Le 7 décembre dernier, la ville de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) a célébré le tricentenaire de sa gendarmerie. Le service des archives municipales de la commune raconte son histoire : Les premiers locaux connus de la gendarmerie étaient situés au quartier d’Aubette, du côté de l’actuelle place du Caragou. La location d’une maison pour abriter la caserne, à un dénommé Latil, y est attestée depuis 1806. À l’époque, il s’agit d’une brigade « à cheval », composée de six hommes. En 1859, la brigade déménage sur le boulevard de la Plaine, aux actuels numéros 26 et 28. Quelques années plus tard, la brigade « à pied » de Senez est transférée à Manosque. Le bail de location qui détaille le bâtiment mentionne dans son descriptif « 31 chambres, dont 19 avec cheminées, une chambre de sûreté, une buanderie, des latrines pour les deux sexes, une sellerie, une écurie, un grenier à foin, deux jardins et un puits ». En 1908, la brigade « à pied » est supprimée. En 1941, la caserne est transférée boulevard du Temps Perdu, dans des locaux construits par le département sur un projet de l’architecte Maurillon. La nouvelle gendarmerie est composée de trois bâtiments disposés en fer à cheval. Elle y restera jusqu’en 1989, année de son déménagement dans la caserne actuelle, avenue Frédéric Mistral. Sur cette photo des anciens bâtiments transmise par notre charmante graphiste Cécile Hébrard, on reconnaît un petit camion Ford AA de 1,5 tonne de charge utile. Son moteur est un quatre cylindres à essence à culasse en L d’une cylindrée de 3,282 litres. Les pneus sont des 6 x 20 jumelés à l’arrière ou, comme ici, des 6 x 20 à l’avant et des 32 x 6 simples à l’arrière. (Cliché archives départementales et municipales de Manosque)
Dans les années cinquante, l’oncle de Jean-Pierre Godet de Sainte-Marguerite-de-Carrouges (Orne) est entrepreneur de bals dans l’Orne. Pour transporter les éléments du chapiteau (ou plutôt de la chaumière, nous écrit Jean-Pierre) qui abrite son parquet dansant, il fait l’acquisition en avril 1956 de ce camion Panhard de 1946, a priori un K 155 de 9 tonnes de PTC animé par un moteur quatre cylindres à essence de 5,195 litres et 90 chevaux. L’oncle de Jean-Pierre ne possédant pas le permis poids lourd suite à des problèmes de vue, c’est sa tante (que l’on voit ici) qui conduit le Panhard ! (Cliché collection Jean-Pierre Godet)
Francis Miss de Bar-sur-Aube (Aube) nous a envoyé cette carte postale colorisée. Elle montre une visite de soldats le 11 janvier 1907 aux ateliers de fabrication des camions à vapeur Purrey, établis rue Jean-Jacques Bosc à Bordeaux (Gironde). Les soldats en question appartiennent à la 5e compagnie du 57e régiment d’infanterie. Ils ont été amenés sur place grâce à un camion à vapeur Purrey aménagé pour le transport de voyageurs et attelé à deux remorques. Cette visite est organisée dans le cadre de l’enseignement professionnel dispensé à la caserne, laquelle se situe également à Bordeaux.
Le 16 mai 1958, un camion-citerne des transports Bourgier de Saint-Rambert-d’Albon (Drôme) venant du pont Kitchener à Lyon (Rhône) et se dirigeant vers Perrache percute ce Berliet GLB 5 b des établissements Casanova sis au 100 cours Charlemagne à Lyon qui venait de la rue d’Alger. Sous le choc, toute la partie droite de la cabine du GLB, construite en tôle sur armature bois, est détruite. On ne déplore heureusement pas de blessé dans l’accident. Carrossé en plateau brasseur bâché, le GLB a été immatriculé en mars 1956. Son moteur est un quatre cylindres MDY 12 de 4,9 litres et 80 chevaux à injection Ricardo à préchambre. C’est le quotidien le progrès qui relate l’événement. (Article collection Clément Mazelpeux)
Contre toute attente, nous sommes dans les années quatre-vingt et non dans les années cinquante. À l’occasion d’une manifestation inconnue, un autobus Renault TN 4 H « Paris » de 1936 à plate-forme arrière stationne sur la place de la Concorde devant un TN 4 F à capot de 1935. Les deux véhicules appartiennent à la collection de la RATP. Le TN 4 H est un modèle vestibulé (c’est-à-dire dont le poste de conduite a été fermé dans les années quarante) et renuméroté (5024). Il arbore la lettre F sur sa girouette, une ligne reliant la porte d’Asnières à Bastille et supprimée en 1939.
Cette grosse pièce chaudronnée réalisée par BSL à Soissons (Aisne) semble être une tour de cracking pour raffinerie. Vers 1962, elle est prise en charge par les transports Loste de Lille (Nord), qui mettent en oeuvre leurs deux Pacific M26A1 et deux lorries réalisés avec des éléments de remorques Rogers de 45 ton ex-US Army. (Cliché collection Philippe Verdier)
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