• Ancien des ponts
Sa couleur orange ne trompe pas, ce Berliet GL 900 E photographié dans sa région par Jean-Guy Thérond de Nîmes (Gard) appartenait auparavant à une DDE. Équipé en goudronneuse par Rincheval à Ermont (Val-d’Oise), il a été acquis d’occasion en juin 1997 par l’entreprise Éric Roure de Cannes-et-Clairan (Gard). Il ne paraît plus servir à présent. Introduit au catalogue France en octobre 1975, le GL 900 E avec un E comme Europe se différencie du GL 900 M4 export par son système de freinage conforme aux normes en vigueur en Europe. Ses organes sont quasi identiques à ceux du 950 KB à cabine avancée. À ce titre, son moteur est un quatre cylindres MD 04.20.30 de 5,88 litres et 135 chevaux SAE, associé à une boîte ZF S 5.35/2 à cinq rapports synchronisés.
• Encore vaillant
C’est également à Jean-Guy Thérond que l’on doit cette photo d’un tracteur lourd de l’entreprise de transports et levage Lafont de Milhaud (Gard). Il s’agit d’un Renault R 6 x 4 TS Major, c’est-à-dire l’ultime modèle de la série R. Animé par un six cylindres turbo intercooler MIDR 06.35.40 de 12,024 litres développant 427 chevaux CEE, il est destiné à prendre le relais du R 420.35 T 6 x 4 à moteur V8 dont la production a été arrêtée. Sa boîte de série est une Renault B 18 à 16 rapports + deux extra-lentes mais plusieurs R 6 x 4 TS équipés pour un PTR de 180 tonnes recevront en outre un convertisseur de couple ZF WSK 400, tels les exemplaires livrés à EDF Setral.
• Poissy raccourci
En mai 2002, Clément Mazelpeux de Condrieu (Rhône) a immortalisé ce Ford Poissy garé sur un terrain de Saint-Amour (Jura). Ce camion arborant une réimmatriculation de février 1970 dans l’Ain est probablement un F 79 W dont l’empattement d’origine de 3,403 m a été notablement raccourci et ramené à environ 2,20 m. Carrossé en plateau à ridelles en bois et équipé en dépanneuse, ce véhicule devait appartenir à un garage Renault de l’Ain. Il semblait encore en bon état quand la photo a été prise. Son moteur est un V8 à essence de 3,923 litres développant 100 chevaux à 3 800 tr/mn.
• Dépanneuse à dépanner
À Saint-Marcel-les-Annonay (Ardèche), en février 2002, Clément Mazelpeux a également déniché cette petite dépanneuse Renault dans la cour du Garage du Puy-Loriol, propriété de Michel Fourboul. Il semble que l’on ait affaire à un R 2167 de 2,44 m d’empattement. Difficile de dater le véhicule, ce dernier ayant été réimmatriculé. Son pare-chocs positionné assez haut le situerait du milieu des années cinquante mais les vitres de custode dont il est doté n’apparaissent qu’au début des années soixante. En tout état de cause, son moteur doit être le 2,2 litres à essence réalésé modèle 671.2 de 56 chevaux. Ce camion complet et encore en état correct à l’époque était muni de protections de marchepieds Robri en aluminium.
• Pour l’export
Continuons avec Clément qui nous propose ce cliché pris (hélas) vers 1993 à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse). Il montre un Renault 2,5 tonnes converti en 4 x 4 par Sinpar et immatriculé en avril 1965. Ce camion qui doit être un R 2167 comme le précédent a reçu une monte en pneumatiques simples, une grille de protection de calandre et une calandre Export en matériau composite avec trappe d’accès au bouchon de radiateur. Carrossé en plateau à ridelles bâché, ce véhicule semblait avoir bénéficié d’une peinture neuve et il était à vendre.
• Démasqué
Clément a surpris ce fourgon déménageur intégral à Vourles (Rhône) en 1993. Débarrassé de sa calandre, de son pare-chocs et de son moteur, le véhicule paraît difficilement identifiable. Pourtant, ses roues ne trompent pas : nous avons affaire à un Mercedes, qui pourrait avoir été carrossé par Frappa. Le châssis doît être un LP 328 de 9,5 tonnes de PTC datant de 1963 environ. Livré neuf aux déménagements Janin de Tassin-la-Demi-Lune, dans la banlieue de Lyon (même département), ce camion a été ensuite revendu en janvier 1984 dans l’Ain. Réceptionné en juin 1961, le LP 328 dispose d’un six cylindres OM 321 de 5,1 litres et 110 chevaux DIN. Fabriqué de 1961 à 1963, il est remplacé par le LP 911.
• Nouvelle gamme
C’est encore Clément qui a immortalisé ce Saviem S 8 T sur le parc du garage Costecharayre à Saint-Marcel-les-Annonay (Ardèche). Cet ancien tracteur immatriculé neuf en juillet 1966 a été converti en dépanneuse à l’issue de sa première carrière routière. Il a reçu une flèche télescopique, un treuil derrière la cabine et un contrepoids logé dans un nouveau pare-chocs avant réalisé avec des bouts de cornières. Présenté en 1964, le S 8 T prend la succession du JL 23 T. Bien plus moderne, il est propulsé par un six cylindres Perkins 6.354 de 5,8 litres et 126 chevaux SAE, assorti d’une boîte Saviem à cinq rapports, et bénéficie de la nouvelle cabine 810. Son PTR est de 21 tonnes.
• Décati
Il était déjà bien abîmé, ce Berliet GR 280 6 x 2, quand il a été photographié en 2000 par Fabrice Bettembourg de Saint-Gervais-sur-Roubion (Drôme). Mis à mal par la corrosion au niveau de sa frise de ceinture de caisse, ce beau camion était stationné sur le parc des transports Furfaro de Vescovato (Haute-Corse). Racheté d’occasion en mai 1982, il devait avoir débuté sa carrière sur le continent vers 1977. D’abord proposé à partir de juillet 1973 par montage a posteriori d’un essieu arrière York fixe ou relevable, le GR 280 6 x 2 est ensuite vendu comme 6 x 2 d’usine. Au total, la production s’élève à environ 130 exemplaires. La mécanique est la même que celle du porteur 4 x 2 dont il dérive : moteur six cylindres turbo MDS 06.35.40 de 260 chevaux SAE puis 266 chevaux DIN, boîte BM 8.120/3 à 2 x 4 rapports avec doubleur de gamme et pont arrière P 1332 de 13 tonnes à double réduction.
• Superbe état
Réimmatriculé en octobre 1978, ce Berliet 380 K était stationné à Caussade (Tarnet- Garonne) en 2003 quand il a été photographié par Thierry Bourbon de Moulins (Allier). Propriété d’un négociant de Réalville (même département) spécialisé dans les automobiles japonaises, il arborait un état d’origine rare, avec notamment son volet de face avant avec le double marquage Berliet-Citroën caractéristique des premiers exemplaires fabriqués jusqu’en 1975 et sa calandre à phares rectangulaires très fragile mais intacte… Introduit en 1973, le 380 K de 5,990 tonnes de PTC est le plus petit modèle de la nouvelle gamme K à cabine K 1980, toujours fixe mais remaniée, avec un nouvel intérieur, une nouvelle face avant avec phares intégrés dans la calandre et des vitres de custode et un châssis abaissé grâce à l’adoption de roues de 16 pouces. Son moteur est un quatre cylindres Perkins 4.236 de 85 chevaux SAE, sa boîte une Berliet BBSL 402 à cinq rapports.
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