• Carrosserie originale
Ce joli Berliet GLM 10 M2 équipé en fourgon spécial BDD pour la livraison de farine en vrac sous pression était à vendre depuis un certain temps à Saint-Méloir-des-Ondes (Ille-et-Vilaine). Photographié par Christophe Bouffort de Cardroc (même département), il a trouvé preneur et a rejoint les remises d’un collectionneur de Plélan-le-Grand (même département). Désormais remisé à l’abri, il attend à présent sa restauration. Son nouveau papa est à la recherche d’une cabine de GLM saine. Il a aura certainement du mal à en trouver une et le mieux serait de chercher un bon carrossier à même de réparer les outrages causés par les intempéries. Livré neuf en 1963 aux Grands moulins de Pantin (Seine, aujourd’hui Seine-Saint-Denis), ce camion a ensuite été racheté en août 1989 par un minotier des Côtes-d’Armor. Affichant un PTC de 19 tonnes, le GLM 10 M2 reprend la chaîne cinématique du GLM 10 M, avec un six cylindres M 620 Z de 9,5 litres et 180 chevaux à injection Magic, une boîte à 2 x 5 rapports et un pont arrière à double réduction. En 1964, il cède la place au GLM 10 M3 à cabine Relaxe.
• Belphégor en devenir
Le nouveau propriétaire du GLM précédent possède également ce Citroën « Belphégor », lequel est a priori un 350 type ND série P de 5,990 tonnes de PTC équipé d’un moteur quatre cylindres Perkins 4.236 de 3,86 litres délivrant 80 chevaux à 2 800 tr/mn. Carrossé en benne transporteur, ce camion visiblement attaqué par la corrosion est tournant. Complet, il est à vendre pour restauration ou pour pièces. Les lecteurs intéressés peuvent téléphoner au 06 13 06 28 75.
• Ça ne gaze plus pour le GDRAG
Photographié en mai 2016 par Vincent Mathey sur les bords du lac de Clairvaux (Jura), ce pauvre Berliet est un GDRAG, un ancien porteur à gazogène de 13 tonnes de PTC remotorisé avec un quatre cylindres diesel MDB 3 C rénové, le même que celui des GDR 7 W. Il s’agit d’un des 40 derniers exemplaires fabriqués en 1945. Martyrisé dans son passé, ce véhicule carrossé en plateau grumier avec treuil arrière a beaucoup souffert de l’humidité, mais pas que, visiblement. Capot, calandre, pare-chocs et ailes portent les traces des sévices qui lui ont été infligés par les engins qui l’ont poussé là. Il pourra peut-être servir de banque de pièces, à moins qu’un collectionneur (très) courageux style Merlin l’enchanteur ne le prenne en affection…
• Restauré avec amour
En 2018, Guy Robaye, qui dirige le garage éponyme, concessionnaire Iveco et ancien concessionnaire Unic à Vezin (Belgique), a racheté en France un tracteur Unic T 270 livré neuf à l’armée de l’air en septembre 1968. Racheté à André Lepoittevin de Quettéhou (Manche), ce véhicule nanti d’un long capot et animé par un V8 Unic M 62 S à injection Saurer de 10,766 litres et 270 chevaux SAE relayé par la fameuse boîte Unic à 2 x 4 rapports à relais pneumatique a fait depuis l’objet d’une restauration complète et soignée, ce qui en fait un exemplaire de plus de sauvegardé. Tout a été nettoyé et repeint, les organes ont été révisés, toutes les durits et toutes les courroies ont été changées, les soupapes ont été rodées. Pour finir, le véhicule a été remis dans les couleurs de l’entreprise de transports du père de Guy, probablement un des seuls transporteurs belges à avoir roulé en Unic. Les marquages sont fidèles à ceux de l’époque, tous comme les accessoires tels baguettes et coffres. De la belle ouvrage…
• SM savoyard
Du côté de Thônes (Haute-Savoie), Geoffrey Coral de Gex (Ain) a découvert ce Saviem SM 12 de première génération garé sur un terrain. Complet et pourvu de sa carte grise, ce véhicule est équipé d’une cabine courte et d’une benne transporteur. S’il présente des traces de corrosion un peu partout, il est moins abîmé qu’on ne pourrait le croire. Présenté dès mai 1968 avec la gamme Europe, le SM 12 est un porteur moyen courrier de 17,5 tonnes de PTC qui s’insère entre le SM 10 de 15,990 tonnes et le SM 170 de 19 tonnes. Il reprend toute la mécanique de ce dernier, et notamment le six cylindres MAN D 0836 HM N80 de 165 chevaux SAE et la boîte 330 à six rapports, le pont arrière étant légèrement différent. Il remplace le JL 29 A et a pour principal concurrent le Berliet GCK 160 B et l’Unic P 12 A. Pour tout renseignement, Geoffrey peut être joint au 06 13 63 11 52.
• Nouveau poids moyen
Sur le parc de l’entreprise poids lourds industries d’Étoile-sur-Rhône (Drôme), en bordure de RN 7, Éric Boucourt de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) a remarqué en septembre 2009 ce Berliet GF 190 plateau de la première génération, laquelle se reconnaît à ses petits clignotants intégrés dans le volet supérieur de calandre. Animé par un six cylindres de 8,82 litres délivrant 200 chevaux SAE (185 chevaux DIN) et doté d’une boîte BDSL 021 à six rapports, le GF 190 fait partie de la nouvelle gamme de moyens tonnages et maxi-Code optimisés introduite en 1975 qui reprend la cabine basculante KB 2200 des modèles KB sortis à partir de 1973. Avec ses 17,5 tonnes de PTC, il vient s’insérer entre le GC 190 de 16,5 tonnes et le GR 190 de 19 tonnes, équipés des mêmes moteur et boîte. Largement diffusé, le GF 190 sera fabriqué à plus de 1 500 exemplaires. Paradoxalement, aucun n’a à notre connaissance été sauvegardé. Pourtant, cette gamme ne manque pas d’intérêt et ses modèles « ont de la gueule », à commencer par le GRH 230 6 x 4. A priori, seul un GC 190 subsiste chez Mickaël et Joël Audigier…
• Camion cinéma
En visite au salon du livre de Melrose, en Écosse (Royaume-Uni), Jean-Paul Vuilmet d’Amayé-sur-Seulles (Calvados) a remarqué ce drôle de camion Bedford qui, dans les années soixante, servait de salle cinéma itinérante. À cet effet, il a reçu une carrosserie fourgon gigogne dont les parois coulissantes permettent d’augmenter la capacité de la salle. Détail amusant, la cabine du projectionniste est située au-dessus de la cabine du camion dans une bulle de plexiglas. 20 fauteuils sont fixés dans la caisse et autant dans une remorque tractée par ce véhicule destiné à apporter un peu de distractions aux habitants des campagnes isolées. Le châssis semble être un VAS, modèle de 4,166 m d’empattement propulsé par un six cylindres Bedford 300 de 4,927 litres et 92,5 chevaux DIN et doté d’une boîte à quatre rapports. Prévu pour des capacités de 29/30 places, le VAS affiche un PTC de 6,577 tonnes. Aujourd’hui restauré, (sa remorque suivra bientôt), ce véhicule participe à des rassemblements. C’est le seul rescapé d’une série de sept…
• À la ligne
Ce Brimont Latil équipé en tireur de ligne à été photographié par Michel Chalard de Jouey (Côte-d’Or) sur le chantier de construction d’une la ligne à très haute tension à Crugey (même département) en mai dernier. Il s’agit d’un modèle TL 80 expoité par l’entreprise Omexom. Réimmatriculé en avril 2000, il est doté d’un moteur six cylindres Renault 797 de 5,5 litres et 110 chevaux DIN. La boîte est une Clark powershift à trois rapports avant et arrière. La boîte de transfert et les ponts sont signés Brimont. La construction de cet engin agile et efficace remonte au milieu des années quatre-vingt.
• Souvenir des chantiers parisiens
Lecteur de Charge Utile depuis 20 ans, Stéphane Got a photographié ce camion Mack R 609 S naguère exposé sur un piédestal à l’entrée du site d’enfouissement de la REP (Routière de l’est parisien) à Bouqueval (Val-d’Oise). Reconditionné il y a quelques années (probablement par RA à Thiais), il était magnifique mais son état s’est dégradé depuis le rachat de l’entreprise par Veolia, qui l’a déplacé à 100 m de l’entrée dans les herbes. C’est pourtant une belle pièce qui rappellera des souvenirs aux amateurs de chantiers parisiens. À l’époque, la REP de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en faisait tourner des dizaines. Encore équipé de la cabine normale en arrière de l’essieu, le R 609 S est propulsé par un six cylindres END 707 de 11,583 délivrant 214 chevaux à 2 100 tr/mn, auquel fait suite une boîte Mack TRQ 7220 à 2 x 2 x 5 soit 20 rapports. Il y aurait urgence à sauver ce véhicule encore doté de toutes ses plaques et marquages d’origine.