Issue des archives de Nicolas Constantin, cette carte postale montre un autocar Chausson AP 522 luxe avec voussoirs de pavillon et enjoliveurs de roues stationné dans le massif du Vercors, au col du Rousset à 1 255 m d’altitude. Sur le parking, près de l’entrée du tunnel, on reconnaît une Citroën Traction avant 11 B, trois Peugeot 203 dont une familiale, une 403, deux Panhard Dyna Z, une Renault 4 CV et quatre Simca Aronde dont une Montlhéry et une Messagère.

Paul Hurley du Noyer (Cher) nous a envoyé ces photos issues d’un forum anglais. Elles montrent des essais de transport de semi-remorques rail-route « kangourou » menés à Utrecht en Hollande avec du matériel français. Le tracteur, spécialement construit pour cet usage, est un modèle Kangourou (c’est son type) construit par CIMT Lorraine. Sa chaîne cinéma-tique se compose d’organes Saviem, dont un quatre cylindres de 4,95 litres, une boîte 330 modifiée à quatre rapports, une boîte de transfert 276/2 modifiée à deux rapports et commande par vérin pneumatique et un pont arrière 480 modifié. L’essieu avant dispose d’une suspension spéciale à blocs de caoutchouc Hutchinson Evid gom. Il est équipé de roues externes à bandages métalliques genre ferroviaire et de flasques de guidage pour le roulement sur rails. Les pneumatiques sont des Michelin E 24 (11.00 x 24), jumelés à l’arrière. La cabine est ici de type classique mais de nombreux exemplaires livrés seront équipés d’une cabine monoplace. La semi-remorque est une Fruehauf « kangourou » à deux essieux.

Ici, c’est une semi fourgon bâché spéciale Trailor à un essieu qui a été montée sur le wagon. Le tracteur arbore une immatriculation de décembre 1959. Les modèles ultérieurs de tracteurs Kangourou de CIMT Lorraine, les types 200, seront équipés d’un moteur six cylindres Saviem 130.50 de 150 chevaux.

De trois-quarts arrière, le tracteur CIMT Lorraine dévoile son dispositif d’attelage. Ici, le véhicule recule avec le bras d’attelage abaissé pour atteler la semi-remorque. Le poids en ordre de marche du tracteur est de 8,9 tonnes ; son PTR est de 35 tonnes.

Les archives de la ville de Deauville (Calvados) recèlent des trésors, témoins ces deux clichés envoyés par Renaud de Tigreville. Le premier montre la gare routière des autocars de la ville au début des années trente. Le joli bâtiment édifié dans le plus pur style normand avec faux colombages abrite les véhicules au départ, exploités à l’époque par les Rapides de Normandie. Ces derniers, dont la raison sociale exacte est « Rapides de Normandie-Cars Citroën », succèdent à la société Transports Citroën-Réseau de Caen. Ils sont en concurrence directe avec la STDC (Société des transports départementaux du Calvados), filiale de la SGTD (Société générale des transports départementaux). En arrière-plan, on reconnaît un autocar Citroën C 6 G1 de 19 places.

En 1936, la SGTD reprend les Rapides de Normandie et, le 14 janvier 1937, la Société nouvelle des courriers normands voit le jour, issue du regroupement de la STDC et des Courriers normands, un regroupement de plusieurs transporteurs privés locaux. La façade de la gare routière est modifiée en conséquence. Garés à l’intérieur, les autocars sont ici un Renault ZPDF d’avant-guerre, un Chausson AP 3 type APH 47, un Renault YFAC 1 et un second Chausson du même type.