• Éventrée
Sur sa commune de Meymac (Corrèze), Hervé Comby a déniché cette épave de Renault Estafette 800 type R 2132 immatriculée neuve en août 1968. Il s’agit d’un fourgon de série à pavillon normal. Arrêté depuis des lustres en lisière de forêt, le véhicule a fini par éclater sous l’action de la corrosion. Dommage car ce modèle est nettement moins courant aujourd’hui que les R 2136/R 2137 plus récents. Le type R 2132 correspond à l’Estafette de 800 kg à empattement normal animée par le quatre cylindres 688.01 de 1 108 cm3 (celui de la Renault 8), réglé pour délivrer 42 chevaux à 4 500 tr/mn. Le PTC est fixé à 1,885 tonne.

• In Memoriam
De son côté, c’est une version encore plus rare que Jean-Jacques Roverch a récemment découverte en Seine-et-Marne. Il s’agit d’un pick-up qui fut bâché, une Estafette 600 type R 2130 de 600 kg de charge utile. Abandonné depuis des lustres sur un terrain clos et privé dont Jean-Jacques ne connaît pas le propriétaire, ce véhicule arbore encore son immatriculation d’origine datant de novembre 1961. Complet, il est aujourd’hui rongé par la corrosion. Quelle misère ! Le type R 2130 est encore équipé du quatre cylindres de la Dauphine, un 668.08 de 845 cm3 développant 32 chevaux à 4 350 tr/mn. Le PTC est de 1 690 kg. Ce modèle sera produit jusqu’en mai 1962.

• La frisette à la rescousse
Fraîchement réimmatriculé en juin 2019, ce joli Type H a été remarqué en 2020 par René Maru de Lempdes (Puy-de-Dôme) à Murat (Cantal). Il semble que l’on ait affaire à un modèle HW, version du Type H au PTC porté à 3,2 tonnes et souvent livré en plate-forme-cabine pour être carrossé à l’extérieur, comme ici en bétaillère, probablement par Heuliez. Propriété des établissements Montarnal, un négociant en primeurs de l’Aveyron, ce HW a été récemment restauré et les bas de sa caisse, en tôle à l’origine, on été refaits en bois ! Le moteur du véhicule doit être le quatre cylindres à essence de 1 911 cm3, mais le HW est aussi proposé à l’époque avec un quatre cylindres diesel Indénor. Amis lecteurs, lorsque vous photographiez un Type H, un Peugeot J 7 ou un J 9, n’hésitez pas à photographier également la vignette du contrôle technique si le véhicule est encore roulant. Le numéro de série qui y figure permettra à la rédaction d’être plus précis dans ses identifications !