Deuxième partie : des roulottes cinq étoiles. La grandeur d'un cirque s'évaluait autrefois au nombre de mâts du chapiteau, de véhicules et de tonnes de matériel que les affiches mentionnaient en exagérant leur importance. Amar, Pinder, Bouglione et leurs confrères étrangers se glorifiaient tous d’être « le plus grand du monde » ou à défaut, d'être « le plus beau ».

Après tout, le bluff contribuait à susciter le rêve qui accompagnait l’attente de la venue prochaine des gens du voyage. Débarquant au petit matin dans la ville-étape, les longs convois constitués des camions, remorques et caravanes paradaient dans les rues en provoquant quelques embouteillages. Le cirque arrivait et alimentait les conversations. Il constituait un événement joyeux pour des citadins dont il illuminait le quotidien pendant quelques heures ou plus. Certains...

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