1 | Majestueux. Le seul Berliet TDM 10 W sauvegardé (à notre connaissance) est l’exemplaire naguère restauré par Cyprien Eyraud, récemment racheté par Stéphane Chambonnière de Varennes-sur-Allier, qui n’en a repeint que les portières. Très proche de sa configuration d’origine, ce véhicule est un exemple.
C'est la ville de Lapalisse (Allier), traversée par la RN 7, qui a lancé la mode des bouchons de véhicules anciens. Et, d'année en année, elle renforce son statut de précurseur avec une participation qui explose littéralement, au point qu'à présent les véhicules doivent être répartis en plusieurs convois partant de différents villages voisins…
Après la période de disette causée par l’épidémie de Covid 19, l’édition de 2022 qui s’est tenue les 8 et 9 octobre a été un franc succès, malgré une météo un peu humide le premier jour, qui a laissé ensuite la place à un éclatant soleil.
Ce sont plusieurs centaines de véhicules qui ont traversé la ville, générant même plus d’embouteillages que prévu ! De nombreux camions et camionnettes se sont joints aux voitures, motos, cyclomoteurs et autres vélos d’époque, pour le plus grand bonheur des spectateurs, parfois eux aussi en tenue d’époque.
Et pour les amateurs d’utilitaires, l’association Avaia exposait sa collection de camions et de véhicules d’incendie sur ses vastes emprises de Saint-Prix, le village d’à côté.
2 | Ce fourgon Citroën H conservé dans son jus était un vibrant exemple de décoration vieillie telle qu'elle peut être exécutée sans défigurer un véhicule ancien par un peintre en lettres de haute volée tel Jean-Do (qui, entre deux canons, effectuait d'ailleurs des démonstrations dans le garage de Serge Cafière, non loin du centre-ville de Lapalisse).
3 | Toute pimpante dans sa livrée vert clair, cette Renault semble être une Dauphinoise break type R 2101 équipée du quatre cylindres de 845 cm3 de la Dauphine.
4 | Toute simple, cette fourgonnette Renault 1 000 kg type R 2065 n'en est pas moins pleine de charme. Garée à l'entrée de Saint-Prix dans la ligne droite menant à Lapalisse, elle avait été joliment remise en peinture.
5 | Cet amusant petit plateau chargé de vélos doit être équipé du même moteur 668 de 1 996 cm3, le célèbre quatre cylindres à essence de la Frégate. Il semble en effet que l'on ait affaire à un 1 400 kg type R 2066 de 1956 environ.
6 | Les lecteurs de Charge Utile et les visiteurs de la Locomotion en fête connaissent déjà ce Citroën 23.50 DI série A de 5 tonnes de PTC animé par un quatre cylindres diesel Perkins. Cet ancien véhicule des Ponts & Chaussées appartient à Philippe Chaze, un collectionneur de Seine-et-Marne.
7 | Livrée originale pour ce Citroën 55 UADI long de 4,60 m d’empattement que son propriétaire, Claude Jacquet de Cortafond (Ain), a doté d’un chargement d’époque. L’occasion pour plus d’un spectateur de faire des clichés « comme dans le temps ».
8 | Très joli véhicule que cet Hotchkiss PL 25 du milieu des années cinquante qui, outre sa jolie couleur, présentait l'intérêt rare de posséder encore sa caisse fourgon primeurs bois d'origine…
9 | Ce Saurer 4 CT3D arbore une curieuse cabine. En fait, il s'agit d'un ancien fourgon intégral de la Banque de France qui a vu l'arrière de sa carrosserie coupé à sa réforme pour des raisons de confidentialité des aménagements. Il arbore encore son immatriculation d'origine attribuée dans le Puy-de-Dôme en octobre 1955.
10 | Ce Saviem JM 240 T mis en circulation en août 1966 en Savoie arbore à présent les couleurs des transports Gondard de Gueugnon (Saône-et-Loire).
11 | Les tracteurs routiers Saviem de la gamme Europe ne sont pas encore très nombreux en collection, les SM 280 TUT encore moins. Dotés d’un six cylindres turbo de 275 chevaux mélodieux mais fragile, ils ont souvent mal fini. Celui-ci, qui est l'ancien tracteur de Louis Tournié, appartient à présent à Franck Grimm. Il affiche un bel état.
12 | Beau véhicule, qui plus est restauré dans ses teintes exactes d'origine, cet Unic T 270 à cabine couchette et moteur V8 de 270 chevaux appartient à Serge Cafière de Lapalisse.
13 | Ses feux de black-out ont été remplacés par des feux de gabarit pour tromper l'ennemi mais ce Willème est bien un ancien tracteur LF 102 TH à cabine couchette Pelpel PP livré neuf au SEA (service des essences aux armées) de l'armée française. Son moteur d'origine est un six cylindres turbo Willème 518 T6c de 255 chevaux.
14 | Les Iveco Turbostar ne sont guère nombreux en collection en France. Les plus prisés sont les modèles à moteur V8 et, parmi eux, le 190.48 T constitue le graal. Il faut dire que son V8 turbo intercooler de près de 18 litres de cylindrée et 476 chevaux respire… Celui-ci arborait un état impeccable.
15 | Serge Cafière a sauvegardé ce tracteur Magirus-Deutz 270 D 19 FS de 1976. Version détarée du 310 D 19 FS, il est équipé du même moteur V10 mais réglé à 270 chevaux DIN.
16 | Relique en attente de restauration, ce Mercedes L 2000 est un modèle de 1938 environ ayant survécu par miracle à la Seconde Guerre mondiale. Récupéré par l'Avaia, il est remisé à l’abri.
17 | En marge du célèbre embouteillage, les visiteurs pouvaient faire un tour dans le village voisin de Saint-Prix et parcourir l'exposition de camions de l'association Avaia. Les bâtiments de cette dernière abritaient notamment ce petit OM 34 R Leoncino de 5,950 tonnes de PTC immatriculé neuf en février 1968.
18 | Très roulants sur moyennes et longues distances, les tracteurs « young timers » ont le vent en poupe.Avec son V8 cylindres turbo intercooler de 14 litres et 420 chevaux très fiable, le R 142 MA Intercooler est une valeur sûre.
19 | Même chose pour le Volvo TF 12 G à moteur six cylindres turbo. Celui-ci appartient lui aussi aux transports Gondard de Gueugnon.
20 | En 1951, Laffly modifie le capot de son célèbre BSS 163 qui devient B 163, sans grand changement par ailleurs. La plupart des exemplaires produits sont équipés en fourgon d’incendie normalisé. Celui-ci, mis en service en février 1951 par Dunlop pour la protection de sa manufacture de pneumatiques à Montluçon, est cependant un fourgon mixte avec pompe de 60 m3/h et réserve d'eau.
21 | Quel centre de secours de quelque importance n’a pas possédé au moins un Peugeot J 7 ? Celui-ci, qui appartient à l'Avaia, est un J 7 1 800 kg essence type J 7 PZ 20, acquis d'occasion par le SDIS de l’Allier en septembre 1980 et utilisé comme VTU (véhicule tous usages).
22 | À partir de 1957, l’armée française commence à équiper ses unités sahariennes avec des Berliet GLR 8 R à moteur cinq cylindres de 125 chevaux à injection Ricardo. Ces véhicules sont carrossés en benne pour les unités de Génie ou bien comme ici en plateau à ridelles bâché pour les compagnies de transport. Cet exemplaire a conservé la livrée vert armée qu’il a reçue à son retour en France. Il a été reconstruit en 1965.
23 | Propriété d’Alain Calmon de Saint-Prix, ce Reo est un modèle M 109 A2 équipé d’une caisse technique. Il s’agit d’une version évoluée bénéficiant de la dernière motorisation, en l’occurrence, un six cylindres suralimenté célèbre pour la musique sifflante de son turbo.
24 | Fidèle de l'embouteillage de Lapalisse, Jean-Michel Buchet de Roanne (Loire) est revenu l'année passée au volant de son petit autocar Renault R 2168 carrossé par Heuliez, et ce en tenue de chauffeur de l'époque. Le moteur du véhicule est un quatre cylindres à essence 671 de 2 141 litres et 56 chevaux.
25 | Vu la rareté de ce type de véhicule, pouvoir faire un tour à bord d'un Renault TN 6 A à plate-forme ex-RATP ex-STCRP est un privilège. Cet exemplaire de 1932 tourne encore comme une montre.
Remerciements : Tous nos remerciements à Alain Calmon pour son hospitalité et le prêt de son sifflant Reo.