1 | Il y a foule sur la place Chanoux autour des véhicules exposés. Mais c’était avant le confinement…
La Locomotion en fête a le grand mérite d’attirer beaucoup de véhicules de l’étranger, et pas seulement des camions français. Combien de week-ends de pur bonheur a-t-on passé sous les arbres de La Ferté-Alais ? Idem pour le Bac à sable en Alsace. À présent, plusieurs événements en Italie et ailleurs sont devenus moins « nationalistes » qu’auparavant.
2 | Alfa Romeo n’a pas fabriqué que des automobiles. Le Mille est le dernier modèle que la firme à produit, ici une version 6 x 2 à troisième essieu Fresia propriété de Carlo Marazzato, une des plus importants collectionneurs d’Italie.
3 | Aussi extraordinaire que rare, ce tracteur d’artillerie Fiat 20 B a été sauvegardé par Nicky.
4 | Si les Fiat 682 sauvegardés ne sont pas rares, il en va tout autrement de leur prédécesseur le 680. Celui-ci appartient à la collection de Carlo Marazzato. Le véhicule passe ici à Ivrea.
5 | Photographié près du tunnel du Mont-Blanc, ce Fiat 642 N2 et sa remorque donnent un aperçu des splendides paysages que l’on pouvait admirer durant la balade.
6 | Restauré avec amour durant plusieurs années, le Fiat 682 N2 de Robby Armstrong, le fils de Nicky, franchit le pont de la localité de Pont-Saint-Martin.
7 | Président du club LAM à Brescia, Dario Bosio avait amené ce Fiat 682 N2 6 x 2 avec troisième essieu Viberti.
8 | Plusieurs « mille pattes » étaient de la balade. Modèle fabriqué de 1961 à 1967, ce 690 N1 de Silvano Bruno vu à Aoste a reçu un quatrième essieu Perlini. Son moteur est un six cylindres de 177 chevaux.
À la dernière édition de notre « Via delle Alpi » (route des Alpes) organisée dans la vallée d’Aoste, on comptait trois camions anglais et quatre véhicules suisses, dont deux avec des chauffeurs hollandais ! Une fois, André Bonifay est arrivé au musée de Turin avec un Magirus-Deutz dont l’avant ressemblait à une Volkswagen, mais il n’est pas venu à Aoste. Ce sont évidemment les mêmes personnes que l’on retrouve en France mais nous sommes très contents de pouvoir rester entre amis. Pour moi, il est évident que les photos les plus spectaculaires viennent de chez nous, mais d’autres rassemblements de vieux camions se sont tenus sur les lacs de Garde, le lac d’Iseo et le petit lac de Caldonazzo, près de Trente, dans des paysages à couper le souffle.
9 | Photographié à Verres, cet autre 8 x 2 typiquement italien attelé à une remorque à quatre essieux est le 690 N3 à quatrième essieu Perlini de Francesco Balosetti. À l’époque, le PTR de ces ensembles est de 44 tonnes ! Produit de 1968 à 1970, le 690 N3 dispose d’un moteur de 180 chevaux.
10 | Encore muni d’une direction à droite, ce Fiat 170 NT 35 de 330 chevaux DIN a été restauré par Alberti Santi, patron de Robby, fils de Nicky.
11 | Cet autre Fiat 170, cette fois un 170 NC 35 6 x 2 à moteur V8 de près de 17 litres de cylindrée et 352 chevaux DIN, était le camion de la marque le plus récent. Restauré par Carlo Marazzato, il est équipé d’une boîte Fuller. C’est le dernier modèle doté de la cabine basculante Fiat avec ce type de calandre. Il ne sera pas diffusé en France. La direction est désormais à gauche.
13 | Tout en rondeurs, le Lancia Esatau A de Carlo Marazzato a été magnifiquement restauré. Sa cabine signée Casaro incorpore une calandre Lancia qui rappelle celle des voitures Aurelia.
14 | Quelle splendeur ! Ce Lancia Esatau B de 1958 environ à troisième essieu Perlini appartenant à Sergio Bertetto est surpris dans le défilé de Montjovet.
15 | Ce Lancia qui ressemble à un Esagamma E est un Esadelta C. Restauré par Carlo Marazzato, il passe ici à Pont Saint Martin.
16 | L’OM Super Taurus de Luca précède le Super Orione 6 x 2 de Carlo Marazzato. Ce dernier est propulsé par un V8 Saurer CH2D.
17 | Tout mignon, cet OM 20 N Lupetto impeccablement refait appartient à Raffaele Carluccio, un négociant en vins.
Près de la moitié des 85 camions qui ont participé au rallye d’Aoste appartiennent à Carlo Marazzato, le président de notre association des véhicules historiques, « 4 assi più », (quatre essieux et plus !) basée à Vercelli. La collection la plus grande du monde se trouve chez la famille Richardson, à Invercargill, sur l’île sud de la Nouvelle Zélande, mais Carlo n’est pas loin derrière. Aujourd’hui, il a créé un musée privé autour de sa collection et les personnes intéressées sont invitées à rejoindre l’association. Dario Bosio est le président d’une autre association similaire à Brescia, « La Lega di antichi motori » et avec une troisième association, le « Circolo Italiano camion storici », nous organisons souvent des rencontres et nous nous rendons toujours aux événements organisés par les autres associations. Notre rallye d’Aoste s’est très bien passé mais nous avons vécu un petit contretemps qui vaut la peine d’être raconté.
18 | Le Tigrotto est le seul modèle à roues « artillerie » de la gamme des petits animaux OM. Ce Tigrotto 55 carrossé en citerne semble émerger de cette ruelle.
19 | Dans les années soixante, le Titano 80 G 6 x 4 (ici un série II restauré par Carlo Marazzato) est le plus gros des OM.
20 | Laurent et Franzisca Dirks sont venus du canton de Lucerne en Suisse avec leur Daf FA 2205 DU de 2,30 m de large pour participer à la balade.
21 | Vu voici quelques années à la Locomotion en fête, le Ford HA 4435 Transcontinental de 352 chevaux DIN de Beppe Salussoglia a participé à la manifestation.
22 | Lors de la traversée des villages, le Kenworth W 900 de Suisse Ferdy de Martin attelé à sa semi avait de quoi impressionner les habitants.
23 | Piloté par Vittorio, ce petit autobus Fiat 414 a assuré les navettes des participants à Aosta.
24 | Venus de Suisse, Tone Maillard et sa compagne franchissent à leur tour le défilé de Montjovet au volant de leur car Saurer RH 525.23 de 2,30 m de large.
25 | Un pour tous, tous pour un ! Nicky, Carlo, Roberto et Beppe, les organisateurs, sont prêts à en découdre. Le gâteau n’a qu’à bien se tenir !
Le samedi, nous sommes montés d’Ivrea jusqu’à Aoste mais, le dimanche matin, nous nous sommes divisés en trois groupes ; l’un est resté sur place à Aoste, le second est monté jusqu’à Courmayeur, sous le Mont Blanc, et le troisième a mené les courageux qui m’ont suivi jusqu’à Valsavarenche, sur une vraie petite route de montagne. En redescendant vers Aoste, nous constatons que quatre véhicules de notre groupe ne nous suivent plus. Nous nous arrêtons bien à droite, pour ne pas bloquer plus de la moitié de la route, et nous essayons de téléphoner à nos camarades. Pas de chance, le signal ne passe pas en montagne. Nous avons vécu une vilaine demi-heure à imaginer toutes sortes de casses mécaniques ou d’accidents mortels mais finalement, les quatre retardataires sont arrivés tranquillement. « Et alors ? ». « On s’est arrêté boire un coup. Une dame nous a obligés… ».
Là où la route de Valsavarenche s’arrête dans les montagnes se trouve un parking énorme et un bar où nous sommes tous allés prendre l’apéritif. Dix kilomètres avant cet endroit, on passe le chef-lieu où se trouvent plusieurs bars mais aucun parking pour les poids lourds. L’un des bars appartient à notre amie, une dame qui voulait à tout prix que l’on s’arrête chez elle, mais je lui ai bien expliqué que la chose était impossible. Une douzaine de poids lourds auraient complètement bloqué la route et avec elle toutes les voitures et tous les autocars de tourisme. Mais j’aurais dû comprendre qu’il y a des gens qui n’acceptent jamais un « non ». Quand elle nous a vu descendre, elle a envoyé sa fille bloquer la route et les quatre derniers camions ont été « capturés » et leurs conducteurs obligés d’aller boire. Quand les chauffeurs ont voulu payer, la dame a refusé. « Non, non. C’est Nicky qui paye ! » J’ai honte de le dire, mais je n’y suis pas encore repassé…