Bonjour, la lecture de votre n° 336 et de l’article de Marc Etchegorry sur la caserne Nativité a réveillé en moi quelques souvenirs. La photo 3 de la page 55 où l’on voit une échelle en bois Gugumus m’amène à vous adresser un cliché d’un attelage hippomobile, mais cette fois devant la caserne du Vieux Colombier. En 1912, mon grand-père a été incorporé au régiment de sapeurs-pompiers de Paris, et en tant que cocher, il conduisait cet attelage. C’est lui que l’on voit au premier plan tenant les rênes et le fouet. Ensuite, de 1914 à 1918, il a été mobilisé durant la Grande guerre, comme conducteur d’ambulance automobile cette fois. À son retour à la vie civile, il a succédé à son père qui avait créé dans les années 1880 une entreprise de camionnage, rue de Gentilly à Paris, dans le 13e arrondissement. Mon père a pris la relève en 1948.
Le deuxième cliché montre une partie des véhicules en 1962. En 1967, expropriée, l’entreprise sera reprise par Danzas. Le Renault AHN que l’on voit me rappelle un mauvais souvenir. En 1961, j’étais alors jeune chauffeur et ce camion m’était affecté. À ce moment-là, il était en plateau nu car nous chargions en général en gare de Paris Bercy des cadres CNC. Dans cette gare, nous réceptionnions aussi des wagons d’arachides en coques en sacs destinées à la brûlerie Saint-Merri dans le 3° arrondissement. Ces sacs volumineux n’étaient pas lourds et nous réalisions des chargements en hauteur, bien plus hauts que la cabine. Au volant, sortant de la gare par la rue Gabriel Lamé, j’aboutissai sur la place Lachambaudie avec la caserne de la Nativité devant moi. Voulant ralentir pour tourner sur ma gauche, je constatai avec effroi que les freins ne répondaient plus ! Je saisis le frein à main qui ralentit un petit peu le véhicule. Que faire ? Percuter la caserne en face, ou essayer de prendre le virage ? C’est la deuxième solution que j’ai choisie. En tournant, j’ai senti le véhicule se soulever vers la droite, emporté par le chargement. Heureusement, les sacs se sont répandus sur la chaussée et le camion est retombé sur ses quatre roues. Sur une centaine de mètres, les cacahuètes jonchaient le sol. Autant vous dire que les passants et les gamins du quartier en ont profité pour remplir leurs poches. Quant à moi, j’ai poussé un « ouf » de soulagement, heureux de m’en être tiré à si bon compte… Bien cordialement, Jean-Pierre Saulet
Bonjour : comme d’habitude, j’ai lu le dernier numéro de votre revue, toujours aussi passionnante, et je tenais à apporter quelques précisions. À la page 60, légende de la photo 19, vous indiquez que l’armement de l’engin est de 12 hommes avec un officier et deux sous-officiers (pour information, un sous-officier dit d’attaque et d’alimentation). En fait, cette configuration n’existait que dans les PC de compagnies, les centres de secours étant dirigés par des sous-officiers supérieurs. Cette configuration s’est effacée à la fin des années soixante-dix, suite au redéploiement de l’armement des engins ; par ailleurs, cette configuration en personnel était de plus en plus rare. Je l’ai très peu connue à mon entrée à la Brigade en 1972 au CS de Saint-Denis.
Par ailleurs, j’ai revu avec émotion les photos du FPTl 45, engin affecté au CS de Nanterre avec son cousin le FPTl 90 (un JN 90) à la fin des années quatre-vingt, en remplacement du fourgon, toujours complété par un engin-pompe du secteur voisin le plus proche. Ceci redonnait du coup ses lettres de noblesse au départ normal à trois engins du même centre de secours et par là même, l’esprit d’initiative au sous-officier, chef d’agrès, auparavant cantonné au rôle de sous-officier adjoint dans le même fourgon. Merci pour votre formidable revue que j’ai toujours grand plaisir à lire. Jean-Pierre Mary, Taverny (Val-d’Oise)
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