1 | La presse écrite ayant été écartée des journalistes accrédités pour le jour J, aucune photo n'a pu être prise sur la place de l'Étoile ni sur les Champs-Élysées. Heureusement, la mise en place du défilé a duré plusieurs heures, permettant aux afficionados de faire quelques clichés dans les principales avenues menant à la place Charles de Gaulle.
Pour les festivités du 14 juillet 2019, les autorités ont retenu deux principaux axes, la coopération européenne et un hommage aux blessés de guerre.
2 | Les chars Leclerc appartiennent au 12e régiment de cuirassiers, une unité très ancienne puisque ses origines remontent au 17e siècle. C'est depuis 1994 un régiment de chars basé à Olivet, au sud d'Orléans (Loiret). Le Leclerc est principalement armé d'un canon de 120 mm sous tourelle. Affichant un poids de 54 tonnes, il est animé par un moteur doté d'une turbine développant 1500 chevaux.
3 | Les AMX 30 AUF1 n'ont pas totalement été remplacés par les Caesar. Celui-ci est en service au 40e régiment d'artillerie basé à Suippes (Marne). Sa tourelle abrite un canon de 155 mm GCT (à grande cadence de tir) dont la portée va de 23,5 à 28 kilomètres en fonction de la munition utilisée.
4 | Les VBCI (véhicules blindés de combat pour l'infanterie) provenaient du régiment de marche du Tchad. Ils sont armés d'un canon de 25 mm en tourelle et d'une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm. Il existe deux versions, la seconde étant un poste de commandement (VBPC). Développés conjointement par Nexter et Renault Trucks Défense, ces véhicules sont dotés d'un moteur d'origine Volvo, un six cylindres en ligne D 12 développant 550 chevaux. La vitesse maximale sur route est de 100 km/h.
5 | Les VAB (véhicules de l'avant blindés) sont entrés en service à la fin des années soixante-dix. Ils étaient alors badgés Saviem. Celui-ci, le 207e véhicule immatriculé en 1978, appartient à cette série. Le nom de la marque a changé au profit de Renault lors d'une remise à niveau approfondie en ERM. Il est en service dans une unité d'éclairage, section circulation, du 503e régiment du Train, une unité ayant pris ses quartiers sur l'ancienne base aéronavale de Nîmes-Garons.
6 | Le VAB a été décliné en de très nombreuses versions. L'une d'elles est la sanitaire, qui a connu deux variantes. On reconnaît facilement les premières ambulances avec le climatiseur sur le toit du véhicule, alors que sur celles de seconde génération, celui-ci a été déplacé sur le flanc gauche, à côté de la porte du conducteur. Toutes celles en service actuellement sont du deuxième type.
7 | Afin de palier l'obsolescence de nombreux P 4 et en attente du nouveau véhicule étudié chez Acmat, le VT 4 qui a commencé à être livré l'an passé et dont les livraisons s'étaleront jusqu'en 2023, l'armée a passé commande à Technamm d'un véhicule dérivé du Toyota Land-Cruiser, le Masstech T 4. Celle-ci a porté sur 500 unités. Les véhicules du défilé provenaient du 31e régiment du Génie de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).
8 | Le Panhard PVP (petit véhicule protégé) a été créé suite à la demande des militaires pour un véhicule à mi-chemin entre le Peugeot P 4, sans aucune protection, et le Panhard VBL (véhicule blindé léger), trop spécialisé dans les unités de reconnaissance et d'éclairage. Doté d'un moteur Iveco de 2,8 litres développant 160 chevaux, le PVP est en service dans de nombreux régiments, tel le 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste basé à Toulouse (Haute-Garonne).
Après les différentes unités défilant à pied, parmi lesquelles un régiment d’infanterie espagnol et une partie de la brigade franco-allemande, les nombreux spectateurs ont pu admirer les 196 véhicules du défilé motorisé descendant une des plus belles avenues du monde.
9 | Il est toujours intéressant de voir défiler des véhicules du 1er régiment du Train parachutiste (RTP), stationné à Francazal, près de Toulouse (Haute-Garonne), sur l'ancienne base aérienne 101. En effet, les porteurs transportent des ensembles prêts à être largués d'un avion. On peut admirer alors les protections préparées afin que les colis ne souffrent d'aucun dommage à l'atterrissage. L'Iveco PPLog déplace ici un engin de terrassement unique en son genre, le TNA (tracto-niveleur aérolargable) fabriqué par Unac et livré à l'armée à seulement six exemplaires.
10 | Le 519e groupe de transit maritime est un régiment inter-armes, c'est pour cela que ses véhicules portent à la fois l'insigne du Train et l'ancre de la marine. Il est doté de PPLog, des camions Iveco (d'origine Astra) 8 x 8 à plateau déposable. Le chargement est ici constitué de munitions.
11 | Photographié lors des répétitions qui se sont déroulées à Brétigny-sur-Orge (Essonne), ce Renault GBC 180 est équipé d'unshelterATS 15, un abri technique spécialisé atelier transmissions.
12 | Les Renault TRM 700.100 T (700 chevaux pour un PTR de 100 tonnes) ont été conçus pour déplacer les chars Leclerc. Pour ce faire, Lohr a étudié une semi-remorque porte-char qui devait lui être attelée. Le modèle de série, type SRPC 60, a été livré conjointement aux tracteurs et aux premiers chars. C'est un VBCI qui est chargé sur cet ensemble porte-char, en dotation au 503e régiment du Train.
13 | Au début des années deux-mille, afin de conserver leur potentiel aux TRM 700.100, une série de tracteurs routiers, des Sisu E-tech E 12 M 480.35 T 6 x 4, a été achetée par l'armée. Ce tracteur d'origine finlandaise dispose d'une cabine Renault suite à un contrat de coopération et il était vendu dans le réseau de la marque française. Les semi-remorques Nicolas STA 45 auxquelles ces tracteurs devaient être attelés (celles des Berliet TRH 350 6 x 4 TS et des Renault R 390.35 T 6 x 4) ont été remplacées par des modèles B 6371 C (SRPC 50 T) du même fabricant, les pré-cédentes étant par trop usées et inadaptées aux nouvelles exigences. Ces semi-remorques étant habituellement utilisées pour le transport de chars Leclerc, cet AMX 10 RC est un fardeau plutôt léger.
14 | La brigade de sapeurs-pompiers de Paris terminait comme de coutume le défilé motorisé. Voici une de ses dernières acquisitions, une ambulance de réanimation sur châssis Fiat Ducato Maxi.
15 | Le nouvel Iveco Eurocargo a fait son entrée à la BSPP. Ce ML 180 E 28 P est un fourgon d'appui, un engin disposant d'une pompe délivrant 2 000 l/mn sous 15 bar de pression. Il est doté d'un moteur développant 280 chevaux. Muni de la Team cab de Magirus-Camiva, il emporte six soldats du feu.
16 | Immatriculé en mai 2019, ce FPTl (fourgon-pompe tonne léger) est établi sur un châssis Renault D 10 Low de 10 tonnes de PTC. Doté d'une cabine double de six places, il dispose d'un équipement fourni par Gimaex. Deux dévidoirs mobiles avec environ 40 m de tuyau sont fixés à l'arrière.
17 | Absent des Champs-Élysées, mais essentiel lors des répétitions, le CCP 10 (camion-citerne polyvalent de 10 m3) ravitaille en carburant tous les véhicules devant participer au défilé, même les engins de réserve. Établi sur un châssis Scania R 114 CB 6 x 6 HZ 340, il a remplacé au sein du service des essences les CCT sur châssis Berliet GBC 8 KT 6 x 6. Son moteur développe 340 chevaux.
18 | L'armée de terre a pris en compte en 2016 et 2017 deux lots de camionnettes pick-up Ford Ranger à cabine double. Peintes en gris, la plupart ont été affectées à des tâches subalternes ou au plan « Vigipirate ». Seuls quelques-unes ont reçu une peinture trois tons centre-Europe. Il y a eu deux types de calandre ; celui de la photo est du deuxième type.
19 | Les ensembles porte-char, comme ce Renault TRM 700.100 T avec semi-remorque Lohr SRPC 60, sont arrivés très tôt avenue Foch pour décharger les chars Leclerc. Pour celui-ci, le moteur a été mis en marche, les rampes sont descendues, tout est presque prêt pour que le char puisse se déplacer sur le bitume parisien.
20 | Le déplacement des EPC nécessite l'usage de voitures-pilotes. En service au 516e régiment du Train de Toul (Meurthe-et-Moselle), ce Renault Master à moteur dCi 120 est doté des équipements obligatoires, gyrophares et panneaux « convoi exceptionnel ».
21 | Des Renault Kangoo de première génération restylées servent aussi comme voitures-pilotes. Celle-ci provient également du 516e de Toul.
22 | Les Renault GBC 180 sont la version modernisée des Berliet GBC 8 KT. Il s'agit ici d'une version Lot 7 de dépannage. La caisse est signée Gruau. Ce camion est en dotation au 2e régiment du matériel, 5e compagnie.
23 | Les Peugeot P 4 sont réformés en grand nombre chaque année, avant leur remplacement définitif. Mais vu les quantités en service, cela prendra plusieurs années. Le 511e régiment du Train d'Auxonne, près de Dijon (Côte-d'Or), dispose encore de plusieurs exemplaires, dont celui-ci, employé pour la circulation. Il est ici stationné avenue Foch.
24 | Cet autre GBC 180 est équipé d'une station radio. Il est affecté à la compagnie d'éclairage du 511e régiment du Train.
Publié le
27 novembre 2019