Notre lecteur Xavier Guénard de Longueau (Somme) a une nouvelle fois extrait de ses archives familiales plusieurs clichés intéressants. Alors âgé d’à peine cinq ans, le jeune Xavier est ici photographié sur son tricycle à côté d’un autocar Renault R 4190 des transports Selame installés à Angres (Pas-de-Calais) et dont les véhicules roulent sous la bannière des « Voyages modernes ».

De toute évidence, cet autocar à moteur six cylindres horizontal de 105 chevaux monté dans l’empattement est un des premiers exemplaires commercialisés. Le cliché est pris dans la cour du château d’eau à Amiens (Somme) en janvier 1952.

À l’été 1955, à la suite d’une grave bronchite, le jeune Xavier, alors âgé de huit ans, part en convalescence à l’aérium « Bonne Maman » de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie). C’est lors d’un départ en excursion aux Contamines (même département) que ce cliché est pris. Il montre un autocar Citroën qui semble être un 45 UADI transformé à poste de conduite avancé et habillé d’élégante façon par un carrossier inconnu. Son immatriculation (ou sa réimmatriculation dans le nouveau système) date de mars 1951. En arrière-plan, on devine l’aérium.

Notre ami néerlandais Wouter Jansen, l’un des meilleurs spécialistes des véhicules Citroën, a trouvé ces deux clichés révélant un camion Hotchkiss immatriculé, chose rare, aux Pays-Bas. En effet, dans l’immédiat après-guerre, les matières premières sont encore rares et les véhicules fabriqués (la production est encore limitée chez Hotchkiss) sont plutôt réservés au marché français, lequel a encore grand besoin de véhicules de transport après les destructions de la guerre. Le véhicule, un PL 20 à direction à droite, arbore une plaque d’immatriculation avec la lettre M qui correspond à la province de Gelderland. Il appartient à l’entreprise A. Terstegen, un grossiste en fleurs de Bemmel. Le patron pose ici avec femme et enfant en habit du dimanche…

De 1946 à 1967, les camions Hotchkiss sont importés aux Pays-Bas par les établissements HCL Sieberg d’Amsterdam qui représentent également plusieurs autres marques françaises, anglaises et américaines ainsi que les tracteurs agricoles Deutz. Après avoir perdu la plupart de leurs contrats d’importation, au début des années soixante-dix, ils deviennent concessionnaires Citroën mais cela ne durera que quelques années. Ensuite, on retrouvera l’enseigne Mazda sur leur façade. Finalement, Sieberg ne survivra pas et l’entreprise fermera définitivement ses portes à la fin des années soixante-dix. Certaines branches de la maison seront revendues à d’autres entreprises. Le petit garçon peut être fier du camion de son père. Il semble que ce dernier vienne juste d’être livré. Le PL 20 est muni de grands phares plats, auxquels on a adjoint un gros phare anti-brouillard sous le pare-chocs.

Sur cette photo du quotidien La Tribune/Le Progrès transmise par Daniel Gimbert, on découvre une partie des véhicules en dotation dans le centre de secours de Feurs (Loire) en 1972. De gauche à droite, ce sont une VLTT Jeep Hotchkiss JH 102, une VSAB Renault Estafette 800 fourgon type R 2136 de décembre 1971, une VSAB Citroën HY fourgon d’août 1962 portant la mention « secours aux asphyxiés » et un VTU Dodge T 214 WC 54, ex-sanitaire de l’US Army racheté par le SDIS en mai 1972.

Curieusement, le Citroën est démuni de baies vitrées à l’arrière et il tracte une remorque. Étrange pour une VSAB, à moins que la remorque ne soit chargée d’un compresseur et que le véhicule abrite un caisson hyperbare… En arrière-plan, dans la remise, on devine à droite un autre Dodge T 214 WC 54 à l’avant recarrossé et au centre un CCMF Mercedes Unimog 404. Le cliché est pris à l’occasion d’un entraînement des sapeurs-pompiers volontaires du centre un 11 novembre…

C’est à Hubert Auran de Noves (Bouches-du-Rhône), ancien trapéziste du cirque Medrano, que l’on doit cette carte postale. Elle montre une vue de l’entrée du village de Vougeot (Côte-d’Or), célèbre pour ses grands vins. C’est justement devant la maison des établissements Morin père et fils, négociants en vins de Bourgogne, qu’est garé ce petit camion Panhard carrossé en fourgon intégral aménagé pour la dégustation des vins sur les foires locales. Il semble que l’on ait affaire à un K 85 ressemblant comme un frère à l’exemplaire carrossé en plateau que possède justement Hubert. Réceptionné en mars 1936 au PTC de 3,65 tonnes, le K 85 dispose d’un petit quatre cylindres à essence sans soupapes de 2,56 litres. L’autocar garé dans la rue en arrière-plan reste inconnu…

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