C’était le 4 juin dernier. Cette nuit-là, un grand Monsieur du camion nous a quittés. Edmond Barbaro, des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), est parti subitement à 66 ans des suites d’une longue maladie ; le cancer, pour ne pas le nommer, a eu raison de cette force de la nature. Edmond, c’était la truculence méditerranéenne, sa bonhommie, toujours à rire, toujours de bonne humeur… Ayant débuté sa carrière comme mécanicien aux transports Onatra de Vitrolles, il aimait raconter comment les Saviem et les Magirus étaient entretenus, réparés et parfois totalement reconstruits dans les ateliers du transporteur. Edmond était ensuite passé chez Iveco où il était devenu chef d’atelier, avant de travailler avec son fils Frédéric dans une entreprise de transports commune. Edmond, c’était aussi un cœur d’or. Il s’est battu bec et ongles pour qu’une petite Béninoise puisse recevoir une prothèse de la main et qu’elle puisse être scolarisée normalement. Opiniâtre et décidé, Edmond n’avait peur de rien, et surtout pas d’aller sonner à la porte de Pierre Bellemare pour que soient réédités des feuilletons qui ont marqué le transport telsLes hommes de Rose ou La route, pour notre plus grand plaisir Les défis, les causes perdues, il adorait ça et à titre personnel, je lui dois de m’avoir permis de retrouver le patron des transports Mattioda et de le rencontrer, ressuscitant ainsi ma jeunesse et générant chez moi une intense émotion. Edmond aimait la route et les vieux camions. Il avait restauré un Bernard et un Büssing BS 20 S2 6 x 2/4 et possédait aussi un Mack et un Scania. Son départ précipité laisse un gros vide dans nos cœurs. Edmond, pourquoi es-tu parti si tôt ? Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille, et en particulier à son fils Frédéric.

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