En 1982, Michel Pringault effectue son service militaire à la fanfare de la 2e région aérienne basée sur la base aérienne 122 à Chartres (Eure-et-Loir) ; il appartient au contingent 82/02. L’autocar qui transporte cette formation musicale sur l’ensemble du nord-ouest de la France est un Berliet PR 14 S principalement affecté à cette unité. Il est parfois complété par un Saviem S 53. À cette époque, Michel a le souvenir que toutes les formations musicales de l’armée de l’air étaient dotées de ce type de véhicule.

Pour l’anecdote, cet autocar est toujours conduit par l’adjudant Daniel Leroy qui est le chef de musique de la fanfare de la 2e RA. Il apprécie tellement ce véhicule qu’il ne laisse jamais sa place aux chauffeurs du service auto de la base.

Autre souvenir : en avril 1982, sur l’ex-RN 10, lors d’un trajet matinal qui emmène la formation à la BA 705 de Tours (Indre-et-Loire) pour animer une prise d’armes, entre Châteaudun et Vendôme, le pare-brise droit se brise (Michel en a oublié la cause). Après s’être assuré qu’il n’y a pas de blessé, le conducteur reprend aussitôt sa route, les passagers ayant tous enfilé leurs manteaux en restant bien cachés derrière les appuie-tête pour se protéger des courants d’air ! Michel garde un excellent souvenir de ce véhicule ; il ne sait ce qu’il est devenu après la dissolution de la fanfare survenue en 1985…

Fidèle lecteur de Charge Utile depuis le N° 0, Jean Boismery est tombé sur cette carte postale qui lui a semblé plutôt originale en faisant du tri dans de vieilles archives. Nous sommes à Lamalou-les-Bains (Hérault), a priori à la fin des année vingt. Ce curieux attelage arborant le nom « Les Palmiers », aussi bien sur le tracteur que sur sa remorque (lucarne centrale), pourrait appartenir à un hôtel. Il assure probablement des navettes entre l’établissement en question, situé près des installations thermales, et la gare et le centre-ville. La carte postale porte la légende « Le Canari, service de ville ». En tout état de cause, le tracteur est un Chenard & Walcker type W modèle A 5 pour remorques de 5 tonnes, immatriculé en 1927. C’est le plus petit modèle de la gamme de tracteurs à colonne. Le moteur est celui de l’automobile Chenard type U ; c’est un quatre cylindres de 3,003 litres et 15 CV. La remorque aménagée en char à bancs et montée sur bandages doit être de fabrication locale. La charge sur le pont arrière du tracteur est réglable en agissant sur la colonne.

Pas de légende pour cette carte-photo. Prise au minimum en 1956, le Peugeot D 4 A fourgon que l’on voit à droite portant une immatriculation attribuée en avril de cette année-là dans l’Indre, elle montre une femme jouant avec ses chiens. Peut-être s’agit-il d’un élevage… L’autocar de gauche est sans doute possible un Marford V 8.815 V transformé pour la marche au gazogène et réimmatriculé en janvier 1951 dans l’Allier. Sa mise en circulation doit remonter à 1938 environ et son état paraît encore des plus décents. Il semble avoir été converti en caravane d’habitation.

Gazogène encore, mais montage plus artisanal celui-là, pour ce tracteur International H 542.11 ou M426 pour l’US Army. Attelé à une semi-remorque plateau, ce véhicule réimmatriculé en 1950 dans l’Yonne est très proche de sa configuration d’origine, avec encore sa cabine bâchée.

« Fais le beau ! ». Ce Citroën qui semble être un 47 DI équipé de la benne entrepreneur Genève proposée de série se trouve dans une situation délicate, ayant « benné trop près du trou ». Le tirer de là paraît assez simple mais il faudra prendre garde à soulever l’avant pour cela faute de quoi tous les organes et périphériques situés sous le châssis pourraient être arrachés… Le véhicule a été immatriculé en janvier 1962 en Haute-Marne.

Le chargement de plaques d’égoût en fonte de cet ensemble a été vite déchargé ! Ce Magirus-Deutz 230 D 19 S à cabine couchette attelé à une semi-remorque benne transporteur s’est couché à la sortie d’un rond-point dans la banlieue lyonnaise. L’identité du propriétaire n’est pas connue mais le véhicule rappelle ceux en service chez Onatra à Vitrolles. Peut-être une deuxième main… Le véhicule est animé par un V8 F8L914 de 12,667 litres développant 230  chevaux  DIN (270  chevaux  SAE). En arrière-plan, au milieu des Citroën 2 CV et Ami 8 break, on remarque trois tracteurs solo Berliet TR 12… (Cliché Le progrès de Lyon, collection François Ligonnet).

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