Garée devant la gendarmerie de Châtillon-sur- Seine (Côte-d’Or), rue des Cordeliers, cette fourgonnette est une Rosengart Super 5 type LR 4 N2 de 1939 environ. Réimmatriculée en juin 1955, elle est propulsée par un petit quatre cylindres à essence de 747 cm3 (la même cylindrée que la 4 CV Renault). Elle appartient à La Ruche moderne, une enseigne d’épiceries de l’est de la France. Le magasin de Châtillon-sur-Seine est alors situé rue Saint Nicolas. La gendarmerie déménagera dans de nouveaux locaux vers 1971. Les anciens bâtiments seront reconvertis en école d’infirmières. Aujourd’hui, ils abritent un centre d’éducation fermé ! (Document et informations Luc Lefray)

Croisement difficile dans les Grands Goulets en 1953… Cette année-là, M. Ranchon, chauffeur à la scierie Algoud de Saint-Martin-le-Colonel (Drôme) et son serre-frein M. Bouchet descendent avec leur Berliet GDR 7 D par la route pittoresque des Goulets un voyage de hêtres chargé sur les plateaux du Vercors. Il pleut fort et, à la sortie d’un tunnel, ils croisent une Citroën Traction immatriculée dans le Var… Son conducteur panique pour reculer. L’endroit n’est pas très attrayant entre les falaises à gauche et, à droite, le parapet en pierre et le précipice qui plonge vers la rivière Vernaison. Comme il le fait souvent, M. Ranchon se met au volant de l’automobile et recule rapidement le véhicule jusqu’à un endroit plus large. Pour remercier les deux hommes, le touriste, photographe de métier à La Seyne-sur-Mer, immortalise ce moment par une photo carte postale qu’il enverra au conducteur du camion. Sur ce cliché, on peut voir aussi l’épouse du photographe, pas très rassurée au pied des rochers et se languissant en attendant que son mari termine la pose ! (Cliché et texte Jean-Pierre Pérazio)

En novembre 1964, lorsque ce cliché est pris, Alain Le Dortz de Saint-Lucien (Seine-Maritime) effectue son service national au sein du régiment de sapeurs-popiers de Paris. Il est affecté à la 23e compagnie de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Il pose ici en tenue de feu devant la Renault Colorale type R 2093 de la caserne qui emporte sur son pavillon un CSL (canot de sauvetage léger), l’ensemble constituant l’ancêtre des véhicules de secours nautique actuels. Au poste de Joinville-le-Pont, le CSL était emmené par une Renault Juvaquatre. La Renault Prairie est servie par un équipage de deux hommes, dont un gradé plongeur et un sapeur conducteur.

C’est la pause casse-croûte pour ces deux hommes, arrêtés en pleine campagne pour manger un sandwich et savourer un verre de blanc. Leur identité n’est pas connue mais le véhicule est un Peugeot DMAH à freins hydrauliques équipé du plateau à ridelles en bois de série. Immatriculé en août 1947 dans la Seine, il n’est pas loin d’être neuf, vu son état encore impeccable.

On conduit un camion, mais on conduit élégant, en costume cravate… Comme l’indique la mention peinte sur l’avant de la caisse, le DMAH affiche une charge utile de 2tonnes, ce qui en fait à l’époque le principal concurrent du Citroën 23RU.

Dominique Crunchant de Saint- Jean-de-Muzols (Ardèche) nous a fait parvenir ce magnifique cliché de 1925 montrant un autobus de la Société anonyme des autobus chaumontais de Chaumont (Haute-Marne). Il s’agit d’un des trois autobus Saurer 5 AD acquis par l’entreprise en 1921. Le véhicule est chaussé de pneumatiques à l’avant mais encore équipé de bandages à l’arrière. Le grand-père de Dominique, alors âgé de 26 ans, est accoudé à l‘aile, au centre de la photo. Le personnage de droite est son mécanicien. À l’avant de la caisse de ce car portant la mention « service interdépartemental haut-marnais », on distingue la boîte aux lettres, le véhicule assurant un service de poste rurale. Il effectue alors la liaison Bourbonne-Châtillon-Corre… La carrosserie a été réalisée par Bruand, rue des Halles à Chaumont.

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