1 | Encore sous les couleurs de la peinture anti-rouille, cette extraordinaire automitrailleuse White TBC a été reconstruite sur plans autour d'un châssis d'origine. Établies sur des châssis de camion de la marque datant de la Première Guerre mondiale, les automitrailleuses de cavalerie White sont apparues fin 1918. Reste la remise en peinture à effectuer et la motorisation à réinstaller.
Les années se suivent et, chaque année, quelque chose se passe à Vincy-Manœuvre (Seine-et-Marne). En 2022 était présentée pour la première fois un véhicule exceptionnel, une automitrailleuse White TBC.
La restauration de ce véhicule avait commencé voici plusieurs mois et le travail avait déjà bien avancé. Voici quelques-uns des véhicules présents lors de cette manifestation qui s’est déroulée les 10 et 11 septembre 2022.
2 | Elle aussi fabriquée durant la Première Guerre mondiale, cette ambulance sur châssis Berliet 22 HP constitue une excellente reconstruction fidèle à l'originale.
3 | Citroën a livré à l'armée plusieurs centaines de modèles équipés du système Kégresse transformant le véhicule en semi-chenillé. Celui-ci est un P 19 BT, un véhicule avec canon de 37 mm en service au sein des unités de dragons portés. Le P 19 B est animé par un moteur six cylindres de C 6 de 2,442 litres (72 x 100 mm d'alésage/course) et 42 chevaux.
4 | Le Latil M3 G TL7 est un petit tracteur à quatre roues motrices et directrices. Celui-ci présente encore son camouflage constitué de bandes brunes sur une base vert armée. Dans la caisse arrière bâchée sont fixés le réservoir et les banquettes pour le transport de soldats.
5 | Créé par Laffly pour le transport de matériel des troupes de montagne, le modèle V 10 M restera au stade du prototype, le déclenchement des hostilités ayant empêché son développement et sa construction en série. Celui-ci est attelé à une remorque d'infanterie.
6 | Le Latil M7 T1 est le tracteur choisi par l'infanterie pour le canon de 25 mm antichar. 170 exemplaires en seront livrés avant l'Armistice de juin 1940. La production reprendra en 1945 avec plusieurs modifications pour quelques centaines de châssis. Les M7 T1 disposent d'un moteur quatre cylindres de 2,720 litres développant 50 chevaux à 2 200 tr/mn.
7 | Renault a construit nombre de chenillettes de transport pour l'infanterie type UE. Deux modèles se sont succédés, les UE et UE 2. Celle-ci, du second type, est reconnaissable en particulier à ses manilles à l'avant qui remplacent les queues de cochon.
8 | Déjà vu lors de précédentes éditions, ce Somua MCG 5 modifié vers 1942 par le Baukommando Becker en « leichter Reihenwerfer » apparaissait pour la première fois équipé du support pour les seize tubes de mortier Stokes-Brandt de 81 mm. Dans la nomenclature allemande, il était connu sous la dénomination Zgkw. S 307 (f).
9 | Le plus gros des semi-chenillés allemands était de sortie. Le SdKfz 9 est à l'origine construit par la Fahrzeug und Motorwerke GmbH, Famo en abrégé. L'usine de production était située à Breslau, une ville actuellement située en Pologne. Vomag et Tatra construiront le véhicule sous licence par la suite. En dépit de sa puissance de traction de 18 tonnes, il fallait en atteler trois pour dépanner un char Tigre. Le moteur Maybach à 12 cylindres en V de l'engin développe 270 chevaux à 3 000 tr/mn.
10 | Le Simca-Unic-Marmon-Bocquet, alias SUMB, a été décliné en de multiples versions. Une des plus spectaculaires est la CP 20. Une pelle hydraulique fabriquée chez Poclain avec un godet rétro de 200 litres est installée sur le châssis du véhicule. Pour les militaires, c'est la pelle de l'avant modèle F1. Elle entre en service dans les unités du Génie en 1968. Elle est chargée d'aménager le terrain en campagne, en particulier pour créer des abris et des postes de commandement. Dotés du moteur F7 CWM, un huit cylindres en V de 4,184 litres développant 74 chevaux à 3 000 tr/mn, les SUMB ont commencé à être réformés dans les années quatre-vingt, sauf les véhicules très spécialisés comme celui-ci qui était encore en service en janvier 1996 si l'on en croit les dates apposées sur les bouteilles le long du châssis.
11 | La firme autrichienne Steyr-Puch a conçu un petit camion pour le transport de matériels en zone montagneuse. Décliné en configurations 4 x 4 et 6 x 6, le Pinzgauer a connu un vif succès, aussi bien dans son pays d'origine qu'à l'ex-port. Celui-ci, un modèle 712 M, est du premier modèle datant des années soixante-dix ou de la première moitié des années quatre-vingt. Il est équipé d'un quatre cylindres à essence de 2,5 litres développant 90 chevaux.