Bonjour Jean-François.
À la fin de votre dernier article sur les camions Magirus, vous parlez d’une série spéciale d’Iveco S-Way avec une décoration Magirus. Vous pensiez qu’elle n’aurait aucun succès en France. Sachant mon intérêt pour la marque, un neveu par alliance m’a fait parvenir une photo d’un exemplaire immatriculé en France prise dans l’Allier.

Pour compléter votre série d’articles, je voulais apporter quelques précisions concernant la fin de la production de camions à l’usine Magirus d’Ulm. Les derniers moteurs à refroidissement à air produits sont les suivants :
– BF 6 L 913T, un six cylindres en ligne avec turbo de 135 chevaux DIN ;
– BF 6 L 913, un six cylindres en ligne avec turbo de 169 chevaux DIN ;
– F 8 L 513, un V8 atmosphérique de 237 puis 264 chevaux DIN ;
– BF 8 L 513, un V8 turbo de 306, 314 puis 340 chevaux DIN ;
– BF 10 L 413 F, un V10 turbo de 360 chevaux DIN.

Les camions Magirus avec moteur refroidi par air vont progressivement quitter les chaînes de montage de l’usine IV :
– gamme MK (cabine Club des 4) route : production arrêtée en octobre 1991 ;
– gamme MK chantier 4 x 4 : arrêtée en mai 1992 ;
– gamme  PA chantier à capot : arrêtée en juin 1993 à Ulm. La production de ces modèles avec des moteurs à refroidissement par eau va se poursuivre jusqu’en 2003 à Brescia dans l’ex-usine OM ;
– gamme P chantier à cabine avancée d’origine Fiat : arrêtée en juin 1993 ;
– gamme M route à cabine avancée d’origine Fiat : fin en février 1985.

Pour autant, la production de camions Iveco n’est pas terminée à Ulm avec le montage de modèles de la gamme T d’origine Fiat à partir de 1985. Elle sera suivie à compter de 1990 par celle des Turbotech développés à Ulm, des Turbostar en 1999 et enfin des Stralis en 2002 conjointement avec l’usine de Madrid (ex-Pegaso). Le dernier camion, un AS 440 S 45 T/P, a quitté les chaînes de montage le 3 août 2012. Ce véhicule est parti au musée Iveco-Magirus. La production de camions électriques alimentés par des batteries ou une pile à combustible a commencé à Ulm après la constitution d’une joint-venture entre Iveco et la firme américaine Nikola. Encore bravo pour votre revue et bonnes vacances à tous.

Jean-Christophe Luthringer

Réponse : Merci pour cette mine d’informations. Il est clair que l’usine d’Ulm a perdu de sa magnificence et que les séries de véhicules ont peu à peu quitté ses lignes de montage. D’autant que l’activité véhicules d’incendie a été cédée il y a peu par Iveco. Et bonnes vacances à vous aussi.

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