1 | Les Lorraine 28 sont livrées de 1937 à 1939 à l'armée française à quelque 332 exemplaires. Elles reçoivent prin-cipalement une carrosserie étudiée pour les dragons portés. C'est le cas de celle-ci, l'un des deux survivants connus du modèle. Par la suite, le véhicule ne sera pas retenu pour le programme de guerre, le Laffly S 20 TL lui étant préféré. La Lorraine 28 est dotée d'un quatre cylindres à essence de 4,71 litres développant 55 chevaux à 2 000 tr/mn.
Quand les Citroën-Kégresse sont en balade. La dernière Journée de la chenille aura pratiquement été la Journée de l'Autochenille, tant les représentants de ces engins promus par Citroën ont été nombreux.
Organisée le 12 septembre dernier, la journée de la chenille 2021 a été une manifestation tout à fait exceptionnelle. En effet, deux événements ont ravi les spectateurs venus nombreux : la plus grande concentration de Citroën-Kégresse vue à ce jour, en commémoration du 90e anniversaire de la Croisière jaune, et les premiers tours de roue en public de la Lorraine 28…
2 | Peu de Citroën-Kégresse P 17 rece-vront un moteur diesel et ce survivant reste une énigme, le modèle n'ayant fait l'objet d'aucun document constructeur.
3 | Il s'agissait de fêter les 90 ans de la Croisière jaune, qui s'est déroulée du 4 avril 1931 au 12 février 1932. La mission était répartie en deux convois, le groupe Pamir partant de Beyrouth et le groupe Chine de Tiensin. La jonction s'est faite dans le village d’Islam-Bai, à quelques kilomètres d’Aksou, en Chine, mais quasiment à la frontière avec le Kirghizistan. Cette P 17/P 19 représente une des autochenilles du groupe Pamir.
4 | Immatriculé 74391, ce véhicule est un Citroën-Kégresse type P 10 à châssis court datant de 1929. Ce tracteur léger d'artillerie est établi sur un châssis à empattement de 2,25 m et il est doté du nouveau moteur installé aussi dans le modèle C4, un quatre cylindres de 1,629 litre développant 30 chevaux. Cette série est aisément identifiable à l'absence de rouleau de franchissement avant et à son arrière de caisse arrondi.
5 | Ce semi-chenillé est un des premiers types à avoir reçu le système Kégresse. Il s'agit d'un type K 1 utilisant une base de B 2, parfaitement restauré par l'asso-ciation « Des voitures et des hommes ». Il représente l'un des cinq véhicules ayant participé à la première traver-sée du Sahara. Partie de Touggourt le 17 décembre 1922, la mission Citroën est arrivée à Tombouctou (alors au Soudan français, maintenant dans la République du Mali) le 7 janvier 1923.
6 | Entièrement dans son jus, cet Unic P 107 BU a été retrouvé dans l'Yonne. Créé à l'origine par Citroën, le véhi-cule a vu sa production transférée chez Unic, la capacité des usines du quai de Javel étant trop juste pour assurer tous les programmes. Ce véhicule est doté d'un quatre cylindres de 3,46 litres développant 62 chevaux à 2 800 tr/mn. Le semi-chenillé n'a plus sa caisse arrière mais il s'agit d'un rare tracteur du génie, reconnaissable à sa cabine à deux portes.
7 | Construite à trois exemplaires seule-ment, l'automitrailleuse Peugeot type 153 est une réalisation improvisée, produite à la hâte fin 1914. Des modèles plus aboutis seront ensuite fabriqués. Elle a été construite sur un châssis commercial, équipée d'une mitrailleuse en position centrale et protégée par des plaques de blindage soudées entre elles formant un habitacle à l'abri des balles. Reconstruit à partir d'un châssis d'origine, le véhicule est doté d'un moteur Peugeot à essence développant 40 chevaux.
8 | L'Adler Trumpf Junior est à l'origine une voiture civile construite de 1934 à 1941. Celle-ci est un cabriolet de 1937 carrossé chez Ambi-Budd, une entreprise berlinoise ayant habillé nombre de véhi-cules tant civils que militaires depuis la seconde moitié des années vingt jusqu'à la fin de la guerre. Seulement 285 châssis sortiront de ses ateliers. La voiture est une traction avant, un choix technique très peu courant avant 1939. Elle est animée par un petit quatre cylindres de 995 cm3 développant 25 chevaux à 4 000 tr/mn. Beaucoup d'Adler sont réquisitionnées par la Wehrmacht ; celle-ci n'y a pas fait exception.
9 | Les Latil M7 T1 sont adoptés par l'armée française en tant que tracteur du canon antichar de 25 mm début 1940. La production reprend en 1945 afin de rééquiper l'armée française. Les tracteurs d'après-guerre sont très légè-rement différents, avec quelques louvres de capot supplémentaires, des ailes plus enveloppantes, un radiateur classique en remplacement de celui à éléments séparés et un pare-chocs. Issu des productions d'après 1945, celui-ci dispose néanmoins du même moteur, un quatre cylindres de 2,72 litres développant 50 chevaux à 2 200 tr/mn.
10 | À la fin des années quarante, Delahaye propose à l'armée française un véhicule 4 x 4 destiné à remplacer les Jeep alors en service, la VLR. Le véhicule, qui bénéficie de nombreuses améliorations et de solutions mécaniques sophistiquées, se révélera finalement handicapé par tant de nouveautés, la fiabilité n'étant pas au rendez-vous. Produite de 1951 à 1954, la VLR sera livrée à 9 623 exemplaires. C'est un quatre cylindres de 1,995 litre développant 63 chevaux à 3 800 tr/mn qui anime le véhicule.
11 | Les unités françaises en Allemagne recevront de nombreux camions Mercedes Unimog du début des années cinquante jusqu'aux années quatre-vingt. Différents modèles se succéderont. Celui-ci est un 404 S (code de fabrication 404.114) livré dans les années soixante. Il est animé par un six cylindres à essence de 2,2 litres développant 82 chevaux. Parmi tous les modèles Unimog qui ont figuré au catalogue Daimler-Benz, le 404 est le seul ayant été conçu dès l'origine pour un usage militaire. Ce sera également le modèle livré en plus grand nombre, et de loin, à l'armée française.