• Rareté à air
Photographié le 1er janvier 2021 au Cannet (Alpes-Maritimes) par Christophe Equy qui habite la commune, ce rare Magirus-Deutz 90 M 5,7 F n’est autre qu’un Fiat de la gamme Zeta équipé d’un quatre cylindres Deutz. Ce véhicule a commencé sa carrière en juin 1981 chez un terrassier du Cannet, l’entreprise Jean Saez, avant d’être revendu à l’oncle par alliance de Christophe, René Nardini, aujourd’hui retraité et qui gérait une entreprise de récupération de matériaux de démolition de bâtiments. Doté d’une grue Hiab, il existe toujours. Introduit en avril 1979, le 90 M 5,7 F est réceptionné à 5,7 tonnes de PTC. Son moteur est un F 4 L 913 de 4,086 litres et 90 chevaux. Sa boîte compte quatre rapports synchronisés. Très peu de ces camions seront immatriculés en France.

• Un Mercedes qui fait son trou
Continuons avec Christophe qui nous emmène dans les jardins du Grand hôtel de Cannes (Alpes-Maritimes) sur la promenade de la Croisette, le 13 janvier 2013. Ce jour-là, deux véhicules de la société Maccario forages de La Gaude et La Colle-sur-Loup (même département) interviennent de concert. Le premier est un Mercedes LA 1513 4 x 4 équipé d’un mât de forage. Acquis d’occasion en août 1994, ce modèle à capot « boule » sorti d’usine vers 1972 a perdu son étoile de calandre. Son moteur est le six cylindres OM 352 bien connu qui, fort de ses 5,675 litres de cylindrée, développe 130 chevaux à 2 800 tr/mn. Réceptionné en France en mars 1970 au PTC de 15 tonnes, le LA 1513 connaîtra un certain succès chez nous.

• Gros compresseur
Le Saviem à cabine Club des quatre qui tient compagnie au Mercedes précédent est un JN 90 de 9 tonnes de PTC mis en circulation en septembre 1979. Propulsé par un six cylindres 797 de 5,2 litres et 133 chevaux DIN associé à une boîte ZF S 5.35 à cinq rapports synchronisés, il transporte un compresseur Ingersoll-Rand de forte puissance pour actionner la foreuse. Principal concurrent du Berliet 620 KB, du Mercedes LP 913 et de l’Unic-Fiat 90 NC, le JN 90 sera un succès commercial. Fabriqué à environ 8 500 exemplaires sous la marque Saviem, il verra sa production poursuivie sous la marque Renault VI jusqu’en 1983, année au cours de laquelle il sera remplacé par le S 130.09 de caractéristiques presque identiques.

• À saisir
Ce Berliet 380 K carrossé en fourgon déménageur avec capucine est un des premiers camions rachetés par Pierre Malenfant de Pouldreuzic (Finistère). Par la force des choses, le véhicule a été laissé de côté et il n’a jamais été restauré. Faute de place, Pierre doit aujourd’hui le vendre. Une restauration nécessiterait probablement une nouvelle cabine, la sienne étant attaquée par la corrosion. Pierre le laisse pour 500 €. Il peut être joint à l’adresse le_camionneur@msn.com. Introduit pour le Salon en octobre 1972, le 380 K de 5,990 tonnes de PTC est le plus petit modèle de la nouvelle gamme K qui se caractérise par une nouvelle cabine K 1980 restylée, un châssis surbaissé grâce à l’adoption de pneumatiques de 16 pouces ainsi qu’une boîte à cinq rapports, un pont et un essieu avant Berliet. Le moteur est un quatre cylindres Perkins 4.236 de 3,86 litres et 85 chevaux.

• Recherche remorque
Pierre-Yves Goulet, qui habite l’Indre-et-Loire, est l’heureux propriétaire d’un Berliet GR 305 équipé d’un bras hydraulique Marrel Ampliroll et d’une citerne. En vue de reconstituer un ensemble porteur-remorqueur pinardier, il est à la recherche d’une remorque citerne à deux ou trois essieux comme celle de ce cliché. Pierre-Yves est joignable au 06 08 03 06 78. Version porteur du TR 305, le GR 305 de 19 tonnes de PTC apparaît en même temps que ce dernier, en septembre 1977. Il est doté du nouveau six cylindres intercooler MDR 06.35.40 de 12,024 litres qui développe 300 chevaux à 1 900 tr/mn, relayé par une boîte BM 8.120/3 à 2 x 4 rapports et un pont arrière P 1332 à double réduction. Sa cabine est la KB 2400 Phase 2 à phares dans le pare-chocs, aménagement qui sera repris sur les GR/TR 280. À l’époque, le GR 305 affiche une des meilleures consommations d’Europe.

• Superbe attelage
Geoffrey Coral de Gex (Ain) a photographié son ensemble à l’occasion de la Fête de la veille mécanique organisée au lac du Môle sur la commune de La Tour (Haute-Savoie) le 16 juin dernier. Ce dernier est composé d’un superbe Renault R 385 TI 19 T Major et d’une semi-remorque porte-engin extensible ALS à trois essieux. Le tout emmène le GLR 160 à benne carrière de Geoffrey racheté en Suisse et son Citroën 23 RU plateau de 1948. Présenté en 1992, le R 385 TI 19 T Major dispose de la nouvelle mouture du six cylindres maison, le MIDR 06.35.40 de 12,024 litres, qui, dans sa version intercooler ACE, délivre 385 chevaux CEE à 2000 tr/mn. En 1996, ce modèle sera remplacé par le nouveau Premium Route 385.19 T.

• Réparation en cours
Paul Hurley des Noyers (Cher) s’est arrêté en juillet dernier chez les transports Renault de Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre) où il a pu discuter un moment avec l’un des deux patrons, Pierre. Le siège de l’entreprise est maintenant à Sandilon, dirigée par son fils, mais les vieux véhicules sont toujours là. On le sait, l’entreprise fait depuis longtemps rouler des Mack au quotidien. Ce jour-là, il y en avait deux dans la cour. Le premier est un MH 613 ST équipé d’un V8 Mack E 9 de 500 che-vaux (le même que les AE mais avec des réglages américains). Venu de Suisse via l’Allemagne, il attend le remontage d’un moteur posé dans la cour. Contrairement aux exemplaires vendus en France, ses phares sont logés dans son pare-chocs et pas dans sa calandre. Le véhicule est par ailleurs équipé de roues artillerie.

• Silhouette originale
Son voisin jaune est un extraordinaire tracteur DM 800 8 x 4 tridem à moteur six cylindres de 350 chevaux, a priori un DM 886 ST à moteur ENDT 866 de 14,19 litres. La boîte doit être une Mack TR 7220 à cinq rapports avec boîte auxiliaire à quatre rapports. Importé des États-Unis, il est muni du capot acier « heavy duty » qui s’ouvre en « ailes de papillon ». Ce camion est basé sur un châssis 6 x 4 qui a reçu un essieu jumelé additionnel devant le tandem arrière. Ce dernier est relevable à volonté grâce à un système pneumatique, ce qui ne sera pas un luxe sur les ronds-points français !

• Ancêtre à restaurer
Par ailleurs, les transports Renault possèdent toujours un véhicule dont la photo a été publiée maintes fois dans Charge Utile, à savoir un Renault UDD 6 B de 1932 environ, seul représentant de l’espèce à avoir survécu à notre connaissance. Animé par un six cylindres diesel 6 C 115 de 10,59 litres développant 85 chevaux à 1 500 tr/mn, le véhicule accepte une charge utile de 7,5 tonnes. Avec le couple de pont de série, la vitesse maximale est de 50 km/h mais elle n’est que de 35 km/h avec le couple de pont prévu pour l’utilisation en porteur-remorqueur. Ce camion a été équipé d’une grue à l’issue de sa première vie routière et sa cabine a été élargie pour laisser passer la flèche rabaissée en position de route. La restauration du véhicule, plus que jamais nécessaire, est toujours fermement projetée ; le principal sera la reconstruction de l’ossature bois de la cabine, la mécanique étant paraît-il en bon état.