Le lundi 26 avril dernier, une fine équipe de Normands a organisé le sauvetage de plusieurs véhicules abandonnés depuis des lustres à leur sort en Seine-Maritime.
Ce jour-là, Stéphane Simon a fait route jusqu’à Sainte-Marie-des-Champs, une commune jouxtant Yvetot, au volant de son Renault Magnum attelé à une semi-remorque porte-engin de l’entreprise Darras-Dusautoir. Rendez-vous avait été donné avec Bertrand Boulocher, Pierre Delmas et Didier Tournié pour récupérer quelque quatre véhicules dont deux Berliet et deux Willème. Ces derniers appartenaient à l’entreprise Beuzelin, créée il y a plus d’une cinquantaine d’années par Michel Beuzelin, lequel a ensuite passé le témoin à son fils Philippe. La maison est aujourd’hui dirigée par Jean-Philippe, le petit-fils. Les véhicules en question sont intéressants. Ce sont un Berliet 500 K carrossé en benne transporteur, un GLR 8 M3 doté d’un étrange équipement point à temps pour la réparation des routes et deux Willème, dont un RD 201 6 x 4 benne entrepreneur à cabine Cottard NH et un LD 201 BH goudronneuse à cabine Cottard H dont une photo a déjà été publiée dans Charge Utile.
Les quatre camions étaient stockés depuis des années dans l’ancien dépôt de l’entreprise, aménagé dans une carrière. Rendus sur place, les quatre compères ont commencé par extraire les camions de la gangue de ronces qui les avait peu à peu recouverts au fil des années. Puis les rampes de la semi ont été abaissées et c’est avec l’aide d’un chargeur Volvo qu’ils ont été hissés un par un sur cette dernière. Le Magnum a effectué des navettes jusqu’au dépôt des déménagements Tournié d’Yvetot où les quatre camions ont été momentanément stockés avant d’être récupérés par notre ami Bruno Darras d’Éperlecques (Pas-de-Calais), qui a racheté le lot. Les véhicules ont beaucoup souffert de leur exposition aux intempéries. Si les Willème méritent d’être restaurés, l’avenir des Berliet est incertain. Ils pourraient servir de banques de pièces…
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