Cette magnifique diapositive issue de la collection de François Ligonnet de Saint-Genest-Lerpt (Loire) montre une scène de rue de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) en septembre 1964. Charcuterie, boulangerie, coiffeur, magasin d’alimentation Les coopérateurs, mercerie, marchand de couleurs, la rue regroupe tous les commerces indispensables, alors que la grande distribution n’a pas encore commencé à multiplier ses grandes surfaces. Renault Dauphine, Peugeot 203, 403 et 404, Simca 1000 et Simca 1300 (en train de se garer en arrière-plan) stationnent dans la rue en compagnie d’un Berliet GAK 5 fourgon isotherme de l’entreprise Fruitprim et d’un Latil H 14 A1 B5, sans que la circulation ne soit gênée. Les robes d’été sont de sortie. On s’y croirait. Ne manque que le parfum de la rue…

Nous sommes à présent aux Halles de Paris vers 1950. Sur ce cliché trouvé par Paul Hurley de Veaugues (Cher), il n’est pas aisé d’identifier tous les véhicules mais on peut néamoins essayer. Dans la rangée de droite des véhicules garés dos à l’un des pavillons Baltard et qui appartiennent presque tous aux TAM (transports automobiles municipaux) de la Ville de Paris, ce sont, du premier plan à l’arrière-plan, un Delahaye 140 à moteur quatre cylindres, un Berliet GDR 7 D (qui n’appartient pas aux TAM), un Renault AGKD 1, un Far CM 62 et ce qui semble être un Saurer 3 CT1G à gazogène. Une Simca Fiat Ballila passe devant les véhicules tandis qu’une camionnette Renault 206 E1 de 1 000 kg d’Air France va s’engager dans l’allée. À gauche, adossés à l’autre face du bâtiment, on trouve un Panhard à moteur sans soupapes, un autre Saurer équipé d’un gazogène et un Peugeot DMA. Un autre Peugeot du même modèle apparaît dans le coin gauche, près du chariot hippomobile chargé de cageots.

C’est également à Paul Hurley que nous devons cette photographie transmise par un de ses correspondants. Probablement prise en banlieue parisienne en 1938, elle montre un convoi de véhicules chargés de vivre et de vêtements pour les populations espagnoles républicaines qui souffrent alors de la guerre civile. Parmi tous les véhicules du convoi, on reconnaît au premier plan un rare Berliet GDMK 8 de 1938 à cabine avancée, direction à droite et moteur six cylindres diesel MDC d’un syndicat de secours (illisible) des Bouches-du-Rhône (immatriculé en Ille-et-Vilaine), suivi par un Renault VTD 6 fourgon intégral de 1931 affrété par les Jeunes filles de France et deux Berliet GPF 10 6 x 2. À l’extrême gauche, on devine l’arrière d’un Willème DZ 12 6 x 2 et, entre le GDMK 8 et le VTD 6, ce qui semble être un Berliet GDR 7. Que du beau monde…

Au col de la Schlucht (Vosges), près de Gérardmer, à 1 139 m d’altitude, la saison d’hiver bat son plein vers 1952. Au pied de la piste de ski du Montabey, devant le magasin de location de skis et luges, les autocars qui ont mené les touristes adeptes du ski stationnent en compagnie de plusieurs utilitaires en attendant l’heure du retour. De gauche à droite, ce sont un car carrossé non identifié revêtu de ses habits d’hiver et qui pourrait être un Delahaye 163, un fourgon Chenard & Walcker CPV de 1 200 kg, une Renault Primaquatre de tourisme masquant un autocar à poste de conduite avancé, un Citroën 23 RU rallongé à poste de conduite avancé, un Renault R 4190 ou R 4191 à moteur horizontal de 105 chevaux et un Citroën H fourgon. (Carte postale collection Hervé Comby)

Le 16 mai 1970, un Mack F 709 ST 6 x 4 de l’entreprise de transports spéciaux Robert Willot de Villers-Cotterets (Aisne) vient de prendre en charge cette grosse pièce fabriquée dans les ateliers de BSL (Bignier-Schmid-Laurent) à Soissons (même département) et chargée sur une semi plateau surbaissé Nicolas à trois lignes d’essieux. L’escorte des motards de la gendarmerie nationale est prête… (Cliché collection Philippe Verdier)

Immatriculé en juin 1969, le Mack est un des premiers exemplaires de tracteur F 700 6 x 4 mis en circulation en France. Le colis va être convoyé jusqu’au port de Rouen. A priori, le client est le CNES (Centre national d’études spatiales). (Cliché collection Philippe Verdier)