Nous sommes vers 1960 sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Devant le bâtiment du Crédit lyonnais, on observe un ballet d’autobus Chausson qui com-posent alors l’essentiel de la flotte des TCC (Transports en commun clermontois). Ces derniers sont principalement des AHH 521 à moteur Hispano-Hercules de 150 chevaux mais on relève également la présence de quelques rares APH 521 à moteur Panhard 4 HL. (Carte postale collection René Maru)

2 | C’est justement un AHH 521 à moteur Hispano qui vient d’accro-cher une Peugeot 203 en janvier 1955. Immatriculé en novembre 1964, il fait partie de la première série portant sur 15 exemplaires qui sera suivie par 22 autres en 1956. Cet autobus de silhouette 442 circule sur la ligne 1 reliant Montferrand à Royat.(Cliché collection René Maru)

3 | Nous ne savons rien des conditions dans les-quelles ce cliché a été pris, ni le lieu exact, ni la date, ni l’identité du jeune chauffeur de ce véhicule. En revanche, ce dernier est un Berliet GDM, probablement un GDME 10 avec freinage hydraulique à deux poumons et tringles. Carrossé en benne transporteur, ce camion datant de 1946 ou 1947 arbore une immatriculation dans la Drôme attribuée en août 1952… Le GDME 10 de 18,4 tonnes de PTC (19 tonnes en châssis long), auquel succédera le célèbre GDM 10 W, est très proche des modèles d’avant-guerre. Il est animé par un six cylindres MDER de 10,85 litres et 125 chevaux.

4 | C’est à Jean-Claude Petit de Villiers-sur-Orge (Essonne) que nous devons ces trois clichés. Ils montrent un accident survenu en 1962 à la frontière allemande, à Erndtebrück, non loin de Colmar (Haut-Rhin). La mésaventure a été relatée à Jean-Claude par le chef d’atelier de l’entreprise Levaux & fils de Paris dans laquelle Jean-Claude a travaillé durant 30 ans et qui possède l’engin incriminé. À l’époque, le chef d’atelier en question n’occupe pas encore cette fonction. Il a été embauché comme conducteur d’engin et il est affecté à un petit dumper anglais Aveling-Barford. L’entreprise construit un pont en haut d’une colline et, pour en revenir, il faut descendre sur 500 m une pente à forte déclivité. Son conducteur descend moteur coupé, vitesse en prise, pour éviter de trop solliciter les freins. Mais, au cours d’une descente, la vitesse saute et le dumper prend de la vitesse. Seule solution : sauter de l’engin avant le virage du bas… La sortie de route (ou plutôt de piste) provoque l’arrachement de l’essieu avant. « Forcément, il va marcher beaucoup moins bien maintenant… »

5 | Dédé, le chef d’atelier (que Jean-Claude remplacera d’ailleurs à son départ en retraite) s’en tirera avec quelques égratignures. Quant au dumper, il est réparé sur place. Le pare-brise a disparu dans l’aventure…

6 | L’engin semble être un modèle SR de première génération, animé par un six cylindres Leyland AU 600/27 de 9,785 litres développant 150 chevaux à 2 200 tr/mn auquel fait suite une boîte à quatre rapports avec inverseur de marche. La charge utile maximale est de 10,160 tonnes, la capacité de la benne de 5,4 m3 à ras et de 6,8 m3 en dôme…

Cette rubrique est la vôtre : n’hésitez pas à nous transmettre vos photos souvenirs que Jean-François Colombet se fera un plaisir de commenter.
Pour nous joindre :
Charge Utile – Jean-François Colombet
22 rue Louis Baudoin – 91100 Corbeil-Essonnes
E-mail : chargeutile@histecoll.com

Publié le

Photos

Droits réservés