Notre ami Thierry Dubois nous a fait parvenir cette photo aérienne prise en novembre 1960 par l’IGN (Institut géographique national). Elle montre les emprises des établissements Rongier, négociants en véhicules à Thiais (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne), en bordure de Nationale 7. S’il est difficile d’identifier précisément certains véhicules, d’autres sont facilement reconnais-sables. Au premier plan, de gauche à droite, ce sont un Laffly fourgon, un Citroën 23 RU fourgon, un Panhard Movic, un Citroën 45 U, un autocar Chausson AP 1 et un Fargo. Face à l’entrée est garé un Citroën 23 RU à ailes rondes de 1952. Derrière statIonne de profil un IH M426 avec semi caisse atelier. Le terrain juste derrière recèle des matériels allemands de la Seconde Guerre mondiale dont ce qui semble être une VLTT Stoewer et un camion Magirus, mêlés à un Ford 598 T, un rare tracteur Mack NJU et un Austin K 6/ZB 6 x 4 à caisse atelier ex-British Army. Le bâtiment blanc, devant lequel sont garés entre autres un Berliet GDM 10 W en châssis-cabine, un autocar Renault R 4150 et un wrecker Federal 606, recèle un Federal 605 C2 et ce qui semble être un Corbitt…
En triant des archives familiales, Michel Laurençon a trouvé ces deux photos d’un car Floirat de chez Philibert à Lyon, carrossé pense-t-il par Di Rosa. La photo a été prise le 15 juillet 1955 à la sortie du tunnel du Chat, côté Bourget-du-Lac (Savoie). Le véhicule est a priori un modèle B 9 animé par un six cylindres Latil H16 de 8,35 litres et 110/120 chevaux, relayé par une boîte à cinq rapports. Long de 10,32 m (pour la carrosserie série s’entend), le B 9 affiche une capacité de 45 places.
Sur le deuxième cliché, c’est le père de Michel (à droite) qui est à photographié devant le véhicule à l’occasion d’une pause.
Passionné de cars et bus, Patrick Julien de Toulouse (Haute-Garonne) nous a envoyé ces deux cartes postales montrant des scènes de rues de sa ville. « De 1951 à 1965 », écrit-il, « la caractéristique des transports urbains toulousains est leur incroyable fidélité à la marque Chausson. La STCRT (Société des transports en commun de la région toulousaine) achètera 257 véhicules de la marque, faisant de Toulouse le second parc français de Chausson après la RATP. Tous les véhicules que l’on voit sur ces deux cartes sont des modèles à deux agents de configuration de portes 422. Ici, nous sommes en 1960, dans l’artère principale de la ville, la rue d’Alsace-Lorraine. Au milieu des 2 CV, Dauphine et Aronde, la vedette de cette vue est un Chausson APH 2.522 à caisse-poutre. Il travaille de concert avec ses prédécesseurs de la même marque visibles au loin. Le piéton à la traversée hasardeuse n’échappera pas au boucan caractéristique du moteur Panhard 4 HL. Ce véhicule est parti quelques minutes auparavant de la gare Matabiau et se dirige vers le quartier de Bagatelle. De 1956 à 1960, 59 autobus de ce type intégreront le dépôt des Minimes. Portant les numéros de parc 169 à 206, 216 à 229 et 243 à 249, ils recevront une immatriculation en ES 31 pour les premiers et en HR 31 pour les sept derniers. 1976 sera l’heure du crépuscule pour ces véhicules, longtemps affectés aux lignes Portes et relégués sur la fin à des navettes universitaires. »
Patrick continue : « Ici, nous sommes à la fin des années cinquante, à l’autre bout de la rue d’Alsace-Lorraine, sur le boulevard de Strasbourg, au carrefour de la place Jeanne d’Arc. Ce sont les Peugeot 403 qui semblent mener la danse. Le Chausson vu de l’arrière est affecté à la ligne 1 qui relie à l’époque le quartier des Ponts jumeaux à celui de Saint-Michel. C’est sur cette même ligne qu’en juillet 1957 circuleront les derniers tramways dont on aperçoit encore les rails sur la chaussée. »
Ce cliché envoyé par François Ligonnet de Saint-Genest-Lerpt (Rhône) et issu de la collection du quotidien Le Progrès de Lyon illustre l’issue du combat quelque peu inégal entre une Renault Ondine et un Berliet GLR 8 R équipé d’une benne transporteur à rehausses. Le GLR a proprement broyé l’arrière gauche de la voiture, la faisant pivoter et l’envoyant percuter une Peugeot 403 et une Citroën DS 19 qui n’avaient rien demandé… L’accident ne semble pas avoir fait de victime…
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