Revenons sur la question de la vaste opération menée actuellement par de nombreuses préfectures en vue d’éradiquer tous les véhicules non roulants pour des raisons annoncées de lutte contre la pollution. S’il est légitime de combattre certains abus (voire de prévoir cette élimination à moyen terme), les conditions dans lesquelles s’opère cette véritable chasse aux sorcières sont criticables voire scandaleuses. Les délais imposés pour faire disparaître les véhicules, entre autres, sont beaucoup trop courts. L’Administration oublie souvent que les propriétaires concernés sont des particuliers ou de petites entreprises. Les remontées du terrain enregistrées ces dernières semaines font état de trois mois, au terme desquels seront appliquées de fortes pénalités financières. L’exemple d’un garage de Saône-et-Loire dont nous avons récemment conté l’histoire est significatif : le patron est seul pour assurer cette tâche alors qu’il doit poursuivre son activité en parallèle. Par ailleurs, lorsque tous les véhicules auront été évacués, il devra diligenter à ses frais un contrôle des sols pour vérifier l’absence de pollution et qui se montera à 15 000 € ! Pour un certain nombre de petites entreprises françaises, c’est la disparition programmée… Et pour information, un collègue de l’intéressé, négociant en matériel agricole et confronté aux mêmes contraintes drastiques, s’est récemment pendu…
Nous vous souhaitons une agréable lecture.
Jean-François COLOMBET
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