Parmi les cartes postales envoyées par Patrick Julien, notre lecteur de Toulouse (Haute-Garonne) passionné de cars et bus, nous en avons retenu deux. Patrick situe celle-ci dans la seconde moitié des années soixante et plus précisément entre 1966 et 1968. Il nous écrit :
« La place du Capitole sera longtemps un important terminus des transports urbains.
À gauche, même si l’on peut être frustré de les voir aussi mal photographiés, ces Chausson APH 2.522 à caisse basse sont facilement identifiables. Ils sont présentés au public sur cette même place en juillet 1954. Ces 46 autobus numérotés 120 à 165 sont immatriculés dans les séries CL, DT et EC 31. À cette époque, au départ de cette place, ils équipent les lignes 16 (ici le 1 n’est pas visible), 22 et 24 du réseau urbain. Jusqu’à la fin de l’été 1975, ils sont encore un bon nombre à faire leurs derniers tours de roues, affichant plus de 20 ans de bons et loyaux services mais avec un inconfort de plus en plus criant.
À droite, ce sont des APH 2.521 dits nez de cochon (nous pensons plutôt à des APH 2.50, la nouvelle face avant remplaçant le « nez de cochon » dès l’AP 52, NDLR) livrés en 1951 et 1952. Ils seront une bonne vingtaine au total (je n’ai pas la certitude des numéros de parc, le dernier attribué étant le 103), immatriculés AH et AQ 31. Ils seront réformés dans les années 1969-1970. Ici, ces véhicules attendent leur départ vers le quartier de Croix-Daurade au nord-est de la ville terminant près de la rivière Hers. Progressivement, pendant le dernier trimestre 1970, les transports en commun sont exclus de cette place afin de permettre la construction d’un parking souterrain… jusqu’en 1973 et la prise de pouvoir des SC 10. Un certain nombre de ces véhicules que l’on retrouvera plus tard dans le champ de casse de Cambernard adopteront en 1957 une livrée éphémère dite inversée avec toit vert et caisse crème puis, à partir de 1970, le rouge brique remplacera le vert et crème. »
2 | Cette autre vue de la place du Capitole illustre une carte postée en 1965. Sur le parking, on retrouve toutes les marques de voitures de l’époque. Devant le Capitole stationne justement un des Chausson repeints dans la nouvelle livrée éphémère avec toit crème et caisse verte…
3 | Pierre Willain de Mettet (Belgique) nous a communiqué ces deux clichés pris durant son service militaire. Le premier montre un Ford G 398 TA 4 x 4, un modèle fabriqué à Cologne par la filiale allemande du géant américain. Équipé d’une caisse bâchée, ce camion de 3 tonnes de charge utile est animé par un V8 à essence de 106 chevaux.
4 | C’est un véhicule analogue que l’on retrouve ici doté d’une carrosserie sanitaire intégrale. Dans ce cas précis, le véhicule prend la désignation G 39 TA-K. Nous sommes en 1960 et Pierre est affecté à la 3e compagnie d’ambulances basée à Soest en Allemagne. Cette unité compte 30 sanitaires Ford à quatre brancards, trois autocars à 12 brancards et une dépanneuse.
5 | Notre lecteur Xavier Guénard de Longueau (Somme) a retrouvé dans son album de famille cette photo de lui, au volant d’une Peugeot 202 UH pick-up qui appartenait à la ville d’Amiens (même département). À cette époque, nous sommes vers 1950, son père Raymond est adjoint technique au service des eaux de la ville. Merci à Christian Baron de nous avoir transmis ce cliché. Sortie en août 1946, la 202 UH présente une nouveauté de taille par rapport à sa devancière la 202 U : un freinage hydraulique.
6 | Nous sommes a priori dans la seconde moitié des années cinquante, sans pouvoir être plus précis. Les secours sont sur les lieux d’un accident qui vient de se produire. Un Ford Poissy F 798 W carrosé en platau et chargé de ce qui semble être une citerne à pulvérulents remplie de plâtre a quitté la route et basculé sur la voie ferrée située en contrebas. La citerne a atterri sur la voie et un wrecker Ward-LaFrance 1000 series 5 s’affaire à la récupérer sous l’oeil des sapeurs-pompiers et probablement de cheminots et de responsables de la SNCF. Réimmatriculé en juillet 1951, le véhicule doit appartenir à un dépanneur des environs… (Cliché Le Progrès de Lyon via François Ligonnet)
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