprend que, la veille à 9 h 30, un convoi exceptionnel a emprunté pour la première fois la nouvelle voie express à la sortie sud de Vienne (Isère), ouverte depuis l’après-midi du mercredi précédent. L’ensemble appartenant aux transports Didier de Vienne était composé d’un Berliet (a priori un TLR 8 R de 125 chevaux à cabine couchette modifié en tracteur) et d’une semi-remorque plateau chargée d’un évaporateur, une cuve en cuivre de 9 tonnes et 9 m de long construite par la Société viennoise de constructions mécaniques et destinée aux usines du Péage-de-Roussillon. « Le gros appareil en cuivre, étincelant sous le soleil », écrit l’auteur de l’article, « a vite filé sur la nouvelle chaussée. »
Cet autre article de la collection de Clément relate un accident spectaculaire, intervenu le 29 mars 1958. Paru dans Le Progrès du 30 mars, il nous apprend que la route nationale 8 bis est bloquée depuis 24 heures près d’Auberge-Neuve (Bouches-du-Rhône), un ensemble des transports Bourgey-Montreuil de Chambéry (Savoie) s’étant couché sur le côté de la route. Tracté par un Diamond T 981 M20 doté d’une cabine artisanale, ce dernier transportait un condensateur de 45 tonnes. « Les techniciens espèrent dégager la route lundi matin », écrit l’auteur. En effet, ils ne disposent pas de grues pour relever l’attelage et tout doit se faire au treuil, après avoir réalisé un calage adéquat.
Nous sommes le 29 août 1962 dans le Puy-de-Dôme. Un incendie vient de se déclarer au casino du Mont-Dore. Les pompiers interviennent pour éviter la propagation du feu. Leur véhicule est une rareté, à savoir un extraordinaire Steyr 2000 A 4 x 4, un ancien camion de la Wehrmacht récu-péré à la Libération. Sorti d’usine en 1944, ce camion carrossé en fourgon,
peut-être en LF 8, ce qui correspond à un fourgon-pompe chez nous, est animé par un V8 à essence de 3,517 litres et 70 chevaux (85 chevaux en pointe)…
Philippe Verdier, qui habite en Autriche, nous a offert ces photos prises par son père Gérard qui travaillait chez BSL (Bignier-Schmid-Laurent) à Soissons (Aisne). La première montre une semi-remorque surbaissée à trois lignes d’essieux des transports Willot de Villers-Cotterêts (Aisne), chargée d’un simulateur d’ambiance spatiale pour le CNES (Centre national d’études spatiales) de Toulouse (Haute-Garonne). Le cliché est pris le 17 avril 1970, alors que le convoi part pour Rouen (Seine-Maritime), où il sera chargé sur un ferry pour être débarqué à Bordeaux (Gironde). Malheureusement, le tracteur de l’ensemble est invisible…
Ici, le 26 mars 1970, le colis est une énorme cuve, une spécialité de BSL. Monté sur une semi-remorque Nicolas à trois lignes, il part également pour Toulouse. Le tracteur, visible seulement en partie, semble être un Scania LT 110 Super 6 x 4. Là encore, l’ensemble appartient aux transports Willot.
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