Mon cher Jean-François,
Il y a eu (très peu) de moments dans ma vie où j’avais un peu de sous à disposition et beaucoup de moments où j’en ai eu très peu. Depuis que je suis à la retraite, c’est plutôt le deuxième cas. Faute de recevoir Charge Utile, mon ami Michel Bezençon m’a envoyé deux pages du numéro d’août 2019 (le « spécial lecteurs », NDLR). Ça fait plaisir d’avoir des amis qui ne m’oublient pas. Tous les journalistes que je connais font de grosses erreurs dans leurs textes. Le peu de choses que j’ai publié comportait autant d’erreurs que les autres mais je crois que c’est toi le roi !

Concernant l’article « Une casse italienne » paru dans le n° 318, pages 12 et 13, voici quelques remarques. Tout d’abord, le village de Caorso-Politi n’existe pas. Caorso est le nom du village, situé entre Cremona et Piacenza, Cristiano Politi est le propriétaire de la casse ! Pour des raisons écologiques, tous les véhicules ont été vidangés des liquides lubrifiants et hydrauliques, du gas-oil et des batteries.

Photo 1 : Les accords entre Alfa-Romeo et FNM au Brésil ont débuté en 1951 pour la fabrication de voitures et de camions. Ce commerce a sauvé les Italiens de la faillite bien avant qu’Alfa ne cesse la production du modèle Mille. Alfa ne voulait pas entamer le projet Mille mais c’est la FNM qui les en a obligés avec des menaces lourdes, en sachant qu’ils devaient hériter du véhicule.

Photo 2 : L’arrêt des camions avec volant à droite en Italie intervient en 1976, bien après 1972. Mon premier Ford Transcontinental de 1976 avait encore le volant à droite, les autres après à gauche.

Photo 3 : La plupart des Lancia 3 Ro que j’ai vu, y compris ceux qui sont chez Cristiano (et ceux qui sont encore en Corse), ont tous leur moteur d’origine. Je crois que le moteur à cinq cylindres est beaucoup plus fiable que ceux qui l’ont suivi car j’ai vu plusieurs Esagamma avec moteur Fiat. Ce moteur affiche une puissance supérieure à celle du 682, comme tu dis pour la photo 7, mais il est délicat et demande un entretien impeccable, ce qui n’était pas souvent le cas. Les Esagamma que j’ai vu remotorisés étaient tous équipés d’un six cylindres de 682.

Photo 4 : Le camion dont on ne sait pas l’origine n’est pas un Isotta-Fraschini 80 que nous connaissons bien. La portière fait un peu Austin mais c’est probablement un Mercedes.

Photo 5 : Le Fiat 682 N2 a été démonté pour pièces après que mon fils a acheté la caisse pour son propre N2, afin de remplacer celle des propriétaires précédents en aluminium.

Photo 6 : Peroni de Nastro Azzuro m’a fait rire parce que Peroni est le fabricant de bière et Nastro Azzuro est le nom du produit, qui aurait gagné un ruban bleu en prime.

Je n’ai plus les moyens d’acheter le magazine mais je pense parfois avec plaisir à la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, à la Locomotion en fête.

Salutations amicales.

PS. Je sais que toutes ces erreurs sont la faute de mon français incertain !

Nicky Armstrong, Aosta, Italie

Réponse : Bonjour Nicky, il est vrai qu’avec le peu de renseignements que j’avais sur les véhicules et leurs propriétaires, j’ai dû me débrouiller mais j’assume totalement mes erreurs. Et promis, pour le prochain « spécial lecteurs », j’apprends l’italien.

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