D. Gimbert de Queyrières (Haute-Loire) a extrait de ses archives cette photo de 1972 d’origine inconnue. Prise place Chavanelle à Saint-Étienne (Loire), elle montre deux autocars. Le premier est un Berliet PHN 8 Randonnée immatriculé en Haute-Loire en juin 1968. Propriété d’un transporteur non indentifié, ce véhicule à moteur cinq cylindres horizontal MH 520 de 150 chevaux assure une liaison quotidienne entre Le Puy et Saint-Étienne. Quant au second autocar dont on ne voit que la partie droite, c’est un Saviem SC 5, probablement un SC 5 P à moteur six cylindres Perkins 6.354 de 126 chevaux…

Pour faire suite aux articles sur les bennes de l’armée française parus dans les no 362 et 363, Bernard Klein de Douzy (Ardennes) a retrouvé deux photos prises au printemps 1969. À l’époque, Bernard est caporal chef et assiste à la création de l’« école des ponts » du 4e régiment du Génie fraîchement débarqué de Grenoble (Isère). Il participe à un chantier en rive droite du Rhône au lieu-dit Chavanne. Le premier cliché montre un Berliet GBO 15 6 x 4 HC benne chaussé de pneus « pattes de chameau » revenu du Sahara. Repeint en vert armée (il était en livrée sable à l’origine), ce camion à moteur six cylindres de 200 chevaux a subi une révision complète en 3e échelon et vient alors tout juste d’être réimmatriculé, en 1969.

Des galets sont extraits d’une carrière toute proche avec une pelle à câbles Bucyrus-Érié. Le terrain est préparé par un bulldozer Allis-Chalmers HD 15 et la finition est assurée par une niveleuse (à l’époque, ce matériel est qualifié de profileur) Richier 100 que l’on voit ici et qui est animée par un quatre cylindres Berliet MDX 14 de 100 chevaux. Bernard est toujours à la recherche de témoignages sur le pont Bailey-Triple-Triple construit à Thonon-les-Bains…

Vu l’arrière-plan de ce cliché, il semble que ce dernier ait été pris lors d’une excursion alpine. Une chose est sûre : c’est un Isobloc. L’immatriculation en GC4 du véhicule indique qu’il appartient à une entreprise girondine et que sa mise en circulation remonte à 1948 ou 1949. Vu le pare-chocs, ce doit donc être un W 947 DP de 33 places + chauffeur, modèle réceptionné en janvier 1948 à 8,4 tonnes de PTC. Le moteur est un quatre cylindres Panhard (d’où le P du type) 4 HL de 90 chevaux.

En mai 1959, le Centre national de transfusion sanguine basé à Paris perçoit cet ensemble neuf carrossé par Chéreau. Le tracteur est un Saviem (ex-Somua) JL 19 T à empattement normal doté d’une cabine approfondie également signée Chéreau. La semi-remorque à tiroir de 14 m de long est spécialement aménagée. Acquis avec le concours de la Sécurité sociale, cet ensemble peut collecter du sang en n’importe quel endroit à un rythme de 50 flacons à l’heure. Il peut être mis en place préventivement dans le cadre d’un dispositif de sécurité dans les grands rassemblements de population, manifestations, meetings aériens, etc. mais également en cas de catastrophe, de gros incendie, d’explosion ou encore de tremblement de terre. Ce groupe mobile contient également des douches qui permettraient de décontaminer les personnes atteintes par des poussières radioactives. Son laboratoire possède les appareils les plus perfectionnés pour faire des analyses et des dosages et sa chambre froide de 4 m³ contient 2 000 flacons de sang. Ce « groupe mobile de réanimation-transfusion », sa dénomination exacte, est ici photographié avec ses infirmières devant le Grand Palais à Paris le 5 mai 1959.

Vers 1952, un Willème S 10 benne des transports Ghys frères de Nice (Alpes-Maritimes) à moteur quatre cylindres de 100 chevaux a percuté un Renault 2,5 tonnes type R 2160 à moteur quatre cylindres à essence à soupapes latérales des Minoteries de Vallauris (même département). Sous le choc, ce dernier s’est renversé. Le Willème ne semble pas avoir souffert le moins du monde…

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