Depuis toujours, les camions américains fascinent. Le grand public a dans la tête le fameux « 18 roues » avec gros capot et calandre chromée, mais c’est oublier que cela n’a pas toujours été le cas. Nés aux États-Unis en même temps qu’en Europe, les camions ont suivi un développement à peu près parallèle mais, les conditions d’exploitation et les contraintes étant différentes outre-Atlantique, ils ont commencé à accuser un retard technique certain par rapport à leurs homologues européens à partir de la fin des années trente.

Freinage sur les roues arrière seulement, transmissions par chaînes, cabines étriquées en métal riveté, cabines avancées à l’accès improbable, suspensions à lames, boîtes non synchronisées, insonorisation aléatoire, moteurs à essence persistants affichant des consommations astronomiques, sans parler des essieux en nombre délirant dans certains états du fait d’une législation inepte, ne sont que quelques-unes des illustrations de ce retard. Mais par leur puissance, leur aspect et leur robustesse, les camions américains ont aussi su s’imposer dans un certain nombre de pays et, aujourd’hui, le retard technique est en grande partie comblé.

Grâce à une iconographie riche et variée, Francis Dréer nous raconte leur histoire depuis les origines jusqu’à aujourd’hui. L’ouvrage évoque d’abord en détail leur évolution et celle du transport routier avant d’aborder une à une l’histoire des principales marques, d’Autocar à White. Textes et légendes sont bien renseignés et les photos, bien mises en valeur par une maquette aérée, en étonneront plus d’un.

Au final, ce livre de 192 pages est agréable à lire et riche en informations.

Les camions américains par Francis Dréer
192 pages
Éditions ETAI

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