Difficile, dans la période actuelle, de ne pas revenir sur le mécontentement des Français et les « gilets jaunes » qui manifestent un peu partout en France. Certes, on entend tout et n’importe quoi en matière de revendications mais la principale, le gel (a minima) des taxes sur les carburants est une des plus couramment citées… et peut-être une des plus légitimes. D’abord parce que la France est l’un des pays européens où ces ces taxes sont les plus élevées. Ensuite parce qu’elles pénalisent gravement la population rurale, mais pas que. Les transporteurs routiers et les entreprises de TP, dont les marges nettes sont déjà extrêmement ténues, risquent de devoir mettre la clé sous la porte si le prix des carburants devait encore augmenter. Enfin parce qu’il est illusoire de penser que le relèvement de ces taxes va faire rouler tout le monde à l’électrique. Et nos politiques de tout bord n’évoquent jamais les nouveaux diesels Euro VI qui ne polluent plus et produisent moins de CO2 que l’essence, le gaz naturel et l’hydrogène comme énergies alternatives, les effets pervers de l’électrique qui pollue plus à produire, n’est pratiquement pas recyclable, exigerait pour sa généralisation un accroissement important de la production d’électricité et qui de surcroît ne fait que délocaliser la production de polluants sans la supprimer.
Rien non plus sur les énormes générateurs de pollution et de CO2 que sont les transports aériens et maritimes (dont les cargos qui nous apportent tout de Chine où nous avons délocalisé notre production)… et les centrales électriques à charbon et au fioul de Pologne et d’Allemagne, où l’on a décidé de sortir du nucléaire. Bon sens, où es-tu passé ?
Bonne lecture.
Jean-François COLOMBET
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