Bonjour, je viens de lire avec plaisir le n° 312 de Charge Utile. ce qui me décide à vous écrire, c’est l’article de M. Flament sur les cendriers.
Au sommet de la page 87, la photo n° 13 nous présente un rare dumper avec la marque de son constructeur, Manubat. Ce constructeur proposait aussi un petit élévateur de chantier, le Manulift si mes souvenirs sont bons. Pour en revenir à ce dumper-cendrier, je pense qu’il doit s’agir d’un cadeau publicitaire de ce constructeur de matériels de travaux publics, plutôt que de la raison sociale d’une quelconque entreprise de BTP. D’ailleurs, ce cendrier me rappelle bien la configuration du Manubat que j’avais en documentation : le moteur à l’arrière et la benne à l’avant. Cet engin était très peu courant sur les chantiers où Sambron dominait. Puisque l’on parle de dumpers, je me souviens d’avoir vu en vrai (et aussi en prospectus) un dumper savoyard Chevassu. Était-ce la même société que les lames de déneigement Chevassu de La Motte-Servolex, près de Chambéry ?

En photo 12 apparaît une bétonnière appelée LB. Serait-ce Loire Bétonnière ? Je ne sais pas. Dans le département de la Loire, il y avait la marque Vito (peut-être Altrad aujourd’hui), très connue en matière de bétonnières de petite capacité. LB serait-elle devenue une sous-marque de Vito ? Pour en revenir à Manubat, cette marque a déjà eu l’honneur d’être mentionnée dans Charge Utile il y a plusieurs années en arrière, à l’occasion d’un article de Pierre Atéhème sur les originales pelles Pingon. Il s’agit du n° 66 de juin 1998. En page 53, dans le paragraphe sur la 14 CH, Manubat est évoqué de la façon suivante : « Dans les années soixante-dix, P. de Pingon se retire de la SCMB (Société des constructions métalliques du Bugey) qui devient Manubat, société contrôlée par un groupe bancaire. À la fin de la décennie, l’entreprise est reprise par le groupe IBH. » Quant au dernier paragraphe de cet article, son titre est le suivant : « Les autres matériels produits par Pingon- Manubat ». Dans ce paragraphe, il est écrit que Manubat distribue des petits dumpers de chantier. D’autre part, dans les années soixante-dix, je me souviens d’avoir vu la mention Manubat-Pingon sur les petites plaques de caractéristiques apposées sur les pelles et grues Pingon.

Dans le même n° 312, j’ai apprécié le troisième article de Charge Utile sur Noralpe (Vendel), les deux premiers étant parus dans les n° 25 et 26 de début 1995. En page 24 de ce n° 25, Francis Pierre évoque la création de Noralpe à Grenoble avec des modèles conçus par Vendel et fabriqués en France sous licence. Pour en revenir à ce dernier article, d’ailleurs beaucoup plus justement consacré à Vendel plutôt qu’à Noralpe, ce serait bien si Francis Pierre pouvait réaliser un article pour décrire cette « association » entre Vendel et Noralpe, constructeur alpin très peu connu. De ma vie, je n’en ai vu qu’un, fonctionnel, en Savoie et un autre, restauré, à la Locomotion en fête. Une marque de chenillards de taille plus petite que les Noralpe mais beaucoup plus présente sur les chantiers, c’était LTM (La technique minière) de Choisy-le-Roi, avec production à Sarreguemines à la SLTM (Société lorraine de traction et de manutention) avec une implication de plus en plus importante d’un partenaire sarrois. LTM représentait également en France des marques comme Hatz, Faun, Schopf, Irmer & Elze, et d’autres… LTM a été remplacé par Klöckner-Bamaco à Vitry-sur-Seine. À la fin, pour avoir des pièces, il fallait passer par Richard- Vitton à Lyon, par Becker en Lorraine ou par Diebolt à Marmoutiers… LTM a même eu les honneurs du cinéma car, dans le film « La Horse » avec Gabin, on voit un LTM BC 30 à l’oeuvre dans une ferme, un BC 30 de couleur bleue alors que les BC 40 et BC 60 étaient jaunes.

Puisque nous sommes dans les matériels des années soixante et soixante-dix, je pense aussi au matériel Sambron : petits dumpers concurrents des Manubat mais aussi élévateurs de chantier tous-terrains avec bras articulés se déplaçant de façon spectaculaire. Des articles sur les LTM et Sambron raviraient et combleraient les anciens des chantiers, de même qu’ils ont été ravis et comblés par les articles de Charge Utile sur les grues et bétonnières Braud & Faucheux et les chariots tous-terrains Manitou et Porthos. Il est temps que je mette un point final à ma longue lettre, car Charge Utile a le don de provoquer un remue-ménage dans tous mes souvenirs, ce qui m’incite à vous les faire partager. Recevez mes meilleures salutations et mes remerciements pour tout le plaisir que me procure le magazine. Un fidèle lecteur

R. Dommage que ce courrier, reçu voici déjà quelque temps, ne soit pas signé. Soyez donc remercié, cher fidèle lecteur, pour ces commentaires, ces louanges et ces précisions émanant d’un véritable amateur des engins de TP.

N’hésitez pas à prendre la plume ou à pianoter sur le clavier de votre ordinateur ou de votre portable pour nous faire part de vos réactions quant aux articles et aux photos parus dans Charge Utile. Les informations complémentaires et les rectifications éventuelles sont les bienvenues.
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