L’article paru dans le no 366 sur le 5e régiment de Génie m’a beaucoup intéressé car j’y ai effectué (à 26 ans car sursitaire pour études) mon service militaire (appellation d’époque) de début janvier 1959 à fin avril 1961, l’année 1959 à Versailles et le reste en Algérie. J’y apporte quelques précisions et rectifications.
À ce moment-là, il n’y avait au camp des Matelots que du matériel. Le régiment était basé au camp de Satory dans des bâtiments qui, pour certains, était identiques à toutes les casernes que l’on a connues dans les villes de garnison (comme deux d’entre elles à Auch où j’ai passé ma vie jusqu’à la retraite) : étaient là tout le commandement et son administration ainsi que les compagnies d’instruction. Ce régiment, comme son nom complet l’indique (travaux lourds sur voie ferrée), était spécialisé dans le ferroviaire et n’avait pas une mais deux compagnies de travaux : la 5/1 basé à Lozanne près de Lyon et où les photos de la page 66 du numéro 366 ont certainement été prises car je n’ai jamais vu cette grue « diplodocus ». Le train vu sur cette photo était le logement de la troupe. La deuxième compagnie de travaux était la 5/4 dont la base arrière était à Alger Maison-Blanche. Elle avait des sections qui créaient où réparaient les ponts des Chemins de fer algériens (CFA) détruits ou endommagés par sabotage. Elle avait aussi quelques détachement dans l’Algérois, le Constantinois et le Sud Constantinois qui, le matin, faisaient de l’ouverture des voies avec des draisines, poussant deux ou trois wagons plateau qui sautaient, eux, si la voie ferrée avait été minée dans la nuit. Tous les mois, je partais, seul malgré la guerre, apporter à nos soldats leur solde et les cigarettes réglementaires. Je partais avec le fameux train « inox » Alger-Constantine et, pour le retour, l’inverse ou la débrouille avec des corps de l’armée de terre ou de l’air. Peut-être certains lecteurs se retrouveront-ils dans mon propos.
Je joins quelques photos : l’enseigne de la base arrière, les wagons des logements de la troupe et une vue partielle du dépôt de matériel.
Cordialement à tous les amoureux du magazine et longue vie à lui.
Michel Ferré, Toulouse (Haute-Garonne)
R. Merci Michel pour l’évocation de vos souvenirs et pour tous ces détails.
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